Ingénieurs, opérateurs et mécaniciens : la filière aérospatiale recrute

L’aéronautique et le spatial sont parmi les secteurs de pointe les plus mouvants. Drones, intelligence artificielle, avion électrique, big data, etc. : les évolutions technologiques sont à l’origine de nombreuses créations d’emplois. Pour se tenir à la pointe des transformations et faire face aux défis qui les attendent, les dirigeants d’entreprises ont besoin de jeunes ingénieurs et techniciens qualifiés, mais pas seulement.

Des capacités plutôt que des connaissances

L’importance de recruter le bon profil se vérifie dans tous les secteurs d’activité, pour tous les domaines et tous les métiers. L’industrie aérospatiale n’échappe pas à cette préoccupation. Pour autant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les recruteurs accordent désormais une plus grande importance aux capacités et aux compétences, plutôt qu’aux indispensables connaissances. « Les chefs d’entreprise du secteur aéronautique et spatial ont avant tout des attentes à l’égard des jeunes ingénieurs sur leurs capacités d’adaptation, d’intégration à une équipe, d’apprentissage plutôt que sur leurs seules connaissances » explique Francis Pollet, Directeur général de l’IPSA.

Ils sont près de 9 sur 10 à rechercher avant tout un esprit d’initiative et des capacités d’adaptation chez un candidat, suivi pour d’une bonne capacité à intégrer une équipe pour deux tiers d’entre eux. Troisième qualité essentielle pour la moitié des recruteurs : la capacité à apprendre et à progresser dans l’entreprise.

Mais les jeunes diplômés répondent-ils à ces attentes lorsqu’ils sortent de l’école ? Le ressenti des recruteurs est plutôt positif vis-à-vis des juniors. La quasi-unanimité des chefs d’entreprises estime qu’ils sont à la hauteur des qualités et compétences demandées. Seule la connaissance du monde de l’entreprise fait défaut pour 40 % des recruteurs.

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Ingénieurs, opérateurs et mécaniciens : des profils recherchés

Et les recruteurs ont tout intérêt à s’entourer de talents capables de s’intégrer, de se former et d’évoluer au sein d’une équipe et d’une entreprise. En effet, tous affichent clairement leur vision positive quant à l’avenir du secteur. Ils sont 94 % à estimer que l’aérospatial va bien, et 67 % à affirmer que leur entreprise sera en croissance. Un tel dynamisme se traduit directement sur l’emploi. Les trois quarts des dirigeants d’entreprise sont optimistes sur le volume de recrutements à venir.

Ces besoins en recrutement « sont tout autant influencés par les dynamiques de l’innovation que par celles de la production » analyse Francis Pollet. Tous les domaines d’activité sont donc concernés par la hausse des embauches, avec en tête, la recherche et le développement, la production et les bureaux d’études.

Du côté des profils, les besoins en recrutements sont importants et variés. Ils concernent surtout les profils ingénieurs (89%, dont 94% dans les entreprises de plus de 200 salariés), mais aussi les techniciens supérieurs (84%, dont 88% pour les structures de plus de 200 salariés), les opérateurs et mécaniciens (80%), et dans une moindre mesure les bachelors technologiques (63%, mais 70% dans les entreprises de « construction aéronautique et spatiale »).

Parmi les différents métiers, celui d’ingénieur méthodes / industrialisation Process apparaît comme le plus recherché (43% des citations, dont 64% des entreprises très optimistes en matière de futurs recrutements), suivi des ingénieurs de production (36%), des ingénieurs bureau d’étude aéronautique ou spatial (31%, dont 49% des structures qui envisagent les plus d’embaucher) ou encore des ingénieurs qualité (28%).

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