Chargé de veille documentaire

Le rôle d'un chargé de veille documentaire est de détecter et d’anticiper les changements pouvant survenir dans un environnement technique en constante évolution, et susceptibles d’affecter l’activité de l’entreprise. De même, le chargé de veille documentaire doit signaler les opportunités pouvant se présenter, tout en prévenant des risques éventuels. Le métier de chargé de veille documentaire s’effectue auprès des différents postes de l’entreprise qui vont exploiter ces différents résultats, ainsi qu’avec le service informatique qui mettra en place les outils pertinents. De plus, il participe également à la négociation des contrats, tout en veillant à la qualité des prestations.

La profession de chargé de veille documentaire est également dénommée : veilleur, veilleur documentaliste, chef de projet veille, analyste veilleur, ingénieur documentaire, cyber documentaliste ou business analyst… Autant de termes qui désignent ce même métier !

Découvrez en détail les particularités de la profession en allant sur la fiche « Chargé de veille documentaire », code ROME K1601.

Un baccalauréat général est apprécié pour poursuivre un cursus d'études supérieures. Au niveau bac+3, la licence Information-Communication est la plus adaptée si vous visez un poste de chargée de veille documentaire en sortie d'études. Le parcours Sciences de l’Informations et du Document est particulièrement adapté. Le BUT IC (Bachelor Universitaire de Technologie en Information-Communication) peut vous permettre d'intégrer une licence en 2e année ou 3e année d'études. Au niveau bac+5, plusieurs Master peuvent s'avérer particulièrement pertinents : le Master communication numérique et conduite de projets, le Master information documentation parcours veille et communication de l’information stratégique ou encore le Master économie de l’innovation et veille stratégique.

A l’heure actuelle, une double compétence est indispensable dans le domaine au sein duquel s’effectue la veille (scientifique, juridique, technologique…), et est le plus souvent associée à un master (niveau bac+5). Cependant, cette profession est accessible à partir d’un niveau bac+2 en sciences de l’information.

Ces études supérieures permettront au futur chargé de veille documentaire d'acquérir les connaissances nécessaires pour mener à bien une recherche documentaire extensive, pour comprendre les techniques d'enquêtes, pour établir des plans de communication ou encore pour s’initier aux techniques multimédia. Par ailleurs, les formations supérieures permettront d'acquérir des connaissances de base dans d'autres domaines relatifs aux métiers : on pense ici à des notions de droit, d'économie, de sciences du langage ou encore de sociologie. Cette culture générale de la communication constituera un socle de connaissances générales pour le business analyst en herbe !

Enfin, les formations pour devenir chargé de veille documentaire enseignent souvent l'anglais, voire d'autres langues étrangères (espagnol, allemand, parfois mandarin ou arabe) afin de pouvoir effectuer des recherches sommaires dans ces langues influentes.

Vous envisagez une carrière de Chargé de veille documentaire ? Découvrez les différentes étapes pour vous former dans ce métier.

En lien étroit avec la direction stratégique, le veilleur documentaire élabore un plan de veille : il définit les thématiques qui feront l'objet de sa veille, approuve les sources documentaires mais identifie aussi le paramétrage des recherches afin d'en fixer le spectre. Il doit peaufiner sa méthodologie : du recueil d'informations, au traitement des données, en passant par l'analyse, la synthèse et le classement ou l'archivage, chaque information récoltée doit être identifiable !

Son analyse fine et sa synthèse pertinente lui permettent de transmettre les informations clés à sa direction, afin d'éclairer ses décisions, ses objectifs et ses choix stratégiques.

• Tourné vers la recherche d'informations, c'est un métier qui laisse une grande liberté possible en termes de démarches et de requêtes.
• En utilisant des outils de veille et de gestion des contenus digitaux, le cyber documentaliste doit constamment s'adapter aux nouveaux développements technologiques et à leurs évolutions.

• La profession peut parfois s'exercer en horaires décalés, en fin de journée et/ou en fin de semaine par exemple.
• Certains domaines de veille stratégiques sont confidentiels, ainsi il peut être soumis à un secret professionnel, que ce soit en interne dans l'entreprise ou à l'externe.
• Le veilleur documentaliste doit identifier les opportunités ou menaces pour la société qui l'emploie, mais n'agit pas sur le plan d’action mis en place ou non par l'entreprise ; cela pourrait s'avérer frustrant par moments.

Le chargé de veille documentaire doit posséder un excellent bagage en droit de la propriété intellectuelle. De plus, il doit être capable de posséder d’excellentes capacités en classement et archivage, ainsi que de bonnes techniques d’inventaires. Il doit également maîtriser l’outil informatique, ainsi que les outils de gestion documentaire. Enfin, la veille documentaire et technologique ne doivent avoir aucun secret pour lui. Le chargé de veille documentaire doit aussi posséder quelques notions de base en gestion comptable et administrative.

Le salaire annuel moyen d'un chargé de veille documentaire est d'environ 30 000 euros bruts (environ 2 500 euros bruts par mois, soit 1 950 euros nets). Pour un chargé de veille documentaire confirmé, le salaire peut aller jusqu'à 45 000 euros bruts par an. La rémunération reste variable et dépend notamment de si le chargé de veille documentaire travaille pour une entreprise privée ou dans le secteur public.

Dans la fonction publique, les salaires sont régis par une grille salariale commune et qui définit la rémunération en fonction du statut (fonctionnaire ou contractuel), de la position (principal ou hors classe), ainsi que du lieu de travail (ministère, collectivité, musée, institution, bibliothèque, mairie de Paris…). Le chargé d'études documentaire débute sa carrière avec environ 1 700 euros bruts par mois. Avec les années d'expérience et un échelon élevé, le salaire peut atteindre entre 4 000 et 4 500 euros bruts par mois (soit environ entre 48 000 et 54 000 euros bruts par an).

Dans le privé, le salaire moyen reste plus élevé qu'un salaire dans le public. La rémunération est fