Comment travailler dans l’informatique et le digital quand on n’a pas d’expérience ?

Ils viennent de l’immobilier, de la comptabilité-finance, du marketing ou encore du retail, et ont tous choisi de changer de carrière et d’évoluer professionnellement. Ces actifs ne sont pas rares, et Thomas Guillaume, IT Recruitment Consultant au sein d’Effektiv, les connais bien. Ils font partie de ces nombreux Français qui souhaitent se reconvertir dans des domaines porteurs, innovants, en l’occurrence ici l’IT. « Les profils de développeurs sont rares sur le marché et les recruteurs se les arrachent » analyse Thomas, pour qui « se reconvertir et se spécialiser dans les objets connectés ou la data par exemple, a du sens aujourd’hui, étant donné les nombreuses opportunités sur le marché ».

On est plus sur un transfert de compétences qu’une totale reconversion

Des métiers pour lesquels il n’y a pas forcément de formation ou de diplôme. « On est surtout dans une logique de transfert de compétences ici, en plus d’une formation a posteriori. Un profil marketing, qui manipulait déjà de la data et est à l’aise avec le traitement de tableaux de données, pourra tout à fait monter sur un poste de data analyst ou data scientist, même s’il n’a jamais eu cet intitulé auparavant ».

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Les réseaux sociaux en disent plus long sur vous que tous les CV !

Les réseaux sociaux restent l’une des pistes privilégiées de Thomas Guillaume pour détecter les capacités des candidats à se réorienter dans un domaine qui n’est pas le leur. « Les gens en disent long sur les réseaux sociaux professionnels et personnels, sur les blogs, les sites web, etc. où ils abordent plus facilement leurs passions, et par ricochets leurs compétences. Si l’envie et la motivation sont là, ensuite, ça peut clairement ouvrir des portes ». Sans oublier les meet up, les afterworks, etc. qui sont de parfaites occasions de rencontres, sans les étiquettes formelles de « candidat » ou « recruteur », et qui débouchent sur des pistes de reconversions intéressantes et souvent concluantes. « Les entreprises des secteurs en tension, comme le digital, ont compris qu’elles devaient s’appuyer sur des compétences très rares, et qu’elles devaient donc s’ouvrir à des profils atypiques si elles voulaient continuer d’avancer » constate Thomas Guillaume.

Ces comportements qui parlent aux recruteurs

Hormis donc les prérequis techniques, les candidats à la reconversion peuvent compter sur leurs compétences davantage transversales et comportementales qui montreront leurs capacités à travailler en mode projet (méthodes agiles par exemple) ou pour communiquer avec des clients internes ou externes. Interrogés par l’Apec, l’association pour l’emploi des cadres, les recruteurs (quel que soit le domaine) attendent concrètement : de la rigueur dans le travail, le respect des valeurs de l’entreprise et des engagements relatifs aux clients, aux procédures, etc., des qualités relationnelles et de communication, la maîtrise de l’anglais, de la proactivité et du leadership, une capacité d’adaptation et le sens de la confidentialité. « Les entreprises travaillent souvent dans des secteurs sensibles ou devant garantir la confidentialité de données personnelles », rappelle Thomas Guillaume. Il faut donc que les candidats soient sensibles aux normes de sécurité et au respect des droits de la personne.

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