Jeunes diplômés : quel salaire demander selon votre secteur d'activité ?

« 2019 s’annonce comme une année palpitante et riche en perspectives pour les jeunes diplômés ! » annonce Alain Mlanao, managing director de Walters People France, d’entrée de jeu. Le ton est donné. Trois facteurs jouent en leur faveur : un marché de l’emploi dynamique et porteur, une tension dans l’employabilité des candidats confirmés qui sont très sollicités, et la volonté des entreprises de ne pas manquer le cap de la croissance, qu’il s’agisse des grands groupes comme des TPE-PME.

Un début de carrière entre 22 000 € et 26 000 € pour la moitié des juniors

De leur côté, la très large majorité des candidats (95 %) nouvellement diplômés est confiante et sereine au moment de mettre un premier pied sur le marché de l’emploi. Tous considèrent que leur formation leur assure une entrée sans difficulté dans le monde du travail, dans l’ensemble des secteurs. Rien d’étonnant quand on sait que plus d’un jeune dip’ sur deux (55 %)a trouvé son premier emploi avant l’obtention du diplôme ou dans les trois mois suivants.

Mais pour quel salaire ? D’après le cabinet Walters People, la moitié serait recruté entre 22 000 euros et 26 000 euros annuels brut pour leur premier emploi, un tiers entre 26 000 euros et 34 000 euros annuels brut, et 18 % toucherait plus de 34 000 euros en guise de premiers bulletins de paie. Notons tout de même que l’enquête se cantonne à Paris et l’Ile-de-France.

Supply chain et administration des ventes

Le secteur fait parler de lui depuis plusieurs années désormais. Alors que la consommation accélère, les entreprises cherchent en effet à optimiser leurs processus pour mieux gérer leurs coûts. Les opportunités sont donc nombreuses (coordination logistique, demand planning…), y compris pour les jeunes dip’ issus de masters spécialisés en supply chain, ou d’écoles d’ingénieur, sans  oublier les formations en alternance, très appréciées des recruteurs.

Assistanat

Le marché est largement ouvert aux candidats fraîchement diplômés, en particulier lorsqu’ils sont issus d’une formation en alternance. Si un très bon niveau d’anglais est devenu un élément essentiel d’une candidature (et permet de négocier un salaire plus important), certains secteurs tels que les nouvelles technologies, la finance ou l’immobilier permettent aux jeunes diplômés d’espérer de belles évolutions.

Assurance

Là aussi ce secteur, qui a le vent en poupe, fait la part belle aux jeunes candidats, et notamment aux conseillers client (métier accessible avec un Bac+2/3), aux juristes en protection juridique mais aussi aux diplômés des activités de gestion de sinistres et de souscription ( Bac+5). « L’objectif premier du secteur étant de toujours mieux répondre aux besoins de leurs assurés, les entreprises misent sur le recrutement de jeunes diplômés auxquels sont ensuite prodiguées des formations en interne les rendant toujours plus opérationnels ». Et pour attirer les meilleurs profils, les assureurs n’hésitent plus à proposer des packages attractifs avec des rémunérations en hausse.

Banque

La transformation digitale n’est pas pour rien dans la vague de recrutements des jeunes diplômés du secteur bancaire. Les profils disposant d’une licence en banque sont très appréciés par les banques de détail. Les banques de financement et d’investissement recherchent, elles, des profils au niveau d’études Bac+5 avec une spécialisation en finance, audit, compliance ou contrôle des risques.

Finance

Aussi bien dans les métiers de la finance que dans ceux de la comptabilité, de nombreuses opportunités sont ouvertes aux jeunes candidats sur les fonctions financières grâce à une raréfaction des profils expérimentés. Les entreprises font désormais confiance au potentiel des fraîchement diplômés. Le contrôle de gestion représente un débouché de choix, pour ne citer que cette branche, avec de nombreux postes à pourvoir et un niveau de rémunération en hausse sur l’exercice 2018-2019.

Même tendance en comptabilité. Les entreprises sont en effet souvent prêtes à transformer une période d’alternance en emploi, dès l’obtention du diplôme. Dès lors, les postes de collaborateur comptable ou de comptable général sont largement accessibles, par exemple.

Construction

Deux bonnes nouvelles sur le front de la construction : des recrutements de jeunes diplômés toujours plus nombreux et rapides, et des salaires en croissance sur presque tous les métiers. Pour les experts de Walters People, « la situation sur ce marché est suffisamment porteuse pour que tous les jeunes diplômés puissent avoir la certitude d’être embauchés dès la sortie de leur école ». Les recruteurs cherchent des candidats qualifiés et hyperspécialisés, qui profitent de salaires en hausse et même de la possibilité de choisir leur poste. En effet, pour ces jeunes diplômés à fort potentiel, il y a plus d’opportunités disponibles que de candidats. Mention particulière pour les ingénieurs travaux et plus globalement tous les postes d’encadrement de chantiers, qui ont de beaux jours devant eux, avec des carnets de commandes remplis pour encore au moins 20 ans !

Immobilier

Autres professionnels pour qui les jours sont radieux : ceux de l’immobilier. Les besoins en recrutement, particulièrement importants sur ce secteur, le rendent très ouvert aux jeunes diplômés. L’immobilier d’entreprise et la promotion immobilière sont les domaines les plus accessibles aux jeunes diplômés. Plusieurs métiers se développent dans ces branches, notamment celui d’assistant de programmes et de responsable de programmes, deux fonctions qui profitent de l’expansion des grandes villes, en particulier sur le projet Grand Paris.

IT & Digital

La différence entre les candidats se fait principalement sur leur savoir-être (soft skills) avec des qualités comme la méthode, l’agilité, et leur potentiel à manager. Mais, dans ce secteur, les diplômes restent tout de même très importants. Ils sont l’assurance d’un bagage technique adéquat et suffisant. A ce titre, il semblerait que les recruteurs aient des attentes de plus en plus élevées. Parmi les métiers phares : ingénieur étude et développement, consultant informatique, chef de projet et technicien support.