Analyste fonctionnel

L’analyste fonctionnel est un rouage indispensable du domaine de l’informatique. Sa mission consiste à analyser les besoins incontournables d’un corps de métier précis en termes de solutions informatiques, avant d’émettre des recommandations visant à être transformées en fonctionnalités effectives. L’analyste fonctionnel peut avoir à suivre un ou plusieurs processus à la fois, pour des métiers précis par rapport auxquels il s’est spécialisé ou bien dans des domaines variés. Il prend en compte les besoins des différents utilisateurs (bureaux d’études, maîtrise d’ouvrage MOA, etc.) et intervient ensuite dans la rédaction de spécifications fonctionnelles détaillées. De plus, l’analyste fonctionnel (code ROME M1805) est chargé du suivi fonctionnel et de l’assistance utilisateur. En effet, ce dernier assure une formation pour les utilisateurs concernant les applications.

Les principaux diplômes permettant d’accéder à la fonction d’analyste fonctionnel sont des diplômes de niveau bac +5 comme des diplômes d’écoles d’ingénieur généraliste ou spécialisé en informatique et réseaux, des masters en informatique, des masters en informatique des organisations spécialité architecture des systèmes d’information et de communication ou encore des masters professionnels informatique et génie logiciel.

Pour devenir analyste fonctionnel, deux formations principales constituant une base métier solide sont préférables.

Tout d’abord, un diplôme d’une école d’ingénieur dans lequel le suivi et la validation d’un cursus de formation universitaire en informatique sont nécessaires.

Idéalement, le suivi et la validation d’un cursus de formation universitaire dans un domaine métier fonctionnel précis, comme les ressources humaines, la banque, la finance ou encore le transport, doit être également réalisé.

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• Analyser les besoins et attentes des utilisateurs métier.
• Proposer des solutions de collaboration avec les acteurs du projet.
• Émettre des recommandations visant à être transformées en fonctionnalités effectives.
• Rédiger un cahier des charges fonctionnel en prenant en compte les besoins des utilisateurs.
• Réaliser des tests et essais associés aux phases de production.
• Effectuer les paramétrages sur la base des besoins des utilisateurs et des équipes.
• Assurer le suivi fonctionnel et la responsabilité des processus fonctionnels d’analyse.
• Superviser l’équipe projet sur les aspects fonctionnels.

• L’un des avantages du métier est d’être présent à la fois lors des phases d’analyse, de conception, de modélisation, de mise en production de la nouvelle fonctionnalité, mais également lors de la phase de formation des collaborateurs d’un service précis. Ainsi, l’analyste fonctionnel a une vision globale du processus.
• L’analyste fonctionnel est à la fois un homme de l’ombre et un homme de terrain. Il travaille en amont et en aval afin de dispenser la formation et d’enseigner les manipulations aux futurs usagers d’une nouvelle fonctionnalité.
• Il s’agit d’un métier de contact, l’analyste fonctionnel interagit avec de nombreux interlocuteurs au quotidien.

• Il se déplace de nombreuses entreprises de secteurs variés pour expliquer et administrer ses conseils. Ainsi, cette fonction demande une grande disponibilité.
• Les contingences du métier sont souvent liées au timing. Un centre d’appel commercial ou bancaire ne peut pas se permettre d’attendre longtemps une nouvelle fonctionnalité de sa principale interface de gestion de la clientèle.
• La difficulté consiste aussi à maintenir ses connaissances à jour, dans un secteur informatique et high-tech en constante évolution technologique.

L’esprit de synthèse et la rigueur sont des qualités indissociables des phases d’analyse et de conceptualisation. A cela, vient s’ajouter une qualité d’empathie avec les futurs utilisateurs, permettant de mettre au point des applications réellement fonctionnelles. Il doit également posséder des techniques d’organisation et maîtriser des méthodes, des normes et des outils de conception.

L’analyste fonctionnel doit aussi être capable de travailler en équipe et d’établir le lien entre les différents pôles concernés par le projet. Enfin, des qualités de communication et des aptitudes pédagogiques sont nécessaires lors des phases de formation des collaborateurs amenés à utiliser les nouvelles fonctions. En effet, l’analyste fonctionnel doit se montrer clair, patient et bon communicant afin de gérer les éventuels conflits.

Le salaire d’un analyste fonctionnel est souvent compris entre 30 000 et 50 000 euros bruts par an. Les facteurs qui peuvent faire varier le niveau de rémunération sont l’ancienneté, la capacité à concevoir des applications bien pensées ou encore la taille de l'entreprise qui recrute à ce poste.

L’analyste fonctionnel junior gagne un salaire moyen compris entre 30 000 et 35 000 euros bruts par an. Avec un taux horaire pouvant atteindre plus de 19 euros bruts, son salaire net sera compris entre 1 900 et 2 300 euros par mois. Au moment de son embauche, celui-ci peut faire valoir la qualité de sa formation pour négocier un salaire attractif. Il n’en reste pas moins que dans la plupart des entreprises, il faudra faire ses preuves avant de prétendre à un salaire plus élevé que cette fourchette.

En France, le métier d’analyste fonctionnel ne dépend pas d’une grille salariale fixée par l’État. L’entreprise est donc libre de la rétribution du travail fourni par l’analyste fonctionnel. En tant que profil senior, les salaires constatés sont souvent compris entre 45 000 et 50 000 euros bruts par an, soit un salaire qui peut atteindre plus de 4 000 euros bruts par mois ou 3 200 euros nets.

Dans les grandes entreprises, l’analyste fonctionnel dispose la plupart du temps d’un salaire fixe. La partie variable qui pourra venir s’ajouter à la rémunération de base est généralement composée d’une prime d’intéressement ou d’une prime de participation. Dans quelques rares cas, il sera possible de prétendre à des primes sur objectifs individuels.

L’analyste fonctionnel est amené à interagir avec de nombreux interlocuteurs. En effet, celui-ci doit s’entretenir avec les utilisateurs afin de comprendre leurs besoins et doit également être capable de travailler en équipe.

Cependant, ce métier peut être éprouvant puisqu’il nécessite de se déplacer fréquemment dans différentes entreprises.

De plus, l’analyste fonctionnel doit effectuer une veille technologique constante dans le but de maintenir ses connaissances à jour, ce qui peut engendrer une certaine fatigue sur le long terme.

Le métier d’analyste fonctionnel donne lieu à l’ouverture de nombreuses passerelles vers d’autres fonctions faisant appel à des qualités de contact mêlées à des aptitudes techniques.

Il est possible de retrouver par exemple régulièrement des passerelles vers les métiers de consultant avant-vente, d’analyste-test et validation, de chef de projet, de direction des systèmes d’information ou encore de consultant en assistance à la maîtrise d’ouvrage.

Les principaux employeurs d’analystes fonctionnels sont les sociétés de services et d’ingénierie informatique (SSII) et les éditeurs de logiciels. Les analystes fonctionnels travaillent toutefois aussi dans le cadre d’une forte sensibilité clients et exercent au service des utilisateurs finaux des applications développées.

Il est aussi à noter que les tailles variables des entreprises clientes peuvent rendre certains projets plus complexes.