Elagueur grimpeur

Parmi les métiers des espaces verts, la profession d’élagueur-grimpeur (code ROME A1201) est l’une des plus impressionnantes. A plusieurs mètres du sol, l’élagueur-grimpeur mène des opérations de soins et de taille sur les arbres.
L’élagage d’un arbre peut être motivé par plusieurs raisons, orienter la croissance d’un arbre à des fins esthétiques ou limiter sa croissance pour éviter l’ombrage ou la chute des feuilles. Celui-ci peut aussi intervenir pour supprimer un branchage qui menace de se rompre, pour limiter la propagation d’une maladie ou pour stimuler la production fruitière.
L’élagueur peut aussi intervenir lors de l’abattage d’un arbre ou plus simplement d’un haubanage. Avant de passer aux travaux d’élagage, l’élagueur étudie le terrain, l’environnement, l’état général de l’arbre. Il peut ainsi concevoir un plan d’accès vers la zone à élaguer et déterminer l’angle d’attaque le plus sain pour l’arbre et le plus sûr pour lui-même et pour son environnement direct (équipe, bâtiment, etc.). Cette phase d’observation est capitale en zone urbaine où l’espace de travail est exigu.
En outre, l’élagueur doit respecter scrupuleusement les règles de sécurité lors de ses déplacements et maîtriser parfaitement les règles de tailles (point d’ancrage). Son matériel d’ascension doit être normé et révisé. Le port des équipements de protection individuelle (EPI) est obligatoire. L’élagueur intervient seul ou à plusieurs dans un arbre (d’où la nécessité d’avoir établi un plan de coupe au préalable). Par mesure de sécurité, il y a toujours une personne au sol lors des opérations d’élagage (corde de sécurité).

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Pôle Emploi : fiche ROME « Elagueur grimpeur », code A1201.

Il existe peu de formations liées au métier d’élagueur-grimpeur. Toutefois, il est possible pour le candidat de s’orienter dès la sortie du collège vers un CAP agricole métiers de l’agriculture (CAPA).
Si le candidat le souhaite, celui-ci peut poursuivre ses études et obtenir un bac professionnel aménagements paysagers. L’obtention de diplômes supérieurs au CAP permettra au futur élagueur-grimpeur d’accélérer le processus d’évolution professionnelle.
Enfin, après 2 années d’études supplémentaires après le bac, le candidat peut valider un BTS agricole aménagements paysagers.
Il est important de noter que le futur élagueur doit impérativement valider (indépendamment de ses diplômes) un certificat de spécialisation (CS) taille et soins aux arbres ou le CS arboriste élagueur.

L’exercice de cette profession est conditionné par l’obtention du certificat de spécialisation « taille et soins aux arbres ». Cette formation théorique et pratique s’étale sur une année, et est accessible après un CAP ou un bac professionnel du domaine agricole. Elle est actuellement proposée par une cinquantaine de centres de formation.

Si vous souhaitez devenir Elagueur grimpeur, découvrez en détail toutes les informations qui vous permettront d’accéder au métier.

• Procéder à des visites de repérage.
• Observer les arbres et analyser leur position et leur état.
• Effectuer la taille des arbres en utilisant des techniques et des outils spécifiques.
• Si nécessaire, apporter des soins et traitements aux arbres malades ou abîmés.
• Abattre les arbres abîmés ou morts qui peuvent représenter un danger.
• Entretenir et nettoyer les outils et les équipements.

• L’élagage est une activité qui s’exerce dans des environnements très variés.
• Ce métier permet de conjuguer sa passion pour les arbres et une pratique physique peu commune.
• L’esprit d’équipe est très présent dans le métier d’élagueur.

• Il s’agit d’un métier physique et dangereux, qui apparaît régulièrement dans le top 5 des listes des professions à risque (au même titre que les marins pêcheurs, les chauffeurs-routiers, etc.).
• La profession est soumise aux aléas du temps et des saisons. En effet, le froid et la chaleur peuvent rendre le travail de l’élagueur très difficile.
• Le salaire est peu attractif.

L’élagueur grimpeur doit remplir toutes les conditions physiques nécessaires à la pratique de son métier, avoir une excellente acuité visuelle et savoir rester concentré sur une longue durée. C’est un professionnel vigilant et alerte qui respecte toutes les règles de sécurité.
De plus, celui-ci maîtrise les techniques de grimpe, de tailles et connaît parfaitement son outillage. Bien évidemment, il ne faut pas être sensible au vertige. Il doit aussi posséder des connaissances botaniques, afin de déterminer les différentes caractéristiques des arbres et ne pas les abîmer, mais aussi pour détecter certaines maladies ou parasites qui affaiblissent l’arbre.

Le salaire moyen d'un élagueur-grimpeur se situe entre 1 800 et 2 500 euros bruts par mois. L'élagueur-grimpeur ou le forestier-grimpeur voit sa rémunération varier grâce aux années d'expérience et aux indemnités touchées.
Pour un élagueur-grimpeur, le salaire débutant commence généralement par le SMIC, soit environ 1 555 euros bruts par mois ou 10,25 euros bruts de l'heure. En fonction de l'employeur, le salaire d'un junior peut aller jusqu'à 2 000 euros bruts par mois (approximativement 1 500 euros nets).
Après plusieurs années d'expérience, l'élagueur-grimpeur peut gagner jusqu'à 2 500 euros bruts par mois (soit 2 000 euros nets). Ce professionnel de l'environnement peut également travailler dans la fonction publique, où il existe une grille salariale fixe. L'élagueur-grimpeur correspond à l'adjoint technique ou l'agent de maîtrise territorial. Il s'agit d'un fonctionnaire de la filière technique de catégorie C. La rémunération dans le public dépend de l'échelon et du statut (fonctionnaire ou contractuel). L'adjoint technique principal de première classe connaît un salaire qui oscille entre 1 600 et 2 200 euros bruts par mois. Pour l'adjoint technique principal de première classe, la rémunération se situe entre le SMIC et 2 000 euros bruts par mois. Les fonctionnaires ayant le grade « d'adjoint technique », le salaire est compris entre le SMIC et 1 800 euros bruts par mois.
L'élagueur-grimpeur peut toucher de nombreuses primes ou indemnités qui lui permettent d'augmenter son salaire. C'est le cas, par exemple, d'une indemnité de déplacement ou des primes d'intéressement ou de résultat. En effet, il peut être amené à se déplacer dans toute la France.

Comme nous l’avons évoqué, l’environnement de travail de l’élagueur-grimpeur peut être dangereux. En outre, il est indispensable de respecter les règles de sécurité en vigueur afin de se prémunir soi-même et l’ensemble de l’équipe d’un potentiel danger.

Qu’il travaille dans la fonction publique ou dans le privé, un élagueur peut prétendre à des postes à responsabilités après quelques années d’expérience. Il peut ainsi devenir chef d’équipe puis chef de chantier « élagage ».
Un élagueur-grimpeur peut aussi décider de se mettre à son compte et de monter sa propre entreprise.
Enfin, ce dernier peut se réorienter vers le secteur public et devenir gestionnaire du patrimoine arboré ou technicien de l’arbre urbain. Cependant, précisons qu’une formation complémentaire et la validation d’un concours de la fonction publique sont indispensables pour exercer ces métiers de la fonction publique.

Les élagueurs peuvent être employés dans des entreprises privées, spécialisées dans l’élagage ou plus globalement dans le paysagisme. La fonction publique territoriale offre aussi un certain nombre de débouchés, car c’est un emploi de catégorie C, accessible sur concours ou par examen professionnel.