Kinésithérapeute

La kinésithérapie est une discipline paramédicale qui consiste à traiter la douleur des patients par le massage et la gymnastique médicale. Spécialiste de la rééducation motrice, le kinésithérapeute (code ROME J1404) intervient auprès de personnes atteintes de troubles musculosquelettiques, respiratoires, cardiovasculaires ou encore psychomoteurs. Grâce à ses nombreuses compétences et sa bonne connaissance du corps humain, il peut aussi bien soigner les infections bénignes comme la scoliose, le torticolis ou l'entorse, que les traumatismes dus à des accidents.

À partir d'une ordonnance médicale, il effectue tout d'abord une étude du dossier médical du patient (nourrissons, personnes âgées ou handicapées, sportifs de haut niveau ) avant de définir les dispositifs de rééducation. Plusieurs techniques sont envisageables : massages, mouvements de gymnastique à l'aide d'appareils, renforcement musculaire, séance en piscine, drainage, ultrasons, etc. En cas d'urgence, il peut agir sans ordonnance. Il intervient aussi sans prescription médicale pour des prestations de remise en forme et de relaxation, dans le domaine sportif ou esthétique.

Pour postuler à un poste de kinésithérapeute, il est indispensable d'obtenir un diplôme d'État. Celui-ci certifie que l'étudiant possède les compétences nécessaires pour réaliser de manière professionnelle des exercices de rééducation, d'électro-physiothérapie, ainsi que des massages à la main ou aidés d'appareils adaptés. Il est nécessaire d'avoir fait 5 ans d'études pour pouvoir décrocher le diplôme d'État de kinésithérapeute.

Pour réaliser avec succès son insertion professionnelle dans le secteur de la kinésithérapie, il est obligatoire d'avoir un diplôme d'État. Celui-ci se prépare dans l'un des 42 Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK) de France. Il n'est plus obligatoire de passer un concours d'entrée pour intégrer un IFMK, il est toutefois indispensable de faire une première année préparatoire au sein d'une université. Dans ce cadre, il est possible de suivre un parcours de formation dit PASS (Parcours Spécifique Accès Santé), de réaliser une licence dotée d'une option « accès santé » ou d'effectuer une première année en STAPS ou en biologie.
Une fois en IFMK, le cursus est partagé en 2 cycles : un premier dédié à l'apprentissage des notions fondamentales, à l'ingénierie de la kinésithérapie ainsi qu'aux savoirs annexes, puis un second plus professionnalisant qui permet aux étudiants d'obtenir les aptitudes nécessaires à la pratique de ce métier. La formation est reconnue au grade de licence, mais un crédit supplémentaire de 60 ECTS est accordé aux diplômés (niveau master 1), ce qui leur permet de se spécialiser en poursuivant en Master 2.

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La fonction de kinésithérapeute englobe les missions suivantes :

• La prise en compte du diagnostic du médecin, des antécédents médicaux et de la prescription médicale de chaque patient ;
• La création d'un programme thérapeutique adapté aux besoins du patient ;
• La réalisation d'une séance de kinésithérapie (massage, exercices à l'aide d'appareils ou non) ;
• Le partage de conseils et recommandations avec le patient en vue d'améliorer son bien-être et soulager ses douleurs ;
• Le suivi du patient pour assurer son bon rétablissement et ajuster le programme thérapeutique si besoin ;
• L'élaboration des tâches administratives (comptabilité, prise de rendez-vous, etc.) pour les kinésithérapeutes indépendants.

• Plusieurs possibilités d'évolution professionnelle envisageable : le kinésithérapeute peut passer un diplôme pour devenir cadre de santé ou directeur de soins, il peut aussi entamer une reconversion pour devenir ostéopathe.
• Une rémunération intéressante : avec un salaire pouvant atteindre jusqu'à 3 900 brut / mois en tant que travailleur libéral, un demandeur d'emploi a tout intérêt à se former pour orienter son projet professionnel vers la kinésithérapie.
• L'accompagnement des patients : le contact humain est omniprésent dans le travail du kinésithérapeute. Il crée au fil des séances une relation de confiance avec sa clientèle, qui est souvent très reconnaissante des bienfaits ressentis.

• Un parcours de formation pas facile d'accès : les formations au métier de kinésithérapeute sont pour la plupart onéreuses et les écoles disposent souvent de peu de places. Il est recommandé de commencer sa recherche d'un cursus le plus tôt possible et de déposer plusieurs candidatures.
• Des horaires contraignants et parfois décalés : l'activité de kinésithérapeute ne suit pas des horaires de bureau. Ce poste nécessite souvent de travailler le soir, il n'est donc pas toujours facile de conjuguer vie professionnelle et vie personnelle.

