Surveillant pénitentiaire

Métier difficile et souvent méconnu, le surveillant pénitentiaire (code ROME : K1706) est un veilleur, dans le sens large du terme. Il veille au respect strict des consignes de sécurité et de discipline interne de la prison. De plus, celui-ci est amené à effectuer des fouilles sur les détenus, à contrôler leurs courriers, à les surveiller dans leurs actes quotidiens (promenades, ateliers, activités, parloir, etc.), à faire régulièrement l'appel, afin de prévenir toute évasion, agression ou mutinerie.
Mais il veille également sur leur santé psychologique et physique, en remplissant un rôle social, par l'écoute ou le soutien qu'il peut leur apporter ou par l'organisation et l'encadrement d'activités culturelles ou sportives, cela dans le but de favoriser la réinsertion et la prévention des conflits, des agressions ou des tentatives de suicide.
Pour résumer, il doit imposer le respect, mais également la confiance, ces aptitudes sont nécessaires pour instaurer un bon climat général dans l'établissement. Le surveillant pénitentiaire exerce au sein de différentes structures pénitentiaires : maisons d'arrêt, maisons centrales, établissements pour mineurs, centres de détention, etc. A noter qu’il s’agit d’un métier qui se féminise.

Comme évoqué précédemment, il n’existe qu’une façon d’accéder au métier de surveillant pénitentiaire. En effet, il faut être titulaire du brevet des collèges au minimum et obtenir le concours de surveillant pénitentiaire afin d’intégrer par la suite l’Ecole Nationale d’Administration Pénitentiaire (ENAP). L’école permet de suivre une formation théorique et pratique. Elle permet d’alterner entre des périodes de stages et de scolarité et ainsi d’acquérir l’expérience professionnelle nécessaire pour devenir surveillant pénitentiaire.

Le surveillant pénitentiaire est un fonctionnaire de catégorie C, il doit donc passer un concours afin d'accéder à ses fonctions. Pour pouvoir se présenter, il doit remplir des conditions particulières : être titulaire du brevet des collèges minimum, être âgé entre 19 et 40 ans, justifier de critères physiques imposés (taille minimum, bonne acuité visuelle, critères médicaux) avoir la nationalité française et un casier judicature sans contre-indication à l'exercice du métier.
Comme la plupart des concours, la sélection est rude : environ 10 % des candidats réussissent à accéder au niveau supérieur, à savoir une formation en alternance rémunérée de 8 mois à l'ENAP (Ecole Nationale d'Administration Pénitentiaire) à Agen, qui leur confère le statut d'élève surveillant, avant d'être titularisés sur leur poste.

Vous envisagez une carrière de Surveillant pénitentiaire ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

• Prendre en charge des détenus.
• Assurer la garde et la surveillance des personnes détenues.
• Assurer la sécurité des détenus et du personnel.
• Participer à la réinsertion des détenus.
• Accompagner les personnes détenues lors d’activités par exemple.
• Contribuer à la socialisation des détenus.
• Collaborer avec le personnel de réinsertion.
• Inspecter les cellules et réaliser des fouilles sur les détenus.

• La satisfaction d'être utile et de participer à la réinsertion des détenus et à la prévention des récidives.
• L'administration pénitentiaire est en profonde mutation et les recrutements sont plus nombreux depuis quelques années (au moins un concours par an est organisé.)
• Les relations humaines liées au métier de surveillant pénitentiaire.

• Les horaires décalés, la surveillance s'opère par roulement d'équipe 7 jours/7, 24h/24.
• Les conditions de travail difficiles, le stress, la pression engendrée par le milieu carcéral.
• L’insécurité du métier n’est pas ou peu compensée par un salaire attrayant.

Une bonne condition physique de base est nécessaire, qu'il faut savoir ensuite entretenir tout au long de sa carrière (pratique du tir, self-défense.)
Il faut également pouvoir supporter les horaires décalés, notamment le travail de nuit, la station debout prolongée. Un surveillant doit veiller jour et nuit, 24h/24, 7 jours/7.
De plus, un sens aigu de l'observation est vital afin de déceler toute anomalie ou comportement potentiellement dangereux ou source de débordement. De solides qualités relationnelles et psychologiques sont aussi nécessaires : c'est un métier de contact humain avant tout. Du petit délinquant au criminel notoire, il faut savoir s'adapter à des personnalités et à des comportements très variés. Certains détenus peuvent être agressifs, voire violents, mais également dépressifs. Il faut donc être capable d'endurer le stress que cela implique, savoir prendre du recul face aux insultes ou à la détresse humaine, ceci nécessite d'être soi-même dans un bon équilibre psychologique. Il faut être capable de dialoguer, mais aussi de s'imposer selon la situation, pour gagner le respect et la confiance des détenus.
Enfin, il faut se montrer intransigeant dans le respect des règles de sécurité, car la moindre négligence peut être lourde de conséquences. Il faut en permanence rendre compte, signaler, notifier ses observations à ses collègues et à sa hiérarchie.

Le surveillant pénitentiaire évoluant en milieu carcéral, son environnement de travail n’est pas tous les jours agréable. En effet, son cadre de travail dépend des conditions de détentions des détenues et du comportement de ces derniers. En outre, il est difficile de prévoir le déroulement d’une journée et le stress lié à certaines situations difficiles n’est pas à négliger.
De plus, les horaires de travail du surveillant pénitentiaire peuvent être particulièrement contraignants, car la surveillance se fait sans interruption, 7 jours sur 7 et 24 h sur 24.

Il est assez évident d’identifier les employeurs qui recrutent des surveillants pénitentiaires. En effet, les surveillants pénitentiaires sont des fonctionnaires de l’Etat, c’est-à-dire qu’ils sont soumis au statut général de la Fonction publique et au statut particulier de l’administration pénitentiaire.
En outre, les surveillants pénitentiaires exercent leurs fonctions dans différents établissements pénitentiaires publics comme les maisons d’arrêt, les centres de détention, les maisons centrales ou encore les établissements pénitentiaires pour mineurs.