L’Orthopédiste-Orthésiste

Spécialiste de l’appareil locomoteur, articulations, membres inférieurs (pieds, genoux…) et supérieurs (épaules, mains…), son rôle est de concevoir, fabriquer et poser des orthèses personnalisées ou en série à partir de matériaux très divers, et adaptées au besoin de chaque patient, en suivant les prescriptions d'un médecin, et en lien avec l'équipe soignante (kinésithérapeutes, ergothérapeutes…). A la différence des prothèses, qui servent de substitut à un organe ou un membre manquant, les orthèses sont un petit appareillage de soutien à un membre déficient (par exemple, attelles, béquilles, semelles…). Les pathologies rencontrées peuvent être diverses, mais toutes ont comme point commun une altération corporelle de la personne, physiquement ou psychologiquement handicapante, ayant pour cause une maladie, un accident ou la vieillesse. L'orthopédiste-orthésiste peut donc être amené à élaborer des substituts aussi divers que des colliers cervicaux et chaussures orthopédiques, en passant par des ceintures et corsets, sans oublier des orthèses de main, de pied, ou encore mammaires. La finalité de ces orthèses est thérapeutique et vise à aider le patient à retrouver sa motricité ou son intégrité physique.

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En résumé, pour exercer en tant qu'orthopédiste-orthésiste, le diplôme d'orthopédiste-orthésiste est délivré par quatre écoles en France et se prépare en une année, délivrant un niveau bac +2. Pour y accéder, il est nécessaire de justifier du baccalauréat, d'un autre diplôme de niveau 4 ou de trois années d'expérience en paramédical.
D'autres diplômes ou certifications permettent d'exercer dans le domaine, telles que le Titre Professionnel Agent Technique Prothésiste Orthésiste (niveau CAP), le CAP Ortho-prothésiste, le bac pro TAO (Technicien en Appareillage Orthopédique) ou le BTS Prothésiste-Orthésiste.

Plusieurs parcours sont possibles. Le métier est accessible à partir d'un CAP orthoprothésiste, qui mène à des postes d'ouvrier en atelier de fabrication d'orthèses. Pour accéder à des responsabilités d'encadrement au sein de l'atelier, un DT (diplôme de technicien) prothésiste-orthésiste est requis. Après un Bac technique ou scientifique (S, STI, ST2S), le BTS prothésiste-orthésiste, ouvre à des postes plus complets et autonomes : examen du patient, conception et fabrication des orthèses, pose et ajustage sur le patient. Au niveau bac +2 également, le certificat de technicien supérieur orthopédiste-orthésiste, accessible avec un bac général, ou un diplôme d'Orthopédiste-orthésiste, est spécifiquement adapté à la fonction, et se prépare en un an. Il permet d'obtenir un numéro Adeli, sésame pour exercer en France.

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Les missions de l'orthopédiste-orthésiste sont à la fois techniques et médicales :

• A partir de l'ordonnance délivrée par un médecin, il effectue un examen médical du patient, réalise des moulages, des empreintes, afin de déterminer ses besoins spécifiques et d'ajuster l'orthèse à sa morphologie.
• Ensuite, dans son atelier, il conçoit un appareillage sur mesure en utilisant les matériaux adéquats, ou le cas échéant, utilise une orthèse produite en série ou en sous-traitance.
• Enfin, il entreprend un essayage de l'orthèse sur le patient, et effectue les derniers ajustements.

Dans le cadre de son activité, l'orthopédiste-orthésiste peut également être amené à vendre ou louer des appareillages médicaux (fauteuils roulants, béquilles…). Contrairement au Chirurgien Orthopédiste, il ne pratique pas d'interventions chirurgicales.

• Le fait d'exercer un métier qui donne la sensation d'être utile à autrui, et d'aider des personnes à retrouver leur intégrité physique.
• Une insertion sur le marché du travail importante, avec des débouchés forts, comme dans la plupart des professions paramédicales.
• Un métier qui fait appel à la créativité de chaque individu, puisque les orthèses peuvent être conçues quasiment de façon unique telles des solutions sur mesure.

• Les difficultés inhérentes à la gestion de sa propre activité pour les Orthopédistes-Orthésistes libéraux, c'est-à-dire un grand investissement personnel, de la gestion comptable et administrative, etc.
• Parfois un aspect physique éprouvant.

