Chargé d’études économiques

Alliant le savoir-faire d'un statisticien à celui d'un chercheur, le chargé d'études économiques (code ROMA M1403) a la délicate mission de prévoir l'avenir à travers les chiffres ! Mandaté par une entreprise ou un organisme public, son rôle est de définir le présent et le futur économique de son client ou employeur, en prenant en compte différents paramètres : évolution du marché, contexte social, culturel ou politique, veille concurrentielle… En se penchant sur des données statistiques, il établit un état des lieux, effectue des prévisions, et tente d'anticiper certaines tendances, afin d'orienter son client dans ses choix stratégiques. Afin d'élaborer son rapport, il se base sur un nombre important de données et de sources : médias spécialisés, rapports économiques, enquêtes…Les compétences du chargé d'études sont prisées notamment au sein d'organismes publics (CCI, INSEE, collectivités locales ou régions…) ou privés du secteur de la finance, de l'industrie ou du conseil. Les missions dont il se voit chargé peuvent aussi bien porter sur l'implantation d'une société dans un pays donné, que sur l'évolution économique d'un territoire.

Il peut aussi se nommer chargé d'études statistiques, chargé de mission économique, économiste ou chargé d'études en économie.

Un diplôme de niveau bac+5 est indispensable, réussi dans une école supérieure de commerce ou une école d'ingénieur. Les écoles les plus recherchées sont HEC, ESCP, ESSEC, les Mines et les Ponts et Chaussées. Un diplôme d'ingénieur de l'École nationale de la statistique et de l'administration économiques du Groupe des écoles nationales d'économie et statistique fait également l'affaire.

La fonction nécessite un niveau Bac+5 afin d'appréhender la complexité des disciplines à maîtriser. Après une licence en économie, l'université propose des diplômes Master spécialisés en études économiques (économétrie, ingénierie économique…). Les écoles de commerce ainsi que les écoles d'ingénieurs dispensent également des enseignements orientés économie et statistiques. Il est conseillé d'être également un expert du secteur d'activité dans lequel on officie afin de répondre au mieux aux attentes des employeurs (secteur bancaire, collectivités…). Un concours de catégorie A ou B est nécessaire pour exercer dans la fonction publique.

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Le chargé d'études économiques :

• Identifie et définit des sujets d'études
• Étudie les statistiques
• Construit des modèles économiques sophistiqués et les extrapole
• Voyage beaucoup selon ses missions
• Analyse de nombreux supports économiques
• Publie des notes et études, des prévisions de risques financiers
• Mène un important travail de veille et de repérage pour rédiger une étude synthétique

• Les secteurs dans lesquels le chargé d'études économiques peut exercer sont très variés, mais relativement rares, tous les employeurs n'ayant pas encore réalisé l'étendue des avantages de ses apports.

• Le chargé d'études économiques doit faire des études assez longues, et doit acquérir des compétences très complètes dans plusieurs domaines. Il doit surtout convaincre de l'intérêt de ses analyses et les faire connaître.

Il faut parler couramment la langue des chiffres, mais aussi savoir la retranscrire en mots. Des qualités rédactionnelles et de synthèse sont essentielles afin de recenser des données très hétérogènes, les analyser, puis en dégager des conclusions claires et concises. Il faut à la fois la rigueur de l'économiste, associée à la curiosité du chercheur ou du journaliste, afin de débusquer des sources fiables (chiffrées ou humaines), et réassembler un puzzle d'informations parfois dispersées. Être bien informé, cela passe aussi par un carnet d'adresses bien fourni… Il faut savoir tisser des liens, afin de connaître les différents interlocuteurs de la structure ou de l'entreprise, et d'obtenir ainsi la vision la plus globale possible d'une situation. Aucun paramètre ne doit vous échapper ! Ajoutez à cela une pincée d'intuition, afin de discerner ce que les chiffres ne peuvent révéler, notamment l'élément humain… Celui-ci n'est en effet pas à négliger, car c'est avec lui qu'il faudra également traiter, notamment pour le convaincre du bien-fondé des conclusions de votre rapport. La maîtrise de l'anglais peut s'avérer essentielle selon votre domaine d'études : la plupart des sources économiques sont accessibles dans la langue de Shakespeare.

Un chargé d’études économiques débutant pourra prétendre à un salaire de 2 000 bruts par mois dans le secteur public. Cela représente un montant de 1 560 nets mensuels. En choisissant le secteur privé, le salaire d’un profil junior peut avoisiner 3 000 bruts mensuels, soit 2 340 nets.

Diplômé du supérieur, le chargé d’études économiques devra souvent choisir entre la sécurité de l’emploi du secteur public et le secteur privé et ses salaires plus attractifs. En fonction de la taille de l’entreprise privée, il pourra également prétendre à des primes et à des parts de salaire variables intéressantes. Ces primes ne sont pas figées par des grilles salariales comme celles observées pour les fonctionnaires. Les perspectives d’évolution sont aussi plus nombreuses du côté du privé.

En plus de la sûreté de l’emploi, le secteur public pourra quant à lui permettre l’accès à certains avantages comme un 13e mois ou des RTT. L’ancienneté est également récompensée selon des barèmes, ce qui n’est pas toujours le cas en entreprise.

Il s’agit d’un poste pour lequel le salaire moyen en France est d'environ 50 000 à 60 000 . Le salaire mensuel brut est donc de 4 000 à 5 000 euros, soit 3 100 à 3 900 euros nets. Cette rémunération correspond à un taux horaire net entre 20 et 25 euros, supérieur à la moyenne nationale. Le secteur géographique où se situe le poste pourra influencer le montant du salaire dans le cadre du privé. Il sera aussi possible de faire valoir un domaine de spécialisation pour demander une valorisation de sa rémunération.

Souvent jeune diplômé, le chargé d'études économiques travaille sous les ordres d'un responsable d'études, d'un chef de projet R&D ou d'un directeur de département dans le cas d'un cabinet de conseil ou d'un institut d'études. Son quotidien se déroule dans un bureau, devant un ordinateur avec une bonne connexion internet. Il peut aussi être missionné à l'étranger et fréquenter des salons et des colloques qui vont alimenter ses études. En plus de sa hiérarchie, il a de nombreux contacts avec d'autres institutions et sources d'information, où il fait partie des abonnés les plus réguliers. Dans les entreprises, il est également à l'écoute des clients internes et externes.

Le chargé d'études peut évoluer vers des postes d'encadrement, ou se lancer dans le consulting. Il peut aussi devenir journaliste économique ou chef de projet dans une entreprise. Idéalement, il se fait un nom dans le grand public et publie des ouvrages pour un public plus large que ses donneurs d'ordre habituels.

En plus d'agences privées ou publiques, le chargé d'études économiques travaille pour des institutions financières et marketing, des instituts de sondages, des groupes industriels et des grandes enseignes. Dans le public, il assure, pour le compte de l'administration ou des entreprises, des dossiers sur la macroéconomie, la gestion publique ou l'environnement juridique ou réglementaire des affaires.