Hôtellerie restauration : un secteur déjà dynamique qui va le rester dans les années à venir

Des chiffres qui traduisent la bonne santé du tourisme en France, pays qui n’est autre que la première destination mondiale. Avec 429 millions de nuitées enregistrées en 2018, l’hôtellerie représente 8% du PIB de l’Hexagone, contre 7,1% en 2017. Avec, à la clé, des recrutements qui devraient encore s’intensifier dans les années à venir.

Un regain d’activité qui s’est confirmé en 2018

Selon l'étude des rémunérations 2019 de PageGroup, trois facteurs contribuent au dynamisme de l’hôtellerie restauration en Ile-de-France, région qui rassemble 20% des professionnels du secteur : la clientèle étrangère qui a fait son retour à Paris, l’activité des grandes métropoles porteuses de croissance et le calendrier des années à venir, avec des événements sportifs et culturels comme la coupe du monde rugby (2023) et les jeux olympiques et paralympiques (2024), et,  côté urbanisme, le projet du Grand Paris, plus important projet urbain européen des années à venir (à horizon 2030).

Pour assurer les besoins liés à cette croissance, les profils commerciaux et marketing seront très attendus et notamment le responsable relation clients, le chargé de clientèle tourisme, le conseiller clientèle, le conseiller voyages, le commercial interne et event manager.

Pour maintenir le cap, le secteur recrutera aussi des professionnels du digital comme le yield manager (qui débute entre 30 et 38 000 euros par an), le responsable des ventes online, le community manager, le chargé de marketing web et d'autres profils plutôt orientés big data.

Avec un CA de 29 milliards d’euros et une croissance de 2,5%, le segment du tourisme d’affaires offre de nombreuses opportunités. Les grandes entreprises recrutent en interne pour rentabiliser les déplacements de leurs collaborateurs et les PME font appel à des prestataires. D’où le besoin de profils comme les key account managers, chargés de voyages, travel managers, commerciaux et conseillers voyages d’affaires.

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Un secteur aux spécificités propres : moyenne d’âge, types de contrats…

40% des salariés de l’hôtellerie restauration ont moins de 30 ans, c’est presque deux fois plus que la moyenne tous secteurs confondus. L’âge moyen des salariés est de 36 ans contre 41 tous secteurs confondus, et la tendance est encore plus marquée si on prend en compte uniquement la restauration, où la moyenne d’âge est de 35 ans, contre 38 pour l’hébergement.

Le recours aux CDD et à l’apprentissage est plus important que dans la moyenne des autres secteurs, 15% de CDD contre 10% pour l’ensemble des secteurs et 3% d’apprentis contre 2% pour l'ensemble des secteurs. Dans l’hébergement, le CDD représente même un contrat sur cinq.

L’hôtellerie restauration est également marquée par une forte saisonnalité des emplois et un turn-over important. Une des raisons qui explique que l’ancienneté soit plutôt faible dans tous les métiers du secteur.

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L’hôtellerie restauration peine à recruter

Serveurs de café et de restaurant, employés polyvalents de cuisine, cuisiniers… Des métiers qui peinent à recruter et des établissements qui peinent à conserver leur personnel. Et cela ne concerne pas uniquement les régions les plus touristiques. Selon l’UMIH, 50 000 postes de saisonniers n’auraient pas trouvé preneur au printemps et à l’été 2018, un chiffre que Pôle Emploi confirme mais relativise : « Dans 95% des cas, les offres d’emploi qui sont créées sont pourvues. L’employeur met plus de temps et fera peut-être plus de concessions sur les conditions de travail ».