Médecin du travail

Le médecin du travail (code ROME J1101) est un professionnel de la santé qui intervient auprès des entreprises. Sa spécialisation consiste à établir un lien entre la santé et le travail à partir de l’analyse des conditions de travail et dans un but de prévention et de réparation. Il veille à l’hygiène et à l’éducation sanitaire des sociétés. Il détermine si le salarié est apte à exercer son travail physiquement et psychologiquement. Par ailleurs, il peut éventuellement mettre fin à un contrat de travail en cas d’inaptitude totale ou intervenir pour une modification de poste en cas d'inaptitude partielle. Il peut alerter les organismes de santé publique sur d'éventuels dangers constatés dus à des expositions au bruit, aux émanations chimiques ou à un manque de port des équipements de protection individuelle (EPI).

Le médecin du travail est aussi connu sous l’appellation de médecin de prévention.

Les diplômes du médecin du travail sont les mêmes que ceux du médecin généraliste, et il doit donc avoir obtenu le titre de docteur.

Le métier de médecin du travail est accessible à l’issue de 10 années d'études qui se composent de 6 années de médecine générale et 4 années de spécialité qui aboutissent à un DES (diplôme d’études spécialisées). Si un médecin exerce déjà depuis au moins 3 années, il a la possibilité de passer un concours européen pour préparer le certificat d’études spéciales de médecine du travail. La formation dure 2 années à temps complet.

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• Recevoir les salariés lors de leur embauche, puis de nouveau à chaque date d'anniversaire.
• Constater d'éventuelles inaptitudes au travail et délivrer les certificats d'aptitude.
• Constater des dangers ou d'éventuelles dérives dans la santé des employés.
• Mener des campagnes de santé publique (ergonomie du poste de travail, arrêt du tabac, activité physique, etc.).
• Adapter certains postes de travail à un handicap ou une situation particulière, comme la grossesse.
• Organiser des réunions avec le CHSCT.
• Visiter les locaux de l'entreprise pour s'assurer de l'absence de dangers et de nuisances.

• Le médecin du travail travaille sur le rythme des 35 heures, aux heures et jours ouvrés. Ce métier est donc facile à concilier avec une vie de famille, et peut être exercé à mi-temps, ce qui explique sa forte féminisation.
• Il a accès aux locaux et services de l’entreprise et peut signaler les mesures à prendre pour améliorer les conditions de travail. Il peut, dans certains cas, collaborer avec d'autres professionnels de santé comme des infirmiers ou des ergothérapeutes. Il peut facilement trouver une association professionnelle ou un emploi dans une grande entreprise, et être bien rémunéré.

• Les études sont longues pour devenir médecin du travail. Cette profession est accessible après 10 années d’études, comme pour tout médecin, mais le quotidien, en l'absence d'urgence, pousse plus vers les études statistiques et est donc moins bien considéré socialement.
• Mal considéré par ceux qu'il protège, le médecin du travail peut devoir affronter de nombreuses annulations de rendez-vous, cette visite médicale étant considérée, surtout par les personnels sédentaires, comme une perte de temps.

Le médecin du travail se doit de connaître les risques propres aux différents métiers. Il est en contact direct avec les employés et les employeurs, mais est tenu au secret professionnel. Il doit être organisé, avoir un bon sens de la communication pour faire face aux éventuelles pressions de la direction tout en veillant au bien-être des salariés et à l’amélioration de leurs conditions de travail. Savoir diagnostiquer, alerter en cas de risques pour les salariés et savoir mettre en place des solutions pertinentes sont des atouts indispensables pour réussir dans le métier.

Le salaire moyen pour un poste de médecin du travail est d’environ 6 000 euros bruts par mois. Il est important de souligner que le salaire varie souvent en fonction du secteur où officie le professionnel de santé. Il sera généralement mieux payé dans le secteur privé que dans le secteur public.

Au moment de la prise de ses fonctions, le médecin du travail pourra percevoir un salaire compris entre 2 000 et 2 500 euros bruts par mois. Il peut donc atteindre 30 000 euros de rémunération brute annuelle dès le début de sa carrière. Il percevra alors un salaire d’environ 1 950 euros nets par mois. Avec plusieurs années d’ancienneté, un médecin du travail pourra gagner plus de 8 000 euros bruts par mois. Cela correspond à une rémunération qui peut dépasser les 100 000 euros bruts par an. Le salaire net mensuel perçu sera supérieur à 6 500 euros. Ce type de rémunération est souvent observé dans le secteur privé. Les médecins du travail embauchés par les entreprises peuvent négocier le revenu, avec une part variable et une part fixe. Dans le cadre du secteur public, le médecin du travail sera considéré comme un fonctionnaire. Son salaire dépend donc d’une grille indiciaire proposée par l’État. La marge de négociation sera ainsi moins importante que dans le secteur privé. Il peut néanmoins parfois prétendre au versement d’un 13e ou d’un 14e mois de salaire. Il renonce cependant aux primes d’intéressement et de participation.

Comme tout médecin, le médecin du travail possède un cabinet, parfois doté d'un assistant pour les rendez-vous. Ce cabinet est équipé d'une table d'examen et de tous les outils nécessaires au quotidien, comme un stéthoscope, un appareil de prise de tension, un tableau pour examiner la vue, etc. Une cabine annexe permet au salarié de se déshabiller en toute discrétion. Son cabinet peut être situé au sein d'une entreprise privée ou publique, ou être partagé avec d'autres médecins de travail, surtout dans les centres des grandes villes. Il exerce avec peu de hiérarchie et est indépendant des dirigeants de l'entreprise qu'il accompagne.

Un médecin généraliste peut devenir médecin du travail. Cette spécialisation constitue pour lui une évolution de carrière. En exerçant dans des petites entreprises, il est même possible de combiner la fonction de médecin généraliste et médecin du travail. S’il souhaite approfondir ses connaissances, le médecin du travail peut participer à des études, des recherches et à des enquêtes d’ordre épidémiologique. Il est en revanche plus difficile de faire le chemin inverse, à moins de travailler pour les ARS et autres institutions publiques de santé.

Le médecin du travail travaille dans un cabinet pour une grande entreprise ou pour un établissement public. Il est salarié d’un service de santé au travail, ou de la grande entreprise directement. Les grands groupes semi-publics, comme la SNCF ou les énergéticiens, peuvent embaucher plusieurs médecins du travail et les faire bénéficier des avantages sociaux de leur statut.