Finance et comptabilité : "Trop peu de candidatures reçues"

Bonne nouvelle, la confiance fait son grand retour dans le secteur de la comptabilité et de la finance. Plus d’un recruteur sur deux (55 %) estime le marché plus dynamique que l’année écoulée. Une année déjà placée sous le signe de la reprise comme l’analyse Amaury de Vorges, associé du Groupe Fed : « depuis une bonne année, nous avons constaté une reprise du marché progressive. La plupart des recruteurs ont déclaré avoir signé en majorité des CDI durant les 12 derniers mois. Cela démontre que nous sommes entrés dans une période propice aux créations de postes, par définition à l’avantage des candidats » ajoute-t-il. Un ressenti optimiste qui ne fait pas encore l’unanimité chez les candidats en question. Seuls 38 % d’entre eux pensent que les mois à venir seront plus rythmés sur le front de l’emploi. Les jeunes diplômés d’un Bac+2/3 sont encore plus sceptiques puisque plus de la moitié (53 %) considèrent même leur marché moins dynamique que l’an passé.

« Trop peu de candidatures reçues », « manque de technicité des profils »

Cette différence d’opinion s’explique notamment par l’inadéquation entre les profils des candidats et les attentes des recruteurs. Le verdict est sans appel : près de trois quarts des répondants (72 %) rencontrent des difficultés à trouver des « candidats pertinents ». Une tendance encore plus forte au sein des directions comptables (86 %).

Plus précisément, ce sont le « manque de technicité des profils » (55 %) et le « manque de savoir-être et manque de motivation des candidats » (53 %) qui compliquent les embauches, notamment dans le BTP. Et ce, quand il y a des candidatures ! Car 44 % déplorent tout de même le « trop peu de candidatures reçues », en particulier dans le secteur des Services.

Le salaire : un point de discorde ?

Au moment de parler rémunération, l’enquête de Fed Finance ne rapporte pas les mêmes sons de cloches. Plus d’un tiers des recruteurs estiment que les prétentions salariales des candidats sont trop élevées, mettant un vrai coup de frein aux embauches, tandis que 56 % des candidats interrogés pensent que les rémunérations proposées sont inférieures à leur profil. Et plus la personne a de l’expérience, plus elle trouve les salaires en-deçà de ses prétentions. Inversement, même si leur nombre reste peu élevé, c’est chez les juniors (1 à 5 ans d’expérience) que la part des candidats jugeant les rémunérations supérieures à leur profil est la plus importante (7%).

Et même si les candidats prêtent désormais une grande attention à la bonne ambiance de travail ou à l’intérêt du poste, c’est bien le salaire qui fera la différence pour les trois quarts d’entre eux (73 %) au moment de choisir entre deux offres, devant la situation géographique de l’entreprise ou encore l’organisation du travail (souplesse des horaires/télétravail…).

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