Laborantin d'analyses médicales

Le laborantin d’analyses médicales (code ROME J1302) réalise des analyses biologiques demandées par une ordonnance de médecin. Il s’agit donc d’un poste directement lié au domaine de la santé.

Il effectue les prélèvements sanguins, les frottis ou recueille les échantillons urinaires s’il a reçu le certificat de capacité de prélèvement. Cette partie de son emploi l’amène à côtoyer beaucoup de monde. Certains laboratoires sont spécialisés dans un domaine précis (parasitologie, hématologie, virologie, etc.) mais la plupart sont polyvalents.

Après réception des prélèvements, le laborantin d’analyses médicales les utilise afin de déterminer la présence ou non d’une infection, d’un problème métabolique ou encore d’une grossesse. Il utilise des appareils de biochimie de pointe, dont il maîtrise l’utilisation.

Il est capable d’en comprendre les résultats et d’en tirer des conclusions. Cependant, les résultats doivent toujours être validés par un biologiste ou un médecin.

Plusieurs diplômes mènent au métier de laborantin d'analyses médicales :

• Le BUT Génie biologique, option analyses biologiques et biochimiques.
• Le BTS Analyses biologiques.
• Le BTS Biotechnologies.
• Le BTS Biophysiciens de laboratoire.
• Le BTS Biologies, analyses et contrôles.
• Le Diplôme d'État de Technicien d'Analyses Biomédicales (formation de 3 ans en institut – accessible sur concours).

Après le bac options scientifique, le laborantin opte soit pour un BTS analyse de biologie médicale ou un DEUST analyse des milieux biologiques. Il peut continuer pour obtenir un bac+3 pour accéder au diplôme d'État de technicien de laboratoire médical.

Le métier de Laborantin d'analyses médicales vous intéresse ? Découvrez plus en détail les parcours de formations pour exercer ce métier.

Le laborantin effectue des analyses médicales. Dans le cadre de ses fonctions, il peut être amené à réaliser un certain nombre de tâches, parmi lesquelles :

• Accueil des patients.
• Préparation des dossiers patients (saisie des informations personnelles et enregistrement de la carte Vitale).
• Information des patients sur le délai et la voie de récupération des résultats.
• Préparation du matériel.
• Manipulation à l'aide de machines.
• Recueil des prélèvements.
• Entretien du matériel, nettoyage et désinfection de l'espace de travail.
• Gestion de l'état des stocks.
• Information auprès des patients.

• Les horaires de travail en laboratoire sont ceux des horaires de bureau, même s'il faut commencer tôt le matin. C'est un travail en équipe, ce qui permet de prolonger les heures et les jours d'ouverture sans peser sur la charge de chacun.
• Si vous aimez manipuler des prélèvements ou rêvez d'un métier médical lié à l'informatique ou aux machines d'analyse, le travail de laborantin est fait pour vous.

• Le laborantin travaille le plus souvent debout. Il faut donc pouvoir supporter cette position pendant une période prolongée. Cela dit, les robots d'analyse sont de plus en plus sophistiqués et effectuent une partie des tâches pénibles. En hôpital, des astreintes concernent le travail de nuit et pendant les jours fériés.
• Le laborantin d'analyses médicales manipule des produits à risque, comme des prélèvements biologiques contaminés. Des mesures de précaution et d'hygiène seront donc à respecter scrupuleusement.

Une partie du travail de laborantin se fait avec le grand public. Il faut pouvoir être à l’aise avec tout type de personnes et avoir le sens du contact et du service, surtout avec un public de plus en plus âgé.

En outre, le laborantin doit être capable de pouvoir analyser, observer et faire preuve de synthèse. Il doit aussi travailler en équipe. Il suit les progrès technologiques et les innovations chimiques. Il fait preuve de rigueur, de minutie et de patience.

Le salaire net d'un laborantin d'analyses médicales, aussi appelé technicien d'analyses biomédicales, est compris entre 1 500 euros en début de carrière, et jusqu'à 4 500 euros environ en fin de carrière. Cette rémunération est variable en fonction du milieu d'exercice et de l'expérience qu'il acquiert au fil des années.

Le métier de laborantin est soumis à la Convention collective nationale des laboratoires d'analyses médicales extra-hospitaliers. La grille salariale dépend du niveau de qualification du professionnel, qui commence sa carrière à l'échelon 1, avec un coefficient de 240 en tant que technicien C (avec un Bac Pro). À ce titre, il perçoit un salaire brut minimal de 1 709 euros (soit un taux horaire équivalent à 11,27 euros bruts). À partir du Bac +2, il devient technicien B et atteint un coefficient de 250 au bout d'une année d'expérience, avec un salaire brut minimal de 1 761 euros par mois (l'équivalent d'un taux horaire égal à 11,62 euros). Après 5 ans d'expérience, il peut se voir promu au rang de technicien A, et passe ainsi à la grille indiciaire supérieure. Il débute alors avec un coefficient de 300 et perçoit un salaire brut minimal de 2 672 euros (soit un taux horaire de 13,38 euros bruts). En fin de carrière, il atteint le coefficient 800 et pourra toucher un salaire brut minimal de 5 355 euros mensuels (soit 35,31 euros par heure). En fonction de l'entreprise dans laquelle exerce le technicien de laboratoire, des primes peuvent venir s'ajouter à son salaire médian. Ils prennent la forme d'une épargne salariale, de participation au transport, de titre-restaurant, de 13e mois, de primes annuelles et/ou de chèques vacances.

Employé au c ur du secteur de la santé, le laborantin ou la laborantine d'analyses médicales – le secteur est fortement féminisé – est le plus souvent un employé d'un laboratoire privé. Il travaille en CDD ou en CDI au rythme des 35 heures, après avoir étendu ses horaires pendant la crise du Covid. L'amplitude horaire va de 7h à 19h, du lundi au samedi. En plus de ses diplômes, il possède généralement un certificat de prélèvement et le AFGSU 2 dont la validité doit être mise à jour à intervalles réguliers. Il peut travailler sur des plateaux techniques, en laboratoire ou au domicile de patients. Le supérieur hiérarchique est soit un directeur du laboratoire, soit un cadre de santé de l'hôpital, soit un directeur d'un groupe de biologie médicale.

Un technicien d’analyses biomédicales peut devenir par la suite chef d’équipe, surveillant du service de laboratoire ou encore technicien de contrôle qualité. Par la formation continue, le laborantin peut s'orienter vers le contrôle qualité, la maintenance, l'instrumentation biomédicale et l'hygiène hospitalière. Il peut aussi progresser dans le cadre des carrières hospitalières et occuper un poste de cadre directeur de soins ou formateur, les deux étant accessibles par concours. Ces carrières s'ouvrent à ceux qui ont plusieurs années d'expérience.

Le laborantin travaille dans un hôpital, une clinique, un centre de recherche ou dans un laboratoire privé. Une plus faible partie des laborantins exercent également en centre de transfusion sanguine. Il est possible de travailler soit dans le champ de la santé, soit dans des instituts de recherche, comme dans les laboratoires publics de recherche scientifique ou médicale (CNRS, INSERM, INRIA, etc.). La police technique et scientifique recrute également dans ce domaine. Il peut également trouver un emploi dans le secteur pharmaceutique ou cosmétique.