En France, les diplômes payent toujours

C’est ce que révèlent les résultats de l’enquête annuelle Starting Salaries, réalisée par Willis Towers Watson, auprès de 4695 entreprises de 33 pays en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique.

Plus diplômés, mieux rémunérés

Le salaire maximum médian d’un diplômé Bac+3 est de 32 000 euros, soit près de 20% de plus que les 27 000 euros d’un jeune bachelier. Et l’écart se creuse également avec les années d’études suivantes : 39 650 de salaire maximum médian pour un Bac+5, 40 150 pour un MBA et 42 000 euros après un doctorat.

A Bac+3, des disparités importantes selon les secteurs

Et c’est le commerce qui tire son épingle du jeu avec 37 608 euros de salaire annuel, suivi par l’ingénierie (37 512 euros) et le marketing (36 658 euros). A l’inverse, les salariés de la comptabilité, des services administratifs et de la logistique sont ceux qui vont toucher les salaires les plus bas.

Et en Europe ?

Le jeune diplômé français a un meilleur salaire (35 549 euros) que ses homologues portugais (20 755 euros), italiens (28 682 euros) et espagnols (31 175 euros) mais il gagne moins que ses voisins allemands (48 821 euros), belges (39 958 euros) ou néerlandais (37 787 euros). Des écarts importants à pondérer car le coût de la vie, la durée légale de travail et le taux d’imposition sont variables d’un pays à l’autre.

2019 au beau fixe

Une étude du cabinet Walters People publiée en parallèle annonce de bonnes nouvelles aux jeunes diplômés : le marché de l’emploi est très favorable aux Bac+2/3 et 4/5, au sein des grands groupes comme des PME. A la clé, une augmentation des salaires entre 2018 et 2019, qui sera plus ou moins conséquente selon les secteurs : la banque devrait notamment voir les salaires de ses nouvelles recrues augmenter de 11% sur l’année 2019.

Mais le salaire n’est pas la seule préoccupation des derniers arrivés sur le marché du travail : l’enquête de Walters People nous apprend que leur premier critère de sélection est l’environnement de travail. Il sont également sensibles aux questions de parité et d’équité ainsi qu’à la possibilité de télétravailler. Un métier qui a du sens, au sein d’une équipe dont ils partagent les valeurs… Et si les jeunes diplômés avaient tout compris au bonheur au travail ?