Mieux considéré et créateur d’emplois : l’Artisanat est un secteur d’avenir

Quand on évoque les artisans, les personnes interrogées par l’institut de sondage BVA ne tarissent pas d’éloges. Véritables garants d’une expertise ancestrale, ils sont « dépositaires d'un savoir-faire » pour 94 % des Français, « travailleurs » (93 %), « compétents » (91 %), « à l'écoute du client » (86 %) ou encore « soucieux du travail bien fait » (86 %) et même « innovants » (74 %).

Près des trois quarts des sondés déclarent par ailleurs se sentir proches de leurs commerçants artisans. C’est le cas pour les boulangers (78 %), les coiffeurs (58 %), les boucher (44 %) et les pâtissiers (43 %). Les maraîchers, les fleuristes, les maçons, les peintres et couvreur, les charcutiers, les plombiers, les chauffeurs de taxi, les imprimeurs ou encore les maroquiniers ont également les faveurs des consommateurs.

250 métiers et autant d’opportunités professionnelles

L’artisanat représente aujourd’hui plus d’1 million d’entreprises réparties dans les 4 grands secteurs du bâtiment, des services, de la fabrication et de l’alimentation. Avec plus de 250 métiers répertoriés, l’artisanat offre aux jeunes générations un véritable avenir et la possibilité de créer sa propre entreprise. Une voie professionnelle qui a déjà séduit 3,1 millions d’actifs.

« De nouveaux comportements de consommation s’affirment en faveur de la qualité, de l’authenticité et de la proximité. Face aux produits qu’on remplace chaque année, à cette course folle à la consommation dans un monde où les ressources sont loin d’être inépuisables et aux denrées qui font le tour de la terre avant d’arriver dans nos assiettes, l’Artisanat répond à ces trois attentes légitimes que sont la transparence, la qualité et la traçabilité » analysent les membres du FNPCA sur le site officiel.

Ce regain d’amour pour les artisans se confirme quand on interroge les Français puisqu’un tiers d’entre eux indique faire très régulièrement appel à leurs compétences. Ils sont même 12 % à les solliciter au moins une fois par semaine.

« Je préfère l’artisanat ! »

Du côté des perspectives professionnelles, là aussi les lignes semblent bouger. Près de 60 % des Français se verraient bien travailler dans ce secteur s'ils en avaient la possibilité. Une perspective qui attire précisément 47 % des cadres et 65 % des ouvriers.

Même les parents semblent conquis par cette voie professionnelle avec 77 % des sondés qui conseilleraient à leurs enfants ou à un proche de choisir l'apprentissage pour se lancer dans l'artisanat. Un engouement qui tombe à pic pour la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, actuellement en pleine promotion de l’apprentissage dont elle veut faire « sauter les verrous » en mettant en œuvre « une révolution copernicienne ».

Ce retour en grâce de l'artisanat, les jeunes diplômés des grandes écoles ne l'ont pas attendu pour se reconvertir vers des métiers manuels, davantage porteurs de sens et d'utilité, loin des diktats de la traditionnelle réussite sociale. Ce que l’on appelle désormais "la révolution des premiers de la classe"* est à l'origine de nombreux projets de reconversion dont le phénomène prend de l'ampleur. Ils sont devenus boulangers, fromagers, caviste... Selon une étude de l'institut des métiers, le nombre de créateurs d'entreprises artisanales issus de l'enseignement supérieur a augmenté de presque 50% entre 2009 et 2013.

« Dynamisme local, création d'emplois, et savoir-faire transmis aux nouvelles générations... Vous avez bien raison de préférer l’Artisanat ! » déclarent les auteurs de la dernière campagne du FNPCA, lancée il y a peu à l’occasion de leurs 20 ans.