Déontologue

Le déontologue a pour mission de participer à la mise en place des règles de déontologie de l'entreprise dans laquelle il est employé et de s'assurer de leurs bonnes applications.

Celui-ci contribue ainsi à protéger l'entreprise et ses dirigeants contre une atteinte à sa réputation, il évite des sanctions de la part de l'administration et une éventuelle perte financière.

Pour ce faire, le déontologue définit les devoirs et les règles propres à l'entreprise, veille à leurs applications et conseille les dirigeants. Il s’assure du respect de la réglementation propre au secteur d'activité de la société, lutte contre les fraudes et évite les conflits d'intérêts ou le blanchissement d'argent. Le déontologue a le devoir de se tenir continuellement au courant de la réglementation officielle, de ses évolutions et prévoit des formations continues pour les employés de l'entreprise. Au cas où le respect de la législation ne serait pas appliqué, le déontologue a pour mission de faire remonter auprès de sa hiérarchie les dysfonctionnements, cette dernière sera alors amenée à intervenir auprès du personnel manquant ou bravant le règlement. De plus, le déontologue doit aussi tout mettre en uvre afin que les informations confidentielles de l'entreprise ne circulent pas.

Le déontologue porte différentes dénominations selon l’entreprise qui l’emploie. Les grandes firmes l’appellent plutôt compliance analyst, compliance officer ou éthics officer. Il pourra aussi prendre le nom de responsable contrôle conformité, responsable projets conformité déontologie, juriste en conformité ou chargé de contrôle permanent et conformité.

Le métier de déontologue est un métier à responsabilités qui demande des compétences et des connaissances très poussées dans le domaine du droit et du commerce.

Ainsi, les études pour obtenir un emploi en tant que déontologue sont assez longues et il sera nécessaire pour le candidat de valider un diplôme de niveau bac+5 au minimum.

En outre, parmi les diplômes les plus adaptés à cette fonction, nous pouvons citer les masters en finance, économie, droit bancaire et comptabilité, les diplômes d’écoles de commerce, les diplômes d’institut d’études politiques (IEP) ou encore les diplômes d’écoles d’ingénieurs spécialisés en ingénierie financière.

Si le déontologue est souvent recruté en interne parmi le personnel de l'entreprise qui l'emploie, une formation bac+5 lui est demandée. Il s’agit le plus souvent d’un juriste, diplômé d'un bac+5 en droit, économie ou finance.
Dans le secteur bancaire, afin de pouvoir exercer chez son employeur, le déontologue doit disposer d'une carte professionnelle émise par le Conseil des Marchés Financiers, délivrée sous réserve de la réussite d'un examen écrit et oral, attestant de son indépendance d'action au sein de la structure qui l'emploie.

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• Rédiger des chartes de déontologie, celles-ci peuvent être différentes selon le secteur d’activité.
• Étudier les pratiques internes et s’assurer qu’il n’existe pas de risques de non-conformité.
• Comparer et analyser les pratiques de la concurrence.
• Opérer une veille des normes et législations.
• Contrôler l’application de la charte interne.
• Établir le lien avec la direction.
• Rédiger des rapports auprès de la direction qu’il conseille.
• Former ou sensibiliser l’ensemble du personnel lorsque c’est nécessaire.

• La profession de déontologue tend à se développer notamment dans le secteur financier et de nombreux secteurs d’activité emploient ce professionnel.
• Les responsabilités du métier de déontologue sont motivantes.
• Le salaire du déontologue est plutôt attractif dès le début de carrière.

• En cas de non-respect des procédures de certains salariés, la tâche est difficile, voire stressante. Il peut être difficile de rester neutre et indépendant face à certaines pressions ou situations délicates.
• Les journées sont assez longues et les horaires importants.
• Il n’est pas toujours évident de trouver un premier poste pour un jeune diplômé.

La plus grande qualité d’un déontologue réside dans son honnêteté et dans sa connaissance juridique et financière du secteur de l'entreprise qui l'emploie.

De plus, le déontologue doit faire preuve d’une grande autonomie et savoir gérer son stress lors de nombreuses situations. Il doit aussi avoir une excellente aisance relationnelle et une facilité dans ses écrits. Celui-ci doit ainsi faire preuve de rigueur, d’impartialité et de minutie dans la rédaction de documents.

Le déontologue est amené à travailler aux côtés de nombreux collaborateurs, celui-ci doit donc montrer un bon sens du relationnel, beaucoup de diplomatie et pédagogie. Il s’exprime aussi très bien tant à l’écrit qu’à l’oral et possède une bonne maîtrise des outils informatiques.

Enfin, le déontologue doit actualiser en permanence sa connaissance de la loi et adapter son action en conséquence. Il doit donc montrer des qualités d’adaptation et de réactivité.

Le métier de déontologue est habituellement réservé aux grandes entreprises, ayant les moyens de recruter ce type de professionnels à plein temps.

Dès le début de sa carrière, celui-ci peut prétendre à une rémunération comprise entre 3 200 et 4 000 euros bruts par mois. Cela représente un revenu net mensuel compris entre 2 500 et 3 150 euros par mois. Le salaire de base s’explique par le fait qu’il détient des compétences qui sont recherchées.

Avec plusieurs années d’expérience, un déontologue expérimenté peut gagner plus de 8 500 euros bruts par mois. Son salaire net sera alors de plus de 6 600 euros. Le métier de déontologue peut être exercé en tant qu’employé dans une entreprise. Le salarié perçoit alors une rémunération fixe chaque mois. L’employeur peut prévoir le versement du salaire sur 13 ou 14 mois. Une prime d’intéressement et de participation peut aussi être proposée à l’employé.

Le déontologue aura en outre la possibilité de s’installer en tant qu’indépendant. Il sera alors libre de fixer lui-même le montant de ses honoraires. En principe, ils dépendent de la notoriété du professionnel, de son domaine de compétence et de son expertise. En s’installant en tant qu’auto-entrepreneur, le déontologue renonce cependant à la sécurité de l’emploi garantie par le cadre de l’entreprise et du contrat de travail classique.

Les conditions de travail du déontologue dépendent fortement de la structure dans laquelle celui-ci évolue. Cependant, c’est un métier assez complet qui demande toutefois une veille et une mise à jour constante des connaissances et législations.

Le déontologue peut évoluer vers d'autres responsabilités, notamment en qualité de directeur du contrôle permanent, directeur de la conformité, responsable du département analyse et réglementation ou encore dans un emploi luttant contre le blanchissement d'argent.

Différents secteurs recrutent des déontologues, notamment le secteur bancaire, les organismes de crédit, les sociétés cotées en bourse, les assurances et les sociétés de gestion de portefeuille.
Plus rarement, le déontologue peut également être recruté par une autorité de contrôle comme l’autorité des marchés financiers ou AMF.