Emploi : 45 % des Français veulent changer d'air(e)

Les résultats de la dernière enquête RegionsJob sur les envies de mobilité des actifs français en a surpris plus d’un ! Sur les 5,5 millions de travailleurs et chercheurs d’emploi inscrits sur notre site, près de la moitié (45 %) ont consulté des offres dans d’autres régions que la leur. Preuve que les Français n’ont pas peur de bouger quand il s’agit de leur vie professionnelle.

Lyon et la région rhodanienne : le nouvel eldorado

Reste à savoir où l’herbe est plus verte. En Auvergne-Rhône-Alpes, si l’on en croit le nombre de candidats cherchant à travailler dans cette région (11,1 %). La métropole lyonnaise, deuxième pôle économique de l’Hexagone, attire de plus en plus.

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En dehors de la région rhodanienne, les Français se verraient travailler le long du littoral : Nouvelle Aquitaine, Bretagne, Pays de la Loire, Occitanie… Ces régions rayonnent notamment grâce à leurs métropoles (Bordeaux, Rennes, Nantes…), souvent en tête des classements où il fait bon vivre et bon travailler.

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En revanche, pourtant premier bassin d’emplois du pays, l’Ile-de-France est boudée. Si les jeunes diplômés regardent vers la capitale en début de carrière, ce n’est pas le cas des salariés et des chercheurs d’emplois qui recherchent avant tout la qualité de vie, le coût de l’immobilier, les transports et infrastructures disponibles…

Ce sont d’ailleurs les Franciliens qui cherchent le plus à quitter leur région. Ils sont quasiment 6 sur 10 (59 %) à se tenir informés des opportunités en région lyonnaise, en Pays de la Loire, dans le Grand Est, ou encore en Bretagne, qui s’est récemment « rapprochée » de Paris avec l’inauguration de la Ligne à Grande Vitesse (LGV). Viennent ensuite les habitants des régions Centre-Val de Loire, Bourgogne Franche Comté ou encore Normandie.

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Et qu’en est-il au niveau régional ? Où rêvent de travailler les Bretons, les Normands, les Occitans… Et qui sont les Français attirés par les Hauts-de-France, la Provence-Alpes-Côte-d-Azur ou encore le Grand Est ?

Les Occitans vont en Nouvelle-Aquitaine… et vice versa !

Toutes les deux dans le Top 5 des régions qui attirent les chercheurs d’emploi et les salariés en quête de renouveau professionnel, l’Occitanie et la Nouvelle Aquitaine se renvoient la balle. En dehors des Parisiens, qui sont les Français les plus attirés par le sud-ouest, les Occitans sont 32 % à vouloir travailler en Nouvelle Aquitaine, quand les Aquitains sont … 32 % à vouloir travailler en Occitanie !

La Bretagne sur le podium et les Bretons bien chez eux

A seulement 1 point derrière l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bretagne aussi séduit les Français en quête de changement d’air. Désormais à 1 heure et demi environ de la région bretonne, les Parisiens et Franciliens sont, là aussi, les premiers à vouloir s’y installer (46 %), tout comme les Ligériens (19 %).

En revanche, la réciproque n’est pas vraie car seulement 36 % des Bretons cherchent à travailler ailleurs. Qualité de vie, prix de l’immobilier, deuxième région qui crée le plus d’emploi selon les derniers chiffres de l’INSEE : la Bretagne a de nombreux atouts. Quant à ceux qui regardent au-delà des frontières, leurs choix se portent principalement sur les Pays de Loire et la Normandie.

Les Pays de la Loire : on y vient et on y reste aussi

Même constat en Pays de Loire : le Grand Ouest est à la fête ! La région attire les candidats un peu plus chaque année. Début 2018, L’Express plaçait même Nantes en tête des villes où il fait bon travailler, juste devant Rennes.  « Nantes est une belle métropole qui allie la qualité de vie et opportunités professionnelles. Elle regroupe tous les atouts d’attractivité : un marché de l’emploi dynamique et très diversifié, un marché immobilier plus accessibles qu’à Paris et pourtant à proximité de la capitale, une vie culturelle riche, un centre-ville animé, des établissements médicaux et universitaires réputés, des services et infrastructures développés… Et je ne parle pas de l’ensoleillement et des plages à proximité ! », analyse Céline Cirou Sales Manager au sein du groupe RegionsJob, et responsable de la région nantaise.

