Salon du Bourget : 15 000 projets de recrutements pour l'aéronautique en 2019

Le Salon du Bourget confirme la bonne santé d’un secteur stratégique : l’aéronautique. Un secteur qui garde également une place à part dans l'économie française - comme le luxe - et totalise 12% des exportations de biens, pour un montant de 55 milliards d’euros. Son excédant commercial de 27,1 milliards d’euros, en hausse de 14% par rapport à l’an passé  fait de lui un cas à part, le bilan national étant négatif de 60 millions d’euros quand on tient compte de tous les secteurs.

Du moteur à réaction aux avions propres, les enjeux de la transition

Dans les années à venir, l’aéronautique va devoir faire face à un défi environnemental. Même si le trafic mondial croit encore de 4% par an et qu’en 2037 nous serons deux fois plus nombreux qu’aujourd’hui à prendre l’avion, les contraintes climatiques et les nouvelles normes environnementales vont entrainer une rupture technologique brutale à la manière de celle que vit le secteur automobile. Entre les taxes et le renouvellement de leur flotte, les compagnies aériennes vont devoir gérer un important volume de dépenses mais pour l'heure, le secteur peine à recruter les professionnels dont il a besoin pour assurer sa croissance.

Ingénieur en aéronautique : fiche métier

3 000 jeunes recrutés en 2018, dont 46% d'ingénieurs et de cadres

En 2018, le secteur a embauché 15 000 professionnels et 4000 de ces embauches concernaient des créations de poste. Le nombre d’emplois a ainsi augmenté de 2% pour atteindre 195 000 personnes. Mais l’aéronautique commence à ressentir le manque de main d’œuvre, notamment avec des départs en retraite à remplacer. Le vivier de candidats est insuffisant, pour les grands groupes comme pour les petites entreprises et tous pratiquent la guerre des talents. Les candidats sont donc en position de force pour négocier les salaires et les recruteurs parfois contraints d’aller regarder de l’autre côté des frontières, en signant des conventions avec des agences de recrutement en Espagne ou en Italie.

En 2019, le secteur aéronautique a pour objectif le recrutement de 3000 jeunes aux postes d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs mais les recruteurs rencontrent des difficultés pour trouver ces profils spécialisés. Les régions et les industries ont donc décidé de réagir en se dotant de centres de formation de haute technologie et le secteur a annoncé des mesures de soutien aux formations comme la mise en place de bourses et d’aides à la mobilité.

Aéronautique : toutes nos fiches métiers

Le nombre de femmes est insuffisant malgré une évolution positive

Le secteur est dans une bonne dynamique de féminisation des métiers même si les chiffres sont au-dessous de ceux de l’industrie, tous secteurs confondus : la part des femmes employées dans l’aéronautique est passée de 18% à 23% entre 2007 et 2017, contre 30% pour l’industrie en général.

Une évolution  différente selon les catégories de professionnelles : elle est positive chez les cadres et ingénieurs (de 18% à 23%), importante chez les ouvriers (de 9 à 16%) mais en baisse pour les employés (de 63 à 62%) et les techniciens et agents de maîtrise (de 16 à 14%).

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(GettyImages/stelalevi)