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Emploi des jeunes dips en 2017 : la finance est en tête des recrutements… et des salaires !

Par Rozenn Perrichot | Publié le 24/08/2017

Pour sa 25ème édition, le baromètre sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés, réalisé par la CGE (Conférence des Grandes écoles), est porteur de bonnes nouvelles. Près de 9 jeunes sur 10 trouvent un emploi dans les 6 mois après la fin de leurs études, une trentaine de secteurs d’activité recherchent ces profils de managers et d’ingénieurs, et les salaires proposés en début de carrière sont attractifs.

Si le chômage des jeunes reste la bête noire du gouvernement, avec un taux qui atteint les 22 % chez les 15-24 ans, certains diplômés sont loin de ces préoccupations. Selon le 25ème baromètre sur l’insertion professionnelle des jeunes réalisé par la CGE, près de 9 diplômés des Grandes Écoles sur 10 décrochent un emploi en moins de six mois après la sortie des études. Un chiffre en forte hausse depuis quelques années, et qui atteint même le plein emploi pour les jeunes deux ans après la fin de leur cursus. Même constat du côté des contrats de travail : 79 % des diplômés de Grandes Écoles sont embauchés en CDI contre 44 % des 15-24 ans.

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Parmi ces jeunes actifs, les alternants tirent particulièrement leur épingle du jeu. 90 % ont été recruté dans les 6 mois après l’obtention de leur diplôme, un taux supérieur de 3 points par rapport à l’ensemble des diplômés. Ainsi, en 2017, 1 apprenti sur 3 a pérennisé son contrat dans l'entreprise d’accueil.

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La finance : premier employeur…

Malgré la crise, travailler dans la finance est toujours avantageux pour les jeunes diplômés de grandes écoles : c’est le premier recruteur et le secteur le plus rémunérateur. Près de 2 managers sur 10 y sont embauchés, suivi des sociétés de conseil, des bureaux d’études et d’ingénierie, ainsi que du commerce.

Concernant les ingénieurs, les sociétés de conseil et les bureaux d’études et d’ingénierie arrivent en tête des recruteurs, suivis de l’industrie automobile, aéronautique, navale et ferroviaire. Étrangement, le secteur de l’informatique ne se hisse que troisième au classement des recruteurs.

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et hauts salaires à la clef

La CGE a également étudié les salaires des jeunes diplômés en sortis d’écoles de commerce et d’ingénieurs en 2016, dans l’ensemble des secteurs d’activité. Conclusion : les jeunes managers ou ingénieurs débutent dans la vie active avec un salaire brut annuel moyen de 33 625 euros. Une rémunération qui monte à 38 000 euros bruts en incluant les diverses primes, soit un salaire mensuel net de 2 438 euros.

Parmi les secteurs les plus généreux envers ses futurs managers, la finance et les assurances recrutent leurs jeunes collaborateurs à 38 207 euros brut annuel en moyenne (hors primes), quand les sociétés de conseil, d’études et d’ingénierie en proposent 37 745 euros. Trois autres secteurs affichent des salaires d’entrée très attractifs, au-delà des 35 000 bruts annuels : les activités juridiques, comptables et de gestion, l’industrie chimique et l’immobilier.

Les ingénieurs sont également bien lotis dans la finance avec un salaire démarrant à 39 165 euros bruts annuels en début de carrière. Les secteurs de l’informatique, du digital et des télécommunications, eux, embauchent à près de 36 000 euros.

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Malheureusement, ces moyennes affriolantes cachent d’importantes disparités selon les secteurs d’activité.

Pour les nouveaux ingénieurs qui se destinent à l’enseignement et la recherche, les salaires sont loin de ceux de la finance avec une moyenne de 27 000 euros bruts annuels, de même que dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche (28 000 euros). Par ailleurs, les jeunes diplômés d’écoles de commerce (sous le titre de jeunes managers dans l’enquête) sont globalement mieux rémunérés que leurs collègues ingénieurs, même si certains secteurs comme celui des arts et du spectacle se hissent à peine à plus de 28 500 euros bruts annuels, et celui de l’enseignement et de la recherche à 30 000 euros.

Enfin, ingénieurs ou pas, managers ou pas, les inégalités salariales entre femmes et hommes sont criantes. Selon la CGE, les jeunes femmes diplômées de grandes écoles gagnent environ 2.000€ bruts annuels de moins que leurs collègues masculins, soit environ140€ nets de moins par mois sur le bulletin de paie. Ces écarts sont à prendre avec des pincettes puisque certains secteurs d’activité s’approchent de salaires identiques selon le sexe, à l’image du secteur de l’énergie qui n’affiche qu’1 euro (symbolique ?) d’écart entre ingénieures et ingénieurs, et 100 euros entre manageuses et managers. Des pratiques salariales encore très éloignées de celles enregistrées dans l’enseignement ou la finance qui paient encore leurs nouvelles recrues féminines entre 3000 et 4000 euros… de moins ! Néanmoins, si les femmes souhaitent gagner plus que leurs homologues, le secteur de l’immobilier rémunère leurs ingénieures 708 euros de plus et leu nouvelles collaboratrices managers 285 euros.

En complément

L’enquête a été réalisée par la Conférence des grandes écoles (CGE) et adressée aux diplômés de 184 écoles de la CGE, dont 175 d’entre elles ont participé.

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