Autant de raisons pour lesquelles les Ligériens ne sont pas les plus enclins à bouger, même si 40 % seraient tentés par une carrière en Bretagne ou en Normandie, par exemple.

Les Normands lorgnent sur la capitale

Moins attractive que sa voisine bretonne, la région normande n’en attire pas moins les Parisiens, ainsi que les Bretons et les Ligériens en moindre mesure. Mais les candidats normands au départ sont également nombreux. Près de 4 Normands sur 10 seraient prêts à travailler dans un autre coin de la France, en particulier à Paris, en Bretagne ou dans les Hauts-de-France.

Le Grand Est fait plus rêver que la Côte d’Azur

Quand on disait que l’étude RegionsJob sur la mobilité réservait quelques surprises, en voilà une autre qui met à mal quelques clichés. Certes, le Grand Est n’est pas dans le top 3 des régions qui attirent le plus, mais elle est dans un mouchoir de poche avec la Normandie et arrive même devant la région PACA et les Hauts-de-France. Parmi les 8,3 % de Français qui s’intéressent au marché de l’emploi de la région, on retrouve les Parisiens (57 %), ainsi que les travailleurs de Bourgogne-Franche-Comté (10 %), D’auvergne-Rhône-Alpes et des Hauts-de-France (8 % dans les deux cas).

Quant aux résidents du Grand Est, ces derniers semblent plutôt bien chez eux puisque c’est la région où les gens veulent le moins bouger !

Paca séduit les Parisiens, tout comme elle sait retenir ses talents

En 9^ème position du classement, on ne peut pas dire que la région Provence-Alpes-Côte d’Azur attire les foules. « La position de la région Paca est surprenante car nous constatons depuis 2016 une forte augmentation des offres sur ce territoire. Il y a donc de l'emploi, mais qui semble plutôt bénéficier aux personnes travaillant déjà dans la région. Parmi les autres explications, il est possible d'avancer le coût de la vie, qui est relativement élevé, en raison notamment de l'immobilier », analyse Frédéric Philippe, responsable régional Sud chez RegionsJob. Mais une fois qu’on y a posé valise et trouvé un emploi, difficile de la quitter : seulement 35% des candidats en recherche d’opportunités professionnelles regardent à l'extérieur de la région. Le célèbre climat du sud y est certainement pour quelque chose.

Quant à ceux qui souhaitent quitter leur région, leurs choix se portent principalement sur des offres proposées en Occitanie, en Auvergne Rhône-Alpes et en Ile-de-France.

Les Hauts-de-France en route pour l’Ile-de-France

La région ne suscite pas l’engouement des Français en quête de mobilité professionnelle, pour autant, quand ils y sont installés, la région semble plaire aux salariés qui ne sont que 36 % à envisager de la quitter.

En revanche, les travailleurs des Hauts-de-France qui souhaitent quitter leur région sont ceux qui sont le plus attirés par le marché de l’emploi à Paris et alentours (13 % de l’ensemble des Français qui souhaitent y travailler). Autres destinations professionnelles qui les séduisent : le Grand Est et la Normandie.

Les Bourguignons et Franc-comtois désertent leur région et rêvent de Grand Est et d’Ile-de-France…

Parmi ceux qui continuent de « monter à Paris », on retrouve aussi les habitants de Bourgogne-France Comté. 21 % sont attentifs aux offres d’emplois franciliennes. Plus généralement, avec plus d’1 actif sur 2 (52 %) qui serait prêt à faire ses valises pour des raisons professionnelles, les Bourguignons et Franc-comtois sont deuxièmes dans le classement des candidats au départ, à égalité avec le Centre-Val de Loire. Mais à choisir, c’est le Grand Est qui remporte les suffrages des travailleurs prêts à bouger.

… tout comme les travailleurs du Centre-Val de Loire

La région attire un peu plus que sa voisine la Bourgogne-Franche-Comté (5,3 % contre 3,4 %), en particulier les Parisiens en quête de ruralité et d’un meilleur équilibre vie pro-vie perso. Mais elle a bien du mal à retenir ses talents. Plus de la moitié des actifs de la région (52 %) cherche un travail ailleurs en France. Le marché de l’emploi francilien reste le plus attractif pour eux, même si l’Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de la Loire sont également dans leurs choix de destination.