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La génération Y est-elle si mal-aimée au travail ?

Par Flavien Chantrel | Publié le 20/01/2012 - Mis à jour le 05/02/2015

"Egocentrique, désengagée, infidèle, impatiente..." Les critiques sur la génération Y vont bon train. Les jeunes ont pourtant les mêmes aspirations que les autres au travail, que ce soit en termes de salaire ou de reconnaissance. Et surprise, le désamour vient plus des autres salariés que des employeurs selon le dernier rapport de l'Observatoire Social de l'Entreprise.

"La génération Y en entreprise : entre désamour et volonté de reconnaissance"... Le titre de la 4ème vague de l'Observatoire Social de l'Entreprise en dit long. Les 17-30 ans laissent perplexes les chefs d'entreprise comme les salariés au travail. Réputés difficile à intégrer dans l'entreprise, rebelle, la Génération Y nécessiterait une adaptation voire la formation des managers... 
L'Observatoire social des entreprises a tâché de savoir si cette image négative reflète vraiment la réalité des entreprises. Elle conclut que finalement, les jeunes ne seraient pas si mal aimés, si ce n'est de leurs collègues plus âgés. Pourtant ils partagent plus de points communs qu'il n'y paraît.

Surtout mal-aimée des autres salariés
Premier enseignement du rapport de l'OSE : "si les jeunes salariés sont jugés très durement, c'est bien plus par les autres salariés que par les chefs d'entreprise". Finalement, la plupart des employeurs ne juge pas la génération Y si différente de leurs autres salariés, et quand elle le fait, c'est de manière positive puisque 33% jugent qu'ils sont plus ambitieux (contre 21% moins), 30% les trouvent plus enthousiastes (contre 27% moins).
Les autres salariés sont beaucoup plus durs quant à eux : plus de la moitié d'entre eux trouvent les jeunes plus ambitieux et plus individualistes. Beaucoup leur reprochent le manque d'adhésion à la culture et aux objectifs de l'entreprise (57% des salariés contre 46% des chefs d'entreprise) et citent la difficulté de les garder dans l'entreprise (58% contre 42%).

Une génération surtout incomprise 
Le plus ironique est finalement que les jeunes salariés ont également une mauvaise image de leurs collègues plus âgés. Selon l'OSE, toutes ces incompréhensions sont exacerbées par le contexte économique difficile. Deux conceptions du travail s'affrontent : là où la génération des ainés se mobilise encore pour le travail, on constate une crise de la mobilisation collective chez les jeunes. Pourtant, jeunes et moins jeunes partagent les mêmes priorités au travail : la rémunération, et l'ambiance de travail. Seul point sur lequel les deux générations différent : leur 3ème priorité n'est pas la même.
Là où les 30 ans et plus privilégient l'équilibre vie pro/vie perso (à 40%), les jeunes lui préfèrent la reconnaissance de leurs compétences (36%). Pour l'OSE, ce désir est légitime chez les jeunes qui débutent mais qui plus est chez cette génération fortement diplômée très touchée par la crise.

Au final, "l'espoir d'une entente intergénérationnelle au sein de l'entreprise est permis" explique l'Observatoire. Le recrutement de jeunes qui un atour, même s'il comporte des risques. Si les moins de 30 ans constituent une génération bien particulière par ses attentes et son attitude face au travail selon environ 30% des chefs d'entreprise et des salariés, ils sont le même pourcentage à penser que ce phénomène n'existe pas et que les attentes de la génération Y sont finalement semblables à celles des jeunes "d'autrefois".

© goodluz - Fotolia.com

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