Commerciaux : qui gagne le plus ?

Dans un contexte de reprise économique et de confiance des entreprises, ces dernières boostent leurs forces commerciales pour développer leur activité et assoir leur solidité. Face aux nouveaux enjeux auxquels ils sont confrontés (transformation digitale, mondialisation, ouverture de nouveaux canaux de distribution en France comme à l’international...), les chefs d’entreprise recherchent des profils avec une forte expertise technique et des compétences commerciales reconnues. Les ingénieurs commerciaux et les business developers sont, par exemple, très sollicités sur le marché de l’emploi aujourd’hui. Mais les impondérables demeurent la maîtrise des outils digitaux et la maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères, ainsi que des savoir-être comme l’adaptabilité, la flexibilité et la capacité à se former.

Cette vague d’investissement massive dans les recrutements commerciaux concerne tous les secteurs d’activité, même si, comme l’analyse Hays dans son enquête sur les rémunérations 2018 en partenariat avec RegionsJob, « la reprise de la construction entraîne une dynamique qui bénéficie aux distributeurs de matériaux de construction (couverture, isolation, génie climatique, peinture, etc.). Les industriels comme les spécialistes de la charpente métallique, de l’ossature bois, ou les fournisseurs de bâtiments modulaires s’ouvrent dorénavant à des profils plus commerciaux que techniques pour capter de nouvelles parts de marché ». Par ricochets, d’autres secteurs surfent sur cette vague tels que les éditeurs de logiciels spécialisés ou les acteurs de la bancassurance qui aident au financement d’équipements. L’industrie et les services concentrent, eux aussi, de nombreux recrutements.

Le variable : argument de persuasion massive

Sur un marché qui s’arrache les profils experts comme juniors, le variable reste un puissant levier pour attirer, fidéliser et récompenser les meilleurs éléments d’une équipe commerciale. Hays a établi une grille des rémunérations 2018 pour chaque fonction commerciale dans les différents secteurs d’activité. Les salaires indiqués sont une fourchette entre le niveau le plus bas de rémunération et le niveau le plus haut, incluant également les variables.

Le secteur de la High Tech est le plus généreux avec ses salariés. Les salaires commencent à 30 000 euros brut annuel minimum pour les jeunes diplômés et dépassent les 100 000 euros brut annuel pour les technico-commerciaux, ingénieurs commerciaux, key account managers/ingénieurs grands comptes, responsables ventes indirectes ou encore responsables BU. Après quelques années, les responsables commerciaux peuvent même gagner au-delà de 150 000 euros brut annuel.

De manière les directeurs commerciaux, quel que soit le secteur, enregistrent les salaires les plus élevés. Aux alentours des 50-70 000 euros en début de carrière, leur bulletin de paie dépassent les 100 000 euros brut annuel avec l’expérience.

De leur côté, si leur salaire de départ peut sembler peu élevés, les business developers sont ceux dont le salaire connait la plus forte progression, passant d’environ 30 000 euros brut annuel à 90 000 euros brut annuel environ.