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Prime exceptionnelle, prime mobilité, prime d'activité... : 6 mesures du gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat

Par Rozenn Perrichot | Publié le 10/12/2018 - Mis à jour le 12/12/2018

Tout est parti de la taxe carbone. Cette dernière sera d’ailleurs et purement et simplement abandonnée. Mais pour répondre à la colère des Gilets jaunes, le président de la République devrait faire d’autres annonces concrètes. Benjamin Griveaux, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre et porte-parole du gouvernement, l'a confirmé ce dimanche sur LCI, il « fera bien sûr des annonces importantes ».

Prime exceptionnelle, prime mobilité, prime d'activité... : 6 mesures du gouvernement pour améliorer le pouvoir d'achat

Alors qu’il reçoit aujourd’hui, en urgence, les partenaires sociaux afin d’écouter leurs revendications, Emmanuel Macron s’exprimera ce soir, à 20h00, devant les Français. Au programme : l’annonce de plusieurs mesures concrètes, même si comme Benjamin Griveaux l’a répété ces dernières heures, « tous les problèmes des Gilets jaunes ne seront pas réglés d'un coup de baguette magique ».

Une prime exceptionnelle pouvant aller jusqu’à 1 000 euros 

Le Premier ministre avait déjà abordé la possible création d'une prime exceptionnelle pour les salariés qui touchent des bas salaires, et dont le montant serait plafonné. Elle pourrait aller jusqu’à 1 000 euros et serait versée par les entreprises. Autre avantage : elle serait défiscalisée et n'entrerait donc pas dans le calcul de l'impôt sur le revenu.f

En revanche, de nombreuses inconnues restent à éclaircir. Versée par les entreprises, cette prime ne sera pas obligatoire. Comment les sociétés qui n’en ont pas les moyens pourront la mettre en place ? Et si le montant est plafonné à 1 000 euros pour les salariés les plus modestes, il ne semble pas pour l’instant y avoir de montant minimal. Enfin, et c’est un autre des points de litiges que le président devra résoudre avec les syndicats aujourd’hui, la date de versement de cette prime n’est pas encore fixée. Pour apaiser la fronde et les tensions, l’exécutif souhaite la voir versée au plus vite, avant Noël. Or, les chefs d’entreprise demandent davantage de souplesse pour pouvoir choisir en fonction de leur trésorerie. Sans oublier que cette prime ne concerne que les entreprises du privé. Les agents publics, eux aussi en première ligne des manifestants, ne sont pour l’instant pas concernés par la mesure. Le gouvernement devra donc trouver un autre moyen de revaloriser leur pouvoir d’achat.

Une prime mobilité

Notre récente enquête sur les transports, réalisée en partenariat avec l’institut Yougov, révélait que 79 % des actifs en poste avaient vu leur budget mobilité augmenter ces 12 derniers mois. Un chiffre important quand on sait que 7 Français sur 10 se rendent au travail en voiture. Face à cette colère, Élisabeth Borne, ministre des Transports va travailler en concertation avec les syndicats pour mettre en place une prime à la mobilité.

La prime d'activité augmentée et accélérée

Du côté du gouvernement, pas question d’augmenter le Smic pour calmer la colère. Selon la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, qui suit la thèse de nombreux économistes, toucher au Smic reviendrait à renchérir le coût du travail pour les entreprises. Une décision qui détruirait des emplois « donc ça n'est pas la bonne méthode » a-t-elle affirmé ce weekend sur les plateaux de télévision. Le Smic suivra donc sa hausse mécanique au 1er janvier 2019, sans être davantage revalorisé.

En revanche, Matignon entend s’appuyer sur la prime d’activité pour gonfler le salaire mensuel sur le bulletin de paie. Créée en 2016, cette prime à destination des travailleurs modestes a déjà été revalorisée en octobre dernier de 20 euros mensuels supplémentaires et de nouvelles augmentations sont prévues en 2019 et par la suite : 30 euros dès avril, 20 euros en octobre 2020, puis 20 euros en octobre 2021. L'exécutif, qui a déjà lâché du lest sur le montant et la date de la revalorisation de 2019, pourrait décider d'accélérer ce calendrier. Objectif : revaloriser de 50 % la prime au niveau du SMIC, comme promis en 2017.

Une suppression plus rapide de la taxe d'habitation

Le président pourrait également décider de supprimer la taxe d’habitation plus vite que prévu. Une première baisse de 30 % est intervenue en octobre 2018. Au lieu d'attendre 2020, cet impôt local disparaîtrait dès 2019 pour les 80 % des ménages les moins aisés.

Défiscaliser les heures sup’ ?

Autre piste de réflexion, la suppression des charges salariales sur les heures supplémentaires et leur défiscalisation. La suppression des cotisation sociales des employeurs et des employés est déjà dans les tuyaux et devait avoir lieu en septembre 2019. Or, elle pourrait être avancée au 1er janvier prochain. Et le gouvernement pourrait aller encore plus loin en revenant sur la défiscalisation des heures supplémentaires, c’est-à-dire totalement exonérées d’impôt sur le revenu. Une mesure que l’ancien président Nicolas Sarkozy avait mise en place entre 2007 et 2012, et qui avait concerné 9 millions d’employés, salariés, mais aussi fonctionnaires. Malheureusement la mesure est aussi coûteuse qu’elle est populaire, et le gouvernement semble peu réceptif à son rétablissement.

Une hausse du minimum vieillesse

Le minimum vieillesse, que le gouvernement a promis de porter à 900 euros par mois d’ici 2020, pourrait quant à lui bénéficier d'un coup de pouce, selon plusieurs sources journalistiques, dont l'Agence France Presse. Et de même qu’il pourrait le faire avec la prime d’activité, l’exécutif envisagerait d’avancer la date de revalorisation exceptionnelle du minimum vieillesse, qui doit se faire en deux étapes en janvier 2019 puis 2020.

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