L'orthopédiste-orthésiste évoluant au contact direct avec des patients en situation de handicap et fragilisés, doit savoir faire preuve d'écoute, de pédagogie et de qualités relationnelles évidentes. Il doit savoir faire preuve de minutie et de technicité dans l'élaboration des orthèses et l'utilisation de machines de conception de plus en plus sophistiquées et précises. Il faut savoir s'adapter aux besoins spécifiques de chaque patient. Lorsqu'il est à son compte ou vendeur au sein d'une officine, il doit être également un gestionnaire et un bon commercial : il lui faut vendre ou louer les orthèses, gérer son stock, et conseiller ses patients. S'il est à son compte, il doit également gérer la partie administrative et comptable de son cabinet.

Le métier d'orthopédiste-orthésiste peut permettre de gagner un salaire moyen d'environ 2 500 euros bruts par mois. Avec cette rémunération correspondant à 30 000 euros bruts par an, le professionnel percevra un peu plus de 1 900 euros nets par mois avant impôts. Son taux horaire brut sera de plus de 16 euros.

Pour un profil confirmé d'orthopédiste-orthésiste, il est possible de gagner jusqu’à 6 000 euros bruts par mois. Cela correspond à une rémunération brute annuelle d’environ 72 000 euros, pour un salaire net mensuel de plus de 4 600 euros. Le taux horaire sur 35 heures sera de plus de 39 euros bruts. Pour prétendre à ce type de rémunération, il faudra souvent justifier de plusieurs années d’expérience. En tant qu’indépendant, la notoriété peut également permettre d’atteindre ce seuil de revenu. En début de carrière, un orthopédiste-orthésiste junior pourra prétendre à un salaire compris entre 1 700 et 2 000 euros bruts par mois. Il sera donc possible de percevoir un salaire brut annuel de 24 000 euros, dès les premiers mois d’activité. Des compétences spécifiques peuvent permettre de valoriser le travail dès la signature du premier contrat. En tant qu’employé, il sera éventuellement possible de prétendre à certains avantages. Il existe des entreprises qui proposent le versement du salaire sur 13 ou 14 mois. Des primes peuvent également être versées au cours de l’année, en fonction de l’atteinte des objectifs. Les salaires variables restent cependant marginaux, la profession étant plutôt associée à une rémunération annuelle fixe.

Le travail d'un orthopédiste-orthésiste sollicite souvent ses aptitudes physiques, à la fois lors des rendez-vous avec ses patients, mais aussi lors de la conception des prothèses et orthèses. Une bonne condition physique l'aidera à maintenir son énergie. En termes de cadre hiérarchique, les prothésistes-orthésistes salariés travaillent souvent sous la responsabilité de la direction de l'atelier ou du laboratoire de fabrication d’orthèses et prothèses. En libéral, l'orthopédiste-orthésiste travaille au contact direct des patients, mais aussi des fournisseurs de matières premières pour la conception d'orthèses sur mesure, et des fournisseurs de prothèses de série.

Avec l'expérience, l'Orthopédiste-orthésiste peut monter en compétences et responsabilités au sein d'un atelier, ou encore se mettre à son compte, ou gérer son propre magasin.
Dans le cadre du DPC (Développement Professionnel Continu), l'Orthopédiste-orthésiste est soumis à une obligation triennale, afin de se former tout au long de sa carrière. Dans ce cadre, il peut choisir d'actualiser ses savoirs et de se spécialiser. À titre d'exemple, ce professionnel de la santé pourrait se spécialiser dans l'impression 3D d'orthèses ou prothèses, dans le milieu sportif, dans les prothèses mammaires externes, etc.

L'Orthopédiste-orthésiste peut être salarié d'une structure médicale, telle qu'un hôpital, une clinique, un centre de rééducation, ou tout autre type d’établissements de soins qui uvrent à la prise en charge et à l’accompagnement des patients. Un Orthopédiste-orthésiste peut aussi travailler au sein d'un laboratoire ou atelier de fabrication d'orthèses, d'un magasin de matériel médical ou d'une pharmacie. Il peut également exercer en libéral, souvent au sein d'un cabinet privé, et fréquemment associé avec d'autres professionnels de la santé. Enfin, il peut aussi travailler pour des associations humanitaires s'il souhaite s'engager dans une mission humanitaire, en France ou à l'étranger.