Les métiers du cinéma et de l'audiovisuel qui recrutent

La création et la production cinématographiques permettent de créer de nombreux emplois directs et indirects, selon les toutes dernières données d’Audiens compilées par l’Observatoire des métiers de l’audiovisuel. Ainsi, alors que le baromètre 2017 annonçait une reprise de l’activité, celui de mai 2018 confirme la bonne santé du secteur qui poursuit sa forte croissance. Le portrait des entreprises, des salariés et des métiers du champ de l'audiovisuel, dressé par l’Observatoire, dévoile ainsi un secteur extrêmement dynamique « dans un univers pourtant déjà mature », comme l’analysent les auteurs du baromètre.

Le champ de l’audiovisuel est l’un des plus important de la culture avec 9 816 entreprises. En 2016, il enregistrait une hausse significative des emplois en CDI et CDDU et créait 1 500 emplois rien qu’en Ile-de-France, soit une hausse de 11 %, pour rassembler près de 207 700 salariés. Ces derniers exercent un ou plusieurs métiers, issus de 11 familles de métiers répertoriées. Le site economie.gouv.fr parle même de 340 000 emplois en France, dans le secteur du cinéma et de l'audiovisuel.

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4 secteurs d’activité

Parmi les 4 secteurs, le plus important en nombre d’entreprises est celui de la production audiovisuelle et cinéma qui rassemble à lui seul 73 % des sociétés (9 816 au total). Vient ensuite le secteur de la prestation technique image et son, qui représente 20 % des entreprises. « Secteur indispensable au champ, il a connu une période difficile avec la disparition de la pellicule dans les années 2000. Mais il connaît une dynamique récente avec le développement des besoins en informatique audiovisuelle pour les tournages, les réseaux audiovisuels et la postproduction, notamment dans les effets visuels et le cinéma d’animation » explique Audiens.

Avec 560 entreprises, le domaine de la radiodiffusion rassemble 6 % des structures du secteur. S’il peut sembler petit, ce nombre a pourtant explosé dans les années 1980 avec la libéralisation de la bande FM et surtout l’émergence des radios associatives à côté de radios publiques et généralistes.

La télédiffusion est le plus petit secteur avec 145 entreprises, mais elle emploie un nombre conséquent de salariés et regroupe les plus grands groupes audiovisuels. La télédiffusion a un rôle de poids dans la chaîne de valeur de l’audiovisuel car elle acquiert les programmes audiovisuels et contribue au financement des films.

Une large palette de métiers différents

L’audiovisuel rassemble 11 familles de métiers, signe de la grande diversité des compétences et des talents auxquels ce champ fait appel.

70 % d’intermittents, mais tout dépend du métier

95 % des entreprises du secteur audiovisuel sont des TPE, et plus d’1 sur 2 n’emploie aucun salarié permanent. Une « spécificité » du secteur selon Audiens. 70 % des salariés sont d’ailleurs embauchés à contrat à durée déterminée dit « d’usage » (CDDU). On parle d’intermittents dans le langage courant, même si ce n’est ni un statut ni un métier, par opposition aux salariés permanents des secteurs de l’audiovisuel et du spectacle vivant, en CDI et CDD. Seules la radiodiffusion et la télédiffusion sont des secteurs basés sur des activités continues et faisant appel à des salariés permanents, dans la plupart des cas.

Du côté des métiers, ceux de de l’Interprétation et gestion de la distribution artistique ne recrutent pratiquement qu’en CDDU, tout comme les métiers liés au travail en mode projet (décor, construction, plateau, son, costume, maquillage, coiffure, graphisme, effets visuels numériques, écriture et conception de projets audiovisuels, gestion de production audiovisuelle et transmédia, image) qui embauche entre 70 et 80 % en CDDU.

Inversement, les métiers de l’information, de l’antenne, et de la documentation multimédia observe un équilibre entre CDI, CDDU et CDD, sans oublier la spécificité de la pige pour les journalistes. Les métiers de l’exploitation et de la maintenance des réseaux et des régies audiovisuels, eux, recrutent autant en CDI qu’en CDDU.

Finalement, seuls les fonctions support s’entourent de collaborateurs à long terme, à travers des CDI ou CDD.

Quels sont les salaires dans l’audiovisuel ?

Pour étudier les revenus annuels des salariés de l’audiovisuel en 2016, Audiens les a répertoriés en 3 groupes, définis en fonction du volume d’heures travaillées au cours de l’année (moins de 500 heures annuelles, de 501 à 1000 heures annuelles, plus de 1001 heures annuelles). Pour chacun de ces 3 groupes a été calculé ensuite le salaire médian par type de contrat de travail, peu importe le domaine dans lequel le salarié travaille.

Il faut « monter à Paris », mais on peut aussi descendre dans le Sud

Plus d’un tiers des entreprises ont leur siège social en Ile-de-France. Mais la région Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas en reste, avec 620 entreprises, suivie des régions PACA, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine, elles aussi dynamiques dans le secteur de l’audiovisuel et de cinéma.

La filière cinéma génère 130 000 emplois en Ile-de-France