Mécanicien moteur

Spécialisé dans l’aéronautique, le mécanicien moteur (code ROME I1604) est chargé de toutes les opérations d’entretien des moteurs des avions. Pour cela, il effectue le montage, le démontage et le réglage des moteurs. Il assure aussi la vérification des pièces et des circuits afin d’éviter toute panne et tout accident.

Ces travaux de vérification et de maintenance sont opérés en stricte conformité avec les réglementations. Le mécanicien moteur effectue les recherches de panne en testant les moteurs et leurs équipements. Il doit être capable de repérer un dysfonctionnement, d’en déterminer l’origine et d’y remédier.

Celui-ci vérifie ensuite la qualité et la conformité des opérations réalisées et apporte des corrections si nécessaire. En cas de problème technique sur un avion, le mécanicien moteur peut effectuer une intervention d’urgence en se déplaçant en France ou à l’étranger. Une fois la réparation terminée, la responsabilité du mécanicien moteur s’étend à la délivrance du certificat de remise en ligne du moteur qui atteste que l’avion peut repartir.

Le métier de mécanicien moteur nécessite des qualifications extrêmement précises qui limitent son secteur d’activités aux moteurs. Davantage généraliste et polyvalent, le mécanicien d’entretien d’avion peut se voir attribuer les missions du mécanicien moteur.

Comme évoqué précédemment, le métier de mécanicien moteur est accessible à partir d’un niveau CAP aéronautique ou d’un BEP industriel.

Cependant, le marché de l’emploi étant de plus en plus exigeant, il est recommandé aux candidats de valider des diplômes de niveau supérieur. En outre, un bac professionnel industriel aéronautique systèmes cellule, un bac professionnel industriel, un bac technologique sciences et techniques de l’ingénieur (STI) sont tout à fait adaptés au métier de mécanicien moteur.

Il est également possible pour le candidat de poursuivre ses études et de valider un BTS mécanique aéronautique dans le but d’obtenir des responsabilités sur le long terme.

S’il est possible d’entrer dans le métier avec un CAP aéronautique option avionique (ex CAP aéronautique option systèmes), il est préférable d’être titulaire d’un bac professionnel aéronautique option systèmes ou d’un BTS aéronautique.

L’armée dispense également des formations permettant d’obtenir un brevet d’initiation aéronautique (BIA).

Pour finir, un mécanicien moteur a la possibilité de réaliser des stages dans le cadre de sa formation personnelle dispensée par l’entreprise afin d’améliorer ses compétences et sa qualification.

Le métier de Mécanicien moteur vous intéresse ? Découvrez plus en détail les parcours de formations pour exercer ce métier.

Les missions du mécanicien moteur peuvent être différentes en fonction de son secteur d’activité et de son environnement de travail. Cependant, il est tout de même possible de citer quelques missions générales à la profession de mécanicien moteur :

• Assurer les opérations de maintenance et d’entretien des moteurs.
• Lire et interpréter des documents techniques.
• Vérifier l’état et la conformité des pièces du moteur.
• Remplacer des éléments ou des pièces en mauvais état si nécessaire.
• Réaliser des fiches techniques précises.
• Effectuer des pré-vols pour s’assurer du bon fonctionnement du moteur.
• Intervenir en cas d’urgence si un moteur est en panne ou en cas de problème technique.
• Délivrer des attestations de remise en ligne du moteur.
• Connaître et respecter les règles de sécurité en vigueur.

• C’est un métier qui suscite un intérêt constant par les rapides évolutions des technologies de l’aéronautique.
• Le salaire et les facilités d’insertion professionnelle sont attractifs.
• Les opportunités d’embauche sont réelles et le jeune mécanicien moteur diplômé ne tardera pas à trouver un premier poste.

• Les horaires sont parfois décalés et les déplacements peuvent être fréquents, ce qui demande une certaine disponibilité de la part du mécanicien moteur.
• Le poids des responsabilités du mécanicien moteur peut être facteur de stress.
• Certains produits et outils manipulés peuvent être dangereux et certaines nuisances (sonores, olfactives) peuvent rendre le travail du mécanicien moteur plus difficile.

Pour le strict respect des procédures et des réglementations, le mécanicien moteur doit se montrer d’une rigueur et d’une minutie sans faille. Il doit également avoir le sens de ses responsabilités.

Celui-ci sait par ailleurs faire preuve de ses aptitudes à travailler en équipe et possède de solides connaissances techniques ainsi que sur les nouvelles technologies.

Autonome, le mécanicien moteur possède une bonne capacité d’analyse et est capable de prise d’initiative.

De plus, ce dernier doit connaître parfaitement les différentes réglementations et normes de sécurité en vigueur sur son lieu de travail.

Une bonne maîtrise de l’anglais technique est aussi requise. En effet, de nombreux documents techniques sont rédigés en anglais et le mécanicien moteur doit être capable de les lire et de les comprendre.

Pour finir, une excellente condition physique et une bonne résistance au stress sont indispensables, car le mécanicien moteur est amené à manipuler des pièces et des outils lourds chaque jour.

Un mécanicien moteur peut gagner entre 20 000 et 32 000 euros bruts par an. Le revenu sera fixé librement par l’employeur en fonction du nombre d’années d’expérience et des missions qui seront confiées aux collaborateurs. L’État ne prévoit aucune grille salariale imposant un minimum de rémunération.

Le mécanicien moteur débutant peut être payé entre 20 000 et 22 000 euros bruts par an. Cela représente un salaire brut compris entre 1 650 et 1 900 euros par mois, pour un salaire net qui peut dépasser les 1 500 euros. Le taux horaire de ce type de professionnel est donc habituellement supérieur à celui du SMIC, dès la signature du premier contrat de travail.

Pour un mécanicien moteur expérimenté, il est possible de percevoir un salaire de plus de 2 650 euros bruts par mois. L’employé percevra alors une rémunération de plus de 2 000 euros nets avant impôt. Pour dépasser cette rémunération, il faudra souvent évoluer dans la hiérarchie de l’entreprise.

Un poste de chef d’équipe des mécaniciens moteur peut par exemple être mieux valorisé. Pour ce type d’attribution, les rémunérations les plus hautes observées sont généralement proposées dans les grandes entreprises. Il sera ainsi possible de prétendre à un salaire versé sur 13 ou 14 mois.

Pour les structures de plus de 50 salariés, il est également possible de percevoir une prime d’intéressement ou une prime de participation. La situation géographique du poste ne fait pas forcément varier le niveau de rémunération. En effet, les salaires observés en région parisienne sont les mêmes qu'en province.

Les conditions de travail du mécanicien moteur peuvent être difficiles. En effet, ce dernier peut être confronté à différentes nuisances en atelier ou dans les hangars comme des nuisances sonores ou olfactives. En outre, il est impératif que le mécanicien moteur se protège et porte un équipement de sécurité adapté à sa fonction.

En acquérant de l’expérience, le mécanicien moteur expérimenté peut intégrer les bureaux techniques.
Celui-ci peut aussi accéder aux fonctions de contrôleur qualité, de chef d’équipe ou de formateur.

Le mécanicien moteur peut exercer son activité en atelier, dans les hangars ou sur les pistes d’aéroports. Celui-ci peut être employé par des compagnies aériennes, des avionneurs ou encore des entreprises de maintenance des équipements aéronautiques.