437 700 ruptures conventionnelles en 2018 : un niveau jamais atteint !

Mise en place en 2008, cette fin de CDI basée sur un accord entre le salarié et son employeur continue à séduire. Pour le salarié qui quitte l’entreprise, c'est la garantie de partir avec des indemnités de rupture et de bénéficier, le cas échéant, de l'ouverture de ses droits au chômage.

Des écarts marqués entre les secteurs

Tous les secteurs d’activité sont concernés par cette hausse, mais les disparités sont importantes. Alors que la hausse atteint 10% dans le secteur de l’information et de la communication, elle n’est que de 0,7% dans l’immobilier.

D’autres secteurs ont vu leur nombre de ruptures conventionnelles évoluer de manière importante : +7,2% pour les activités financières et d’assurance et +6,7% pour les activités spécialisées, scientifiques et techniques.

Pourquoi les salariés signent une rupture conventionnelle ?

Les salariés les plus concernés ? Trentenaires et employés

Les signataires de rupture conventionnelle sont majoritairement plus jeunes que l’ensemble des actifs du secteur privé : 26% d’entre eux ont moins de 30 ans alors que les moins de 30 ans ne représentent que 16% des salariés du privé en CDI. De la même façon, les 30-39 ans sont surreprésentés.

1/3 des salariés en CDI sont des employés mais plus de la moitié des signataires de rupture (53%) appartiennent à cette même catégorie socio-professionnelle. A contrario, les cadres et les ouvriers sont sous-représentés.

Si les cadres sont moins concernés, ce sont eux qui obtiennent les meilleures indemnités de départ : les ouvriers et employés plafonnent à l’indemnité l’égale (1/4 de mois de salaire par année d’ancienneté) tandis que les cadres obtiennent 0,31 mois de salaire par année d’ancienneté (indemnité médiane). Un employé avec une ancienneté de plus de 10 ans touchera en moyenne 8 091 euros et un ouvrier 8 800, là où un cadre partira avec 30 000 euros.

Rupture conventionnelle : ce sont les cadres qui négocient mieux leurs indemnités de départ 

Une baisse des ruptures conventionnelles en Normandie

Avec -2,5%, la Normandie est la seule région de France qui a vu baisser le nombre de ruptures homologuées. La plupart des régions sont dans la moyenne globale, avec une hausse comprise entre 3 et 6%. Deux régions ont vu le nombre d’homologations augmenter fortement : la Bourgogne-Franche-Comté avec 7,4% et la Corse, avec +6,4%.

Que pensent les Français des villes où ils habitent ?

(istockphoto.com/PeopleImages)