Contrôleur de fabrication

Le risque zéro dans la chaîne de production n’existe pas. C’est-à-dire qu’il peut arriver qu’une pièce soit défectueuse ou non conforme et cela peut avoir de graves conséquences si elle n’est pas détectée. Entre alors en jeu le contrôleur de fabrication (code ROME H1502).

De l’arrivée des matériaux bruts, jusqu’à l’assemblage final, il a la responsabilité de s’assurer que tout est conforme au cahier des charges. Pour cela, il contrôle dès réception des matières premières et des produits sous-traités. Il effectue des relevés de contrôle (sur l’aspect, la dimension…) des pièces, vérifie leur conformité. Le tout, par rapport à la documentation technique.

S’il détecte une anomalie, il isole immédiatement la pièce ou la matière première, voire le produit fini. Il propose des améliorations, rédige des litiges de fabrication, c’est-à-dire si un même problème survient trop souvent, il met en garde le constructeur afin de trouver une solution.

Le contrôleur de fabrication peut accéder à ce métier dès le CAP/BEP s'il a une première expérience professionnelle dans l'industrie. Pour être efficace, il doit cependant maîtrise l'outil informatique et un niveau bac+2 peut être utile. Des habilitations (contrôle, radioprotection, audit, cofrend, etc.) peuvent être requises.

L’accès au métier de contrôleur de fabrication se fait le plus généralement avec un Bac pro Maintenance des équipements industriels, suivi d’un BTS (bac+2) Contrôle industriel régulation automatique ou un BTS Maintenance industrielle.

Les acquis de compétence permettent aussi de devenir contrôleur de fabrication, pour certains techniciens ou pour ceux travaillant déjà dans le domaine du contrôle. Il y a trois Certificats de qualification paritaire de la Métallurgie (CQPM) : CQPM Inspecteur en vérification périodique d’équipements de levage ; CQPM Inspecteur en vérification périodique d’équipements sous pression ; CQPM Inspecteur en vérification périodique d’installations électriques.

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Le contrôleur de fabrication :

• Vérifie la conformité des pièces à l'aide des instruments de mesure et de contrôle.
• Se conforme à des standards de production.
• Respecte les règles de métrologie.
• Respecte les normes qualité.
• Respecte les règles de qualité, hygiène, sécurité et environnement (QHSE).
• Établit les documents de conformité, de traçabilité et de suivi qualité.
• Détecte les non-conformités et les écarts.
• Prend les mesures préventives ou correctives adaptées.

• Les offres d'emploi sont nombreuses et devraient progresser grâce aux efforts de réindustrialisation de la France.
• Le métier est varié, dans le choix des secteurs comme dans le type de produits fabriqués ; cela va de la pièce automobile à des équipements de laboratoires.

• Le contrôleur de fabrication peut être appelé à travailler sur des lignes de production bruyantes, où il peut faire trop chaud ou trop froid. Dans certains secteurs, il doit porter ou manipuler des charges lourdes.
• Il travaille, du moins en partie, en position debout, et peux occuper un emploi posté, souvent en 2×8, parfois de nuit.

Le contrôleur de fabrication connaît tous les aspects techniques de son produit, et plus généralement, les matériaux et les technologies d'usinage. Il maîtrise également les assemblages et le stockage dans les conditions prévues selon les cahiers des charges. Il travaille selon les normes techniques du contrôle-qualité. Il sait réaliser des contrôles dimensionnels et d'aspect en utilisant des outils de métrologie. Au terme d'un couloir de fabrication, il rend compte des pourcentages de réussite et est capable de faire de l'analyse statistique. Pour cela, il établit des documents de contrôle grâce à des logiciels de l'environnement Windows et particulièrement Excel. La connaissance de l’anglais est un plus pour certaines entreprises travaillant avec des partenaires internationaux, ou à l’international. Il faut bien sûr faire preuve de rigueur et de minutie.

Le salaire médian pour le poste de contrôleur de fabrication est d’environ 1 850 euros par mois. Cela correspond à un salaire brut annuel de plus de 22 000 euros. Le salaire net perçu chaque mois sera quant à lui compris entre 1 400 et 1 500 euros avant impôts.

Un profil junior de contrôleur de fabrication peut gagner entre 1 600 et 1 800 euros bruts par mois. Sa rémunération nette mensuelle sera alors comprise entre 1 250 et 1 400 euros nets. Le salaire brut du professionnel peut atteindre plus de 21 000 euros. Une éventuelle ancienneté à un autre poste dans l’entreprise peut permettre de négocier le salaire.

Avec plusieurs années d’expérience et en fonction de son niveau d’expertise, le contrôleur de fabrication peut gagner un salaire compris entre 2 000 et 2 500 euros bruts par mois. Cela signifie qu’il pourra prétendre à un salaire brut annuel de 30 000 euros. Il recevra alors un salaire net mensuel de près de 2 000 euros. Le salaire du contrôleur de fabrication ne dépend pas exclusivement du nombre d’années d’ancienneté. Le type de mission peut également être pris en compte par l’employeur. Une expertise spécifique peut aussi être valorisée. Il est important de noter que certains contrats de travail prévoient le versement du salaire sur 13 ou 14 mois. L’employeur peut également verser certaines primes variables. Il pourra s’agir d’une prime d’intéressement d’une prime de participation. L’intégralité de la rémunération est en principe prévue par le contrat de travail ou la convention collective.

Le contrôleur ou la contrôleuse de fabrication travaille dans un environnement industriel, dans un emploi de technicien ou ouvrier spécialisé. La majorité des offres d'emploi concernent l'intérim, alors qu'il s'agit de métiers en tension, ce qui explique pourquoi l'autre partie concerne des CDI. La durée de travail est de 35 heures, mais réorganisée par le travail de nuit, du week-end et des roulements des équipes qui se relient en 2X8, 3×8, 5×8, etc. Ce travail se déroule en ligne ou sur des îlots de production. L'employé doit porter des équipements de protection individuels. Le supérieur hiérarchique peut être un responsable qualité ou un responsable production. Les employeurs sont rarement en zones urbaines et un véhicule personnel est donc indispensable pour se rendre sur son poste de travail.

Nombreuses sont les possibilités d’évolution après avoir été contrôleur de fabrication. Nous pourrons alors retenir les postes qui amènent à un plus large éventail de responsabilités dans la chaîne de production comme l’animateur qualité (qui gère toute une équipe) ou le directeur de production (véritable chef d’orchestre qui prépare la fabrication selon les coûts, les matériaux, etc.).

Le contrôleur de fabrication peut aussi envisager de devenir responsable assurances qualité ou ordonnancement, c’est-à-dire prévoir que la fabrication ait le moins de risques de problèmes.

Toutes les entreprises (PME ou grandes) possédant une chaîne de fabrication emploient des contrôleurs de fabrication. Quel que soit le domaine (électricité, métallurgie…) le contrôleur de fabrication est indispensable. Ce sera généralement le directeur de production ou l’animateur qualité qui recrutera.