Un kinésithérapeute doit avoir une bonne résistance physique, car il travaille souvent debout et il est amené à fournir des efforts physiques pour manipuler ses patients. Un bon relationnel et un bon mental sont également nécessaires pour rassurer et conseiller les patients sur leur état de santé. L'écoute et la patience sont deux qualités importantes à avoir, puisque le kinésithérapeute est généralement au contact de personnes en grandes difficultés (polytraumatisés, malades chroniques, patients handicapés).

Pour exercer ce métier en indépendant, le kiné doit avoir des notions en matière de gestion administrative et de comptabilité. Dans le cas contraire, il peut procéder à l'embauche (à temps plein ou partiel) de personnes compétentes dans ce domaine d'activité.

Le salaire brut d'un kinésithérapeute varie grandement selon son statut. Un kiné salarié gagne généralement entre 1 800 et 3 500 euros brut par mois. Cette catégorie regroupe principalement des cadres de santé travaillant dans une institution publique ou privée. Si le kinésithérapeute a créé sa propre entreprise et exerce en tant que libéral (et non en tant qu'employé), sa rémunération se situe plutôt autour de 3 900 brut par mois.

Le salaire médian d'un kinésithérapeute débutant est de 1 350 net par mois. Il perçoit chaque année un salaire brut annuel compris entre 20 500 et 30 000 euros. Sa rémunération évoluera au fil des années, en fonction de ses certificats de qualification professionnelle, de la grille salariale de l'entreprise et des négociations. Une formation spécifique ou un stage en entreprise peuvent lui permettre d'acquérir les compétences nécessaires pour prétendre à un salaire plus élevé.

Avec plusieurs années d’ancienneté, le kinésithérapeute pourra percevoir plus de 3 000 euros bruts par mois, ce qui correspond à un salaire net mensuel de plus de 2 300 euros. À cela peut venir s'ajouter une prime et un 13e ou 14e mois. Le salaire moyen d'un kinésithérapeute en fin de carrière s'élève à 3 383 brut mensuel.

S'il choisit d'exercer en tant qu'entrepreneur indépendant, il aura alors le loisir de fixer le montant de ses honoraires. Il faut savoir que le taux horaire d'un kinésithérapeute est très variable selon sa localisation et potentiellement sa spécialisation. Il est important de souligner que l’État encadre les honoraires des kinésithérapeutes en fonction des soins prodigués. En tant qu’indépendant, il renonce aux primes et à la sécurité de l’emploi proposées par l’entreprise, dans le cadre d'un contrat en CDI. Il aura cependant la possibilité de gagner plus en tant qu’indépendant. Son revenu dépendra du nombre de patients dont il aura à s’occuper.

Le kinésithérapeute travaille toujours au sein du cabinet ou du bureau qui lui est dédié, il se rend rarement à domicile. Les conditions de travail sont le plus souvent très bonnes. Il peut agir de manière indépendante s'il est à son compte, ou sous l'autorité d'un directeur de soins s'il opère dans un hôpital. Le kinésithérapeute communique avec de multiples interlocuteurs lorsqu'il travaille dans un établissement de santé. Il peut être amené à échanger quotidiennement avec le personnel soignant, mais aussi avec les médecins qui ont prescrit les séances de kiné. La plupart des échanges se font cependant avec les patients.

Au cours de leur carrière, les kinésithérapeutes peuvent choisir une spécialisation pour se concentrer sur une audience ou un type de pathologie précis. Ils ont, par exemple, le droit de se spécialiser en kiné respiratoire, gériatrique ou sportive. S'ils veulent se tourner vers une autre branche professionnelle, ils peuvent poursuivre leur formation pour effectuer une reconversion professionnelle en ostéopathie ou en chiropraxie. Enfin, les kinésithérapeutes sont également amenés à faire évoluer leurs missions, en exerçant plus de responsabilités. C'est le cas notamment dans la fonction publique hospitalière, où il est possible de passer des concours internes pour accéder à des grades supérieurs : cadre de santé, responsable d’un service, ou directeur des soins.

Le kinésithérapeute, appelé aussi masseur-kinésithérapeute, a plusieurs perspectives de carrière après avoir obtenu son diplôme d'état en kinésithérapie. Il peut tout d'abord décider de se lancer en libéral, seul ou avec des associés pour partager les frais d'installation. Il est cependant conseillé de se faire une première expérience professionnelle en tant que salarié avant de créer son cabinet seul.

Le kinésithérapeute peut aussi proposer ses services au sein d'un organisme privé ou public. Il peut par exemple candidater à une offre d'emploi pour exercer au sein d'un hôpital, d'un centre de rééducation, d'une maison de retraite ou bien dans un établissement thermal.