Intercepteur

Travaillant dans le renseignement au sein de la Direction du Renseignement Militaire (DRM), l’intercepteur (code ROME M1807) a pour tâche de traquer et d’intercepter les trafics d’origine électromagnétiques diffusés dans diverses langues. Sa hiérarchie rend compte aux autorités politiques, au chef d'état-major des armées et des armées en opération. Ce service est organisé en « plateaux » thématiques et géographiques qui rassemblent, en un même lieu tenu secret, des experts du renseignement, des analystes et des traducteurs. Ces plateaux sont en contact avec la Fonction interarmées du renseignement (FIR) et avec les militaires en opération. L'intercepteur est l'un des agents travaillant au sein de la DRM, aux côtés des interprètes images, des analystes, des data engineers, des investigateurs sur supports numériques et des urbanistes des systèmes d'information et de communication.

Le même métier existe dans l'Armée de l'Air et de l'Espace, sous l'appellation technicien intercepteur de signaux. Il travaille alors sur les bases aériennes et les terrains opérationnels à l'étranger, pour décoder les signaux radar et les télécommunications numériques.

Il faut posséder, pour le métier technique, posséder un CAP/BEP en électronique. Pour l'intercepteur traducteur, il faut au moins le bac et un diplôme de maîtrise d'une langue, idéalement rare.

Pour espérer devenir intercepteur, il apparaît indispensable de répondre avant toute chose à certaines conditions :

• Être âgé d'au moins 24 ans.
• Être au moins titulaire d’un baccalauréat.
• Être en règle à l’égard des devoirs civiques tels que le recrutement ou la JDC.

Si les conditions suivantes sont réunies, il faut ensuite retirer un dossier de candidature au Centre d’information et de recrutement des forces armées ou CIRFA.

Dès lors que sa candidature est enregistrée, le candidat doit se présenter à un certain nombre de tests sportifs, médicaux, etc. Si ces derniers s’avèrent satisfaisants, et après avoir obtenu l’autorisation de la commission d’intégration, le candidat est alors admis au sein de l’armée de l’air et signe un contrat d’engagement d’une durée de cinq ans. Devenu élève sous-officier, il se voit obligé de suivre une formation constituée de deux étapes :

• Une formation militaire, se déroulant à l’École des sous-officiers de Rochefort, conclue par la remise du CAM ou le certificat d’aptitude militaire.
• Une formation de spécialiste axée sur le métier choisi, intercepteur dans notre cas, et récompensée par un brevet élémentaire de spécialiste.

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L'intercepteur :

• Reçoit des documents variés pour les traduire en français.
• Fait un rapport sur une situation donnée en rassemblant et traduisant des documents, en jugeant des priorités selon les urgences du moment.
• Surveille, localise et analyse tout signal d'origine électromagnétique.
• Décrypte le signal pour le rendre sous forme d'une information compréhensible.
• Fournit une situation tactique en collaborant avec les forces spéciales.
• Élabore des situations radar, des cartes des communications sur un territoire.
• Brouille les systèmes de l'adversaire.
• Peut diriger une équipe.
• Sait se tenir au courant des évolutions géopolitiques et des innovations techniques.

• Une profession qui comblera les personnes passionnées par le renseignement et l’analyse de données, les terrains au plus près de l'action, avec des défis variés.
• L'intercepteur sait qu'il se met au service de la France et de ses intérêts, et en accepte les rémunérations et les exigences de missions.
• L'intercepteur, technique ou traducteur, travaille au sein d'équipes et peut voyager sur différents terrains d'opération. Du bureau sur une base à un aérodrome temporaire, les paysages sont variés.

• Une activité qui n’est pas accessible à tout le monde : il est en effet nécessaire de réussir un certain nombre de tests de capacité pour être retenu.
• À l’instar des personnes employées par l’Armée, l’intercepteur est contraint de respecter un règlement très strict. Il porte l'uniforme et se plie aux demandes de ses supérieurs sans pouvoir les contester.

L’intercepteur travaille dans un domaine où informatique et technologie de pointe font partie du quotidien. L’exercice de la profession nécessite donc de maîtriser parfaitement l’outil informatique ainsi que les nouvelles technologies.

La collecte d’informations et l’analyse des données inhérentes au métier d’intercepteur obligent ce dernier à faire preuve d’une grande rigueur associée à un sens aigu de l’organisation et des responsabilités. Il leur est également utile d'être sportif, réactif et organisé. Il faut également posséder un bon relationnel pour collaborer avec les autres services de l'Armée.

Dans l’armée, le salaire moyen d’un intercepteur est compris entre 2 000 et 3 000 euros bruts par mois. Cela correspond à un salaire net mensuel compris entre 1 500 et 2 350 euros. Le salaire dépendra souvent du grade du militaire.

En début de carrière, un intercepteur au grade de sergent pourra gagner un salaire brut mensuel d’environ 1 800 euros. Cela correspond à un salaire net d'approximativement 1 400 euros, pour un taux horaire brut de plus de 11 euros sur 35 heures. Si l’intercepteur débutant obtient le grade de sergent-chef, il débutera sa carrière avec un salaire net mensuel d’environ 1 600 euros nets. Cela correspond à plus de 2 000 euros bruts par mois, pour un brut annuel supérieur à 24 000 euros. Comme beaucoup de métiers de l’armée, la profession d'intercepteur sera soumise à une grille salariale. Le niveau de rémunération dépendra du grade obtenu par le professionnel. Il sera donc évolutif, à mesure de l’avancée de la carrière. Les plus hauts gradés peuvent percevoir plus de 3 000 euros de salaire brut par mois. Cela correspond à plus de 36 000 euros par an, pour un salaire net mensuel de plus de 2 300 euros. Le taux horaire ramené sur 25 heures sera de plus de 19 euros bruts.

Il est important de souligner que le salaire fixe d’un intercepteur peut être rehaussé par les primes pour les opérations en extérieur. Ce qu’on appelle les Opex peut donner lieu au versement de sommes variables, qui dépendent de la durée et de la distance de déplacement.

Au quotidien, l'intercepteur intercepte tout ce qui est phonie, écoute, etc. à l'aide de logiciels spécifiques et traduit ces contenus. Le métier comporte aussi une partie renseignement sur les personnes écoutées et les origines des documents audio ou vidéo reçues. Il ou elle peut travailler sur des langues rares ou exotiques.
Si l'intercepteur est souvent affecté à un bureau, il peut aussi être appelé sur le terrain, un bateau de la Marine nationale par exemple, pour exploiter le plus rapidement les documents saisis.

Un intercepteur est susceptible d’évoluer professionnellement de plusieurs manières :

• En tant que sous-officier, après avoir fait montre de ses compétences au cours de stages et au fil des années, il peut être promu chef d’équipe, chef de service, voire cadre de maîtrise.
• Un intercepteur sous-officier peut également accéder au corps des officiers soit en réussissant un concours interne, soit, après une quinzaine d’années dans la profession, sur dossier d’entretien.

L’intercepteur est employé soit par la DRM, soit par l’Armée de l’air.