Télétravail et dolce vita, l'Italie veut attirer les digital nomades avec un nouveau visa

Et si vous deveniez digital nomade ? Autrefois réservé à une minorité, ce mode de vie qui consiste à télétravailler de n’importe où dans le monde (de préférence au soleil !) se démocratise et de nombreux pays sont en compétition pour attirer ces travailleurs. Le dernier en date à se lancer dans la course dispose de nombreux arguments pour vous convaincre…

Un visa d’un an pour télétravailler depuis l’Italie

Imaginez : vous êtes sur le point de finir votre journée, encore une dernière réunion zoom avant de retrouver votre moitié dans ce petit restaurant qui sert des linguines aux truffes. Le soleil vous chauffe doucement la peau, il y a du linge étendu sur la terrasse qui vous sert de bureau, et c’est joli… Au cœur de la Toscane ou des Pouilles, vous vivez la dolce vita tout en télétravaillant pour une entreprise située à plusieurs centaines de kilomètres. Vous en rêvez ? L’Italie a décidé de vous y aider !

Le « decreto sostegni ter » vient d’être approuvé par le parlement italien et s’adresse aux télétravailleurs vivant en dehors de l’Union Européenne. Un visa d’un an renouvelable spécialement dédié « aux personnes qui exercent des professions hautement qualifiées, qui utilisent des outils numériques qui leur permettent de travailler à l'étranger, de manière autonome, pour une entreprise ne résidant pas sur le territoire italien. » précise le journal The Local.

Les travailleurs, qu’ils soient salariés ou indépendants, devront toucher un certain revenu, avoir un casier judiciaire vierge et disposer d’une assurance santé. Les membres de leurs familles pourront également obtenir des visas dans ce cadre pour les rejoindre.

Les contours de cette nouvelle loi restent néanmoins encore à définir, comme les niveaux de revenus exigés ou les catégories de travailleurs hautement qualifiés à pouvoir en bénéficier. Luca Carabetta, député M5S à l’origine du projet en est parfaitement conscient : « Nous sommes heureux d'avoir approuvé la proposition, mais nous sommes également conscients des prochaines étapes. Le gouvernement doit travailler sur un nouveau projet de loi pour mettre en œuvre la loi, en définissant toutes les procédures et les détails. » La loi pourrait être promulguée d’ici l’été.

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Digital nomades, une dynamique à suivre de près

Si les détails ne sont pas encore connus, la volonté affichée est claire : redynamiser les campagnes italiennes en faisant venir des digital nomades des quatre coins du monde. Le plan doit s’accompagner d’importants investissements pour améliorer la couverture internet. L’enjeu est double pour l’Italie : attirer de nouveaux talents et des consommateurs au fort pouvoir d’achat sur des territoires à l’abandon mais aussi compenser les pertes de revenus liées à la baisse de fréquentation touristique due au Covid. 

Pour le ministre de la Culture Dario Franceschini, l’Italie a des arguments de poids pour attirer ces travailleurs d’un nouveau genre : « Nous avons en Italie des centaines de petits villages merveilleux que le télétravail peut faire revivre. Maintenant que les gens peuvent travailler sans être physiquement présents au bureau, l’isolement n’est plus un problème mais contribue à les rendre attrayants. »

Et si vous êtes Français, sachez que vous n’avez pas besoin de visa particulier ! En tant que résident de l’Union européenne, vous êtes libre de venir vous installer en Italie pour y chercher un emploi ou y travailler. Mais il y a fort à parier que la mise en place de cette nouvelle loi puisse vous faciliter la tâche dans vos envies de dolce vita, en dehors des simples considérations de visa.

D’autres pays ont déjà instauré des types de visas similaires pour attirer les digital nomades : Malte, la Géorgie, l’Allemagne, le Portugal, la Norvège, la Croatie, l’Estonie ou encore Antigua-et-Barbuda dans les Caraïbes. Un phénomène qui pourrait donc prendre encore plus d’ampleur dans les années à venir. Si vous deviez sauter le pas, dans quel pays aimeriez-vous vivre ? Il est peut-être temps de vous poser la question.

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