Conseiller agricole

Dans un monde où l’agriculture devient de plus en plus complexe, le conseiller agricole (code ROME A1301) joue un rôle de plus en plus important auprès des agriculteurs. En effet, grâce à ses conseils, et ses connaissances, il les guide pour le développement de leur activité, ce qui peut leur permettre d’envisager un avenir plus serein. Il va les conseiller sur la politique agricole commune (PAC), sur les assurances contre les intempéries, sur les réglementations quant aux pesticides ou la possibilité d'utiliser des énergies renouvelables. La gestion de l'eau devient également une question cruciale. Les conseillers agricoles sont généralement répartis autours de trois grands domaines de spécialisation : l’agronomie-environnement, l’économie-gestion d’entreprises, et le développement du territoire. Ils travaillent en réseau au sein de Systèmes de conseil agricole (SCA) qui dépensent des Chambres d'agriculture. Une centaine de chambres agissent sur tout le territoire.

Pour exercer le métier de conseiller agricole, il faut posséder un diplôme de BTSA / Développement, animation des territoires ruraux, idéalement obtenu dans le territoire du futur exercice. Ce diplôme peut avoir été obtenu en formation initiale ou en apprentissage.

S'il veut aller plus loin, il peut tenter une licence professionnelle agronomie, accessible par différents parcours, selon les spécialisations. Au niveau bac+5, le futur conseiller agricole va obtenir un diplôme d'ingénieur en sciences agronomiques ou passer un Master en biologie, un Master en biodiversité, écologie et évolution.

La profession de conseiller agricole est accessible après un bac+2, mais de nos jours, c’est majoritairement après un bac+5 que les jeunes diplômés y accèdent. Le minimum requis est un BTSA (Brevet de Technicien Supérieur Agricole). Cependant, une formation d’ingénieurs (ingénieur agronome ou agricole par exemple) est de plus en plus demandée à l’heure actuelle.
Le conseiller agricole peut aussi se spécialiser dans le conseil en agriculture bio en se formant via le CS conduite en production en AB transformation et commercialisation.

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Le conseiller agricole :

• Exerce ses capacités de conseil, que ce soit pour aider un jeune agriculteur à s'installer, ou accompagner un exploitant chevronné pour le choix d'un investissement.
• Fait des diagnostics de l'état de l'exploitation et propose des voies d'amélioration.
• Assister l'agriculteur dans la maîtrise d'une production ou d'une activité.
• Propose des idées respectueuses de l'environnement.
• Propose des formations.
• Organise des réunions de groupe.
• Récolte des données locales ou régionales pour alimenter des statistiques.
• Analyse des marchés régionaux.
• Favorise l'émergence de nouveaux projets agricoles.
• Assiste les exploitants pour leurs projets d'infrastructure.

• Ce métier de contact au quotidien avec une profession connue pour sa solitude s’exerce sur le terrain. Le conseiller agricole apporte aux agriculteurs de nombreuses informations sur son secteur, sur les possibilités d'amélioration et de financement, et a donc à juste titre le sentiment de se rendre utile.
• Il travaille en toute autonomie, loin des bureaux la plupart du temps, et bénéficie d'une grande autonomie. Rapidement, il connaît sa région et peut apprécier le temps passé sur le terrain.

• Le conseiller agricole doit effectuer de nombreux déplacements, parfois loin de son point de ralliement, afin de se rendre sur les exploitations agricoles. Dans de nombreuses régions, la météo n'est pas toujours favorable à ces déplacements.
• Les journées de travail peuvent être irrégulières, variant de permanences dans un bureau d'une chambre d'agriculture à un rendez-vous en dehors des horaires « de bureau » pour rencontrer un exploitant, qui peut se trouver loin de son domicile mais toujours sur son exploitation.
• Il peut être mobilisé pendant de longues heures et des journées continues en cas de catastrophe naturelle, où l'on attend de lui d'être encore plus proche et présent que d'habitude.
• Malgré l'importance et l'utilité du métier, les salaires demeurent bas et évoluent très peu.

Le conseiller agricole doit posséder de solides connaissances dans le domaine, afin de pouvoir mener à bien sa mission, qui s’étend du conseil auprès des agriculteurs, à la réalisation d’études économiques pour le développement de leur exploitation. En effet, son expertise mêlée à son bagage théorique lui permettra d’être en mesure d’apporter à l’exploitant agricole les meilleurs conseils possibles. De même, il doit également posséder des compétences en droit rural, en fiscalité ou en normes environnementales. Il doit également posséder le sens du contact, de l’écoute et être pédagogue, afin de pouvoir rassurer les agriculteurs, dans des situations parfois inquiétantes.

La rémunération brute annuelle d'un conseiller agricole expérimenté se situe dans une fourchette entre 35 000 euros et 45 000 euros annuels. Les débutants peuvent espérer 1800 euros bruts mensuels s'ils sont titulaires d'un BTS et 2 500 euros s'ils possèdent un diplôme d'ingénieur.

Embauché à un salaire mensuel brut au SMIC ou jusqu'à 1 800 euros bruts mensuels, les jeunes conseillers agricoles travaillent surtout dans les régions à forte activité agricole. Leur rémunération leur assure entre 21 600 euros bruts annuels et 30 000 euros bruts annuels s'ils possèdent un diplôme d'ingénieur. En Ile-de-France, les salaires observés peuvent être légèrement supérieurs pour compenser un coût de la vie élevé. Des recrutements peu nombreux, mais généralement orientés vers le conseil en gestion, font apparaître une grille des salaires centrée autour des 35 000 – 45 000 euros selon les relevés de l'Apec. Ce constat est aussi celui de l'Insee, qui indique un salaire moyen de 2 944 euros bruts, soit 35 328 euros annuels. La grille des salaires est nettement plus favorable si le conseiller agricole se spécialise, en plus de son expérience, dans trois domaines : l'assurance qualité, le conseil en ingénierie agricole et l'industrie agro-alimentaire. Le processus de recrutement de ces cadres fait démarrer la négociation aux alentours de 50 000 à 80 000 euros bruts annuels pour des postes situés loin des métropoles urbaines.

Le conseiller agricole travaille au quotidien avec les exploitants agriculteurs, mais aussi avec les coopératives agricoles, les collectivités territoriales, les organisations professionnelles et les syndicats. Il rencontre également les jeunes diplômés pour les aider à monter leur projet d'exploitation. Il se déplace donc régulièrement, d'une ferme à une autre, rencontre ses nombreux interlocuteurs dans les chefs-lieux de sa région. Travaillant beaucoup dans sa voiture et avec son téléphone portable, il avale de nombreux kilomètres, par tous les temps. Certains se retrouvent pourtant derrière leur écran dans leur bureau, à moins d'être missionnés lors d'une manifestation agricole.

Le conseiller agricole peut devenir un conseiller spécialisé (dans un type d'élevage, de production céréalière, dans le bio, dans la viticulture, dans un type de bétail). Il peut évoluer vers un poste d'encadrement pour coordonner une équipe de conseillers agricoles sur sa région en tant que chef de service. Il peut aussi rejoindre des institutions dans le secteur agricole pour agir en tant que commercial, en tant que chargé de formation, ou rejoindre une institution financière.

Le conseiller agricole est généralement employé par une chambre d’agriculture, une coopérative, un groupement d’exploitants agricoles, ou d’entreprises de la collecte et du négoce.