Les secteurs qui recrutent en 2019 : la cybersécurité

Des rémunérations attractives

Activité relativement récente, la cybersécurité reste un secteur souvent réduit à son aspect technique. La filière compte aujourd’hui 25 000 salariés (dont 70% en Ile-de-France) et atteint le quasi-plein emploi. Les offres publiées concernent majoritairement des statuts cadres avec des rémunérations séduisantes : selon le palmarès JobiJoba d’avril 2017, les postes en cybersécurité étaient les mieux payés des métiers du numérique avec une moyenne de 60 000 euros par an de salaire brut pour les ingénieurs.

Contrainte à trouver les bons leviers à actionner pour pallier le manque de candidats, la filière est active sur le front de la formation continue comme sur celui de la formation initiale. Pour travailler dans la cybersécurité, on compte près de 150 formations longues (licences, masters, écoles d’ingénieur…) et 400 courtes, destinées à la spécialisation ou au perfectionnement.

• Ingénieur, une fonction qui ne connait pas la crise

Quels métiers dans la cybersécurité ?

Créé en 2014, le Pôle d’excellence cyber associe une trentaine de partenaires qui se mobilisent et collaborent pour sensibiliser les entreprises, stimuler la recherche et soutenir la formation. Il a également cartographié les métiers de la cybersécurité, articulés autour de quatre grandes familles :

• Conception de produits ou de systèmes sécurisés, avec les métiers d’architecte, de développeur, d’évaluateur et d’intégrateur
• Politique et administration de la sécurité : RSSI, ingénieur SOC, formateur-sensibilisateur, technicien support, analyste de crise, juriste spécialisé
• Conseil, contrôle et norme de sécurité, et les métiers associés : auditeur, contrôleur, pentester (intruder), consultant
• Recherche et développement sur la sécurité de demain, domaine de l’expert R&D

Encore trop peu de femmes dans la cybersécurité

Le centre pour la cybersécurité et l’éducation de l’Équipe Internationale de la Sécurité de l’Information a lancé une enquête dont les résultats sont édifiants : les jeunes femmes ne font pas confiance à leurs compétences en informatique. Seules 49% d’entre elles estiment avoir de solides compétences en informatique et 30% de l’expérience en codage informatique. 45% des femmes interrogées disent ne pas se tourner vers la cybersécurité du fait d’une mauvaise connaissance de la branche et seules 9% d’entre elles se montrent intéressées par l’informatique et ses métiers, contre 24% pour les hommes.

Sara, qui a effectué son stage chez Orange business service, témoignait pour Ouest-France  : « C’est vrai que cet univers a plutôt tendance à être encore masculin, mais les femmes y ont tout leur place et ont de vraies compétences et de très belles opportunités de carrière. Il faudrait juste qu’elles soient un peu plus informées, en amont, de ces nouveaux métiers ». Juriste en cybersécurité, son métier n’est pas technique au sens propre mais la filière a aussi besoin de professionnels comme Sara pour veiller à la mise en conformité des entreprises et au respect de la législation.

Dans une récente étude, l’ONG de professionnels de la sécurité (ISC)² annonçait le chiffre de 24% de femmes sur l’ensemble de la population active en cybersécurité. Un modeste quart, certes, mais un état des lieux encourageant si on le compare avec les 11% des études précédentes.

• Ces secteurs qui recrutent des femmes

(istockphoto.com/TommL)