Vigneron

Propriétaire ou locataire d’une exploitation viticole, le vigneron est avant tout un agriculteur passionné et spécialisé dans la vigne et le vin. C’est à la fois un viticulteur (code ROME A1405) et un expert de la vinification. Sur son exploitation vitivinicole, le vigneron supervise toutes les étapes de la viticulture de l’entretien des sols (désherbage, fertilisation) à la récolte du raisin lors des vendanges en passant par l’entretien de la vigne selon son cycle saisonnier : la taille, le liage, l’épamprage, l’ébourgeonnage, le palissage, le rognage, l’effeuillage.
Une fois le raisin récolté, le vigneron prend en charge le procédé de vinification, c’est-à-dire l’ensemble des opérations nécessaires pour transformer le moût, issu de la presse des grains en vin consommable.
Mais le vigneron, comme chaque producteur agricole, est un aussi un négociant qui se doit de trouver des partenaires commerciaux (grossistes, réseau de distributions, cavistes) pour écouler le fruit de sa production.
Le métier s’exerce à différentes échelles, du petit producteur bio au grand exploitant vitivinicole, de la vente directe au particulier à la coopérative vitivinicole. Le vigneron doit connaître parfaitement la législation et les normes qui s’appliquent à la viticulture. Celui-ci doit aussi maîtriser la réglementation spécifique qui s’applique aux vins (Labels, condition d’étiquetage, etc.).

De nombreux diplômes permettent donc d’accéder au métier de vigneron. En effet, les recrutements sont possibles dès le niveau CAP jusqu’au niveau bac +3. En outre, la validation d’un diplôme de niveau supérieur accéléra le processus de recrutement et permettra au futur vigneron d’accéder à des responsabilités plus rapidement.

L’accès à la profession de vigneron peut se faire dès le niveau CAP ou bac professionnel. En outre, le futur vigneron peut valider :

• Un CAPA vigne et vin
• Un bac professionnel conduite et gestion de l’exploitation agricole option vigne et vin
• Un bac professionnel technicien conseil vente en alimentation option vins et spiritueux
• Un brevet professionnel (BP) responsable d’exploitation agricole.

Les notions de gestions d’exploitation, de marketing/commercialisation et de droit, inhérentes à la profession explique que nombre d’exploitants vitivinicoles poursuivent des études post-bac et valident ainsi un BTS technico-commercial ou un BTSA viticulture- nologie par exemple.
Enfin, il est tout à fait possible pour le futur vigneron de valider un diplôme d’écoles supérieures d’agronomie.

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Le métier de vigneron et ses missions suivent les saisons. En effet, le cycle de la vigne évolue avec les saisons et les missions et les besoins de la vigne sont donc différents selon la période de l’année.

• Récolter le raisin pendant les périodes de vendanges.
• Effectuer le relevage et le palissage de la vigne, redresser les piquets, retendre les fils, etc.
• Trier les bourgeons, retirer les pousses à la base des pieds de vigne.
• Labourer et travailler le sol des propriétés viticoles.
• Réaliser l’épamprage et le rognage des vignes.
• Superviser la production du vin et la mise en bouteille.
• Procéder à la vente des bouteilles de vin.

• Il s’agit d’un métier de passionnés et d’initiés, qui alterne les environnements (grand air, contact du terroir, bureau, foire d’exposants), comme les interlocuteurs, coopératives, négociants, ouvriers agricoles, saisonniers, etc.
• Les missions du métier de vigneron sont nombreuses et variées.
• Les perspectives d’évolution professionnelle sont réelles en France ou à l’international.

• La soumission aux aléas du climat peut être un frein à la production de vin.
• C’est un travail très physique qui demande, de ce fait, une bonne condition physique.
• Il existe une forte concurrence nationale et internationale dans le domaine vitivinicole.

Afin d’écouler sa production, le vigneron doit être bon communicant et avoir le sens du commerce. La pression concurrentielle étant élevée, le vigneron doit connaître les outils marketing qui lui permettront d’être visible et attractif sur le marché du vin.
En sa qualité de chef d’exploitation, il doit aussi maîtriser parfaitement les règles de gestion budgétaire, humaine et matérielle. Minutieux, attentif et réactif, le vigneron sait également prendre des initiatives si nécessaire.
L’exploitation d’un vignoble est un travail de bureau, mais c’est aussi et surtout un travail de terrain. Les compétences techniques, le savoir agronomique, les connaissances en nologie et l’endurance physique sont à la base de la réussite professionnelle du vigneron.

Le salaire mensuel brut d'un vigneron est estimé à 1 554 euros nets mensuels pour un ouvrier viticole débutant, à 2 500 euros pour un chef de culture. Un exploitant agricole propriétaire de ses vignes sous appellation d'origine a une rémunération très variable en fonction du succès de ses produits.
Le salaire du vigneron dépend en partie de la définition de son métier.
Viticulteur, il s'occupe des vignes d'abord en tant qu'ouvrier. Il touche une rémunération autour de 1 554 euros nets mensuels, parfois avec des primes pour assurer les 39 heures hebdomadaires. Il peut ensuite devenir conseiller de cultures et gagner, en tant que jeune professionnel, entre 2 300 euros bruts mensuels et 2 800 euros bruts mensuels.
Les grandes maisons de champagne rémunèrent les employés et ouvriers entre 1 600 euros par mois et 2 500 euros pour les plus expérimentés. La grille des salaires grimpe fortement pour les cadres vignerons du champagne, rémunérés, en dehors de tout taux horaire, entre 2 500 euros bruts mensuels et 7 000 euros bruts mensuels.
A ces salaires s'ajoutent des variables en fonction des ventes et des avantages, sachant que leur lieu de travail se situe à proximité des vignobles. Une fois en possession de ses propres vignes, le temps de travail ne se compte plus et le vigneron se rémunérera sur les produits de sa vente et ses actions commerciales complémentaires. Le revenu annuel dépend alors du rendement à l'hectare, élevé en Bourgogne mais proche du SMIC dans le Sud-ouest.

Le métier de vigneron est un métier complet, qui couple à la fois travail de bureau, mais surtout travail de terrain. En outre, il est indispensable pour le vigneron d’avoir une bonne condition physique.
De plus, il est à noter que la forte concurrence nationale (poids des grands domaines), mais aussi internationale, couplée aux difficultés d’accès à la propriété d’un vignoble, sont autant de barrières auxquelles doivent faire face les nouveaux professionnels.

Les évolutions de carrière concernent principalement l’exploitation vitivinicole. Ainsi, le vigneron peut accéder à une propriété, il peut acheter des coteaux dans le but d’agrandir son terroir, accéder aux grands labels de consommateurs ou enfin, améliorer son appareil productif vinicole.
Certains vignerons développent également de nouvelles activités professionnelles en rapport avec leur métier, et parallèlement à la tenue de leur exploitation comme l’ notourisme ou la sommellerie.

Les vignerons exercent bien entendu principalement dans les domaines d’exploitations viticoles, mais aussi dans les caves coopératives.
Malgré la baisse de production viticole en France, le secteur offre encore de bonnes opportunités et perspectives professionnelles.