Grutier

Véritable vigie du chantier, la grue nécessite les soins d'un grutier. Perché parfois à plus de 20 mètres du sol, le grutier doit manipuler des tonnes de matériaux encombrants au-dessus des ouvriers, avec une précaution extrême. Un mauvais calcul et la grue peut se déséquilibrer. Mais son rôle ne s'arrête pas à la manutention : il est chargé de superviser le montage et le démontage de son engin, d'effectuer des contrôles de sécurité avant chaque usage (freins, rouages, réglages, visibilité…), de réaliser l'entretien courant de sa machine (graissage, petites réparations…), puis d'évaluer le poids de sa charge afin d'assurer l'équilibre de la grue. Exposé aux intempéries, il se doit également de se tenir au courant de la météo : le vent est son pire ennemi ! Relié aux équipes au sol par radio, le grutier travaille seul dans son habitacle. Il peut être amené à conduire plusieurs types de grues :

• Grue à tour : engin utilisé sur les chantiers du bâtiment ou navals pour l'édification de structures en hauteur. Il est monté le temps de son utilisation, puis démonté à la fin du chantier.
• Grue mobile ou camion grue : appareil monté sur roues ou chenilles. Il peut être man uvré en direct, ou à distance à partir d'une cabine restée au sol.

Pour devenir grutier, le diplôme à privilégier est le BP conducteur d'engins de chantier de travaux publics. Il est accessible pour les personnes ayant un niveau Bac, un CAP ou une expérience significative sur la conduite d'engins de chantier.

Les grutiers doivent également obtenir le CACES grue (certificat d’aptitude à la conduite en sécurité) pour pouvoir exercer. Pour prétendre à ce certificat, il est nécessaire d'avoir plus de 18 ans, d'être considéré apte par la médecine du travail et de suivre une formation de plusieurs jours.

Les élèves de niveau 3 qui souhaitent s'orienter vers le métier de grutier pourront opter pour le passage d'un CAP conducteur d’engins, travaux publics et carrières. C'est une formation sur deux ans durant lesquels seront effectués plusieurs stages afin de se former à la pratique sur un chantier. À la fin de ce CAP, ils pourront prétendre à la conduction de différents engins, mais seront encore trop faiblement qualifiés pour envisager de conduire une grue. Dans ce métier, l'expérience est aussi importante que la qualification. Les postes de grutiers sont généralement confiés à des ouvriers expérimentés, rompus à la vie de chantier, et capables d'anticiper les risques.

Il est possible de compléter ensuite son CAP avec un BP conducteur d'engins de chantier de travaux publics. Cette formation sur deux ans permet d'obtenir un niveau plus élevé et le candidat jeune diplômé pourra alors tenter de trouver un poste de grutier.

Si vous souhaitez devenir Grutier, découvrez en détail toutes les informations qui vous permettront d’accéder au métier.

Les missions du grutier ne s'arrêtent pas au simple déplacement des charges. Son rôle sur un chantier consiste en plusieurs tâches :
Le montage et le démontage de la grue.
L'entretien courant de l'engin et la réparation des avaries simples.
Le contrôle du poids des matériaux à transporter.
La vérification du bon fonctionnement de l'engin avant d'effectuer une quelconque manipulation.
La prise en compte des consignes du chef de chantier.
La planification du tracé des déplacements des charges.
L'élévation, la man uvre et le dépôt des charges à l'endroit prévu.

• Le grutier est un profil très demandé. Les opportunités sont nombreuses et les chantiers peuvent varier du tout au tout, avec des environnements toujours différents.
• Le poste de travail en cabine est un peu plus confortable que sur le reste du chantier, car il permet de travailler à l'abri de la pluie.
• Le métier de grutier ne connait pas de monotonie puisque les tâches qui lui sont confiées sur un chantier sont très nombreuses et vont dépendre de l'ouvrage.

• L'environnement de travail sur un chantier reste difficile, notamment à cause des conditions climatiques et des plannings de travail aux horaires décalés.
• Le grutier endosse de grandes responsabilités dues à la dangerosité de son outil et des charges qu'il soulève. La moindre erreur peut être fatale pour lui et ses coéquipiers.

• La conduite d'engins est évidemment une compétence obligatoire au travail de grutier, qui doit pouvoir présenter un CACES Grue pour être embauché.
• Vigilant et observateur, le grutier doit être capable d'établir un état des lieux rapide du chantier et d'anticiper les mouvements de ses collègues.
• Un sens aigu de la coordination et de l'orientation dans l'espace est vital dans la manipulation des engins et des charges.
• De bonnes aptitudes mentales (patience, calme ) et physiques sont nécessaires pour supporter les conditions de travail sur les chantiers (le manque de confort de la cabine, les intempéries…). Être sujet au vertige n'est bien sûr pas permis pour un grutier.
• Le grutier doit avoir une compétence d'adaptation optimale. Les chantiers sont tous différents et nécessitent souvent des déplacements avec lesquels il faut savoir composer.

Le grutier travaille perché à plusieurs mètres au-dessus du sol. Bien qu'il bénéficie souvent d'un superbe panorama, il se doit de rester concentré pour ne commettre aucune erreur. Il est seul dans sa cabine, cependant, son travail nécessite de nombreuses interactions avec le personnel du chantier. Il est d'ailleurs en contact permanent avec les équipes, notamment avec le chef de chantier, via une radio.

La demande en matière de profils de grutiers est forte, et ce, dans des domaines variés.
Certes, les principaux employeurs de grutiers restent les grandes entreprises du bâtiment, mais ses services sont aussi très demandés dans l'industrie aéronautique et navale, ou encore dans l'armée.
De ce fait, le panel de chantiers sur lesquels peut évoluer le grutier est, lui aussi, très divers. Il peut s'agir de génie civil (ponts, barrages…), de construction de bâtiments, de chantier naval (manutention de navires), ferroviaire (déplacements des trains), de démolition de bâtiments ou même d'activités très spécialisées comme l'énergie nucléaire ou les navires de ravitaillement off-shore.