Transport et logistique : nombreuses opportunités sur la feuille de route 2019

Les besoins sont en hausse également dans le secteur des transports routiers et activités auxiliaires du transport, qui a vu le nombre de ses professionnels augmenter de 2,6% en 2017 (2,5% en 2016) pour atteindre 700 000 salariés. En un an,  ce sont près de 18 000 emplois qui ont été créés.

Explosion du commerce électronique, boum des recrutements

Particulièrement impacté par la digitalisation et la croissance du commerce électronique, le transport et la logistique compte parmi les secteurs qui ont connu une évolution rapide et conséquente de leurs process et de leur organisation. Pour rester concurrentielles, les entreprises doivent pouvoir garantir une livraison rapide aux 37,5 millions de Français qui achètent en ligne chaque année (chiffres FEVAD 2017).

De nouveaux métiers pour accompagner l’évolution du secteur

Pour adapter les postes aux évolutions technologiques, de nouveaux professionnels ont fait leur apparition dans les entrepôts : à la planification de la demande, à la planification de la gestion de données (aussi bien celles qui concernent les produits que celles des clients et des fournisseurs) ou à l’amélioration de la satisfaction clients.

Dans son étude des rémunérations 2019, Hays souligne deux points : d’abord, le ralentissement du turn-over des commerciaux, dû à une plus grande maturité de l'achat de prestations en transport et en logistique et à une hausse du volume de commandes. Ensuite la pénurie de compétences dans un métier qui devrait évoluer dans les années à venir : le prévisionniste des ventes. Sa mission ? Collecter les informations auprès des différents services pour établir ses propres prévisions et guider la stratégie des entreprises.

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Les métiers pénuriques dans le transport et la logistique

Dans le transport routier de marchandises, le transport routier de voyageurs, le déménagement ou le transport sanitaire, les candidats manquent. Les postes de répartiteurs, agents de transit, planificateurs de transports ainsi que les postes liés à la logistique des retours peinent à recruter.

En 2018, Pôle Emploi classait les conducteurs routiers parmi les métiers en tension avec 17 000 postes à pourvoir. Des professionnels qui peuvent espérer une rémunération de 1600 euros brut mensuels (hors primes) à 4000 euros brut mensuels en fin de carrière.

Certains métiers historiques de la logistique sont également concernés par les difficultés de recrutement. Le management intermédiaire ou la direction des sites en exploitation connaissent des difficultés à trouver les bons profils et les caristes ne sont pas assez nombreux pour couvrir les besoins des entreprises. Logiquement, la pénurie de talents entraîne des rémunérations en hausse : en Achats et Supply Chain, le gap salarial peut atteindre 25% lors d’un changement de poste.

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Un secteur qui se féminise lentement

Selon le rapport 2017 de l’OPTL, le nombre de femmes en transport et logistique reste stable, avec 131 800 femmes, soit une part de 19% des effectifs. Le taux de féminisation est le plus élevé dans le transport sanitaire (39% de femmes) et le transport routier de voyageurs (28% de femmes). Mais les femmes ne sont pas présentes à tous les postes et les écarts sont conséquents : dans la gestion, 75% des postes sont occupés par des femmes contre 7% des postes de maintenance. Les femmes sont plus souvent cadres, agents de maîtrise ou employées, tandis que chez les ouvriers, la part des hommes est plus importante : 58% des femmes ont ce statut, contre 87% des hommes.

A noter : plus de 60% des étudiants en master supply chain sont des étudiantes.

L’enjeu de former les profils non qualifiés

Dans le transport et la logistique, les opportunités de formation sont réelles, y compris pour les personnes qui n’ont aucune qualification. Les entreprises comprennent l’enjeu de former de nouveaux professionnels sans pré-requis et misent sur la motivation plutôt que sur l’expérience. Le secteur est également très ouvert à l’alternance, souvent synonyme d’embauche à l’issue de la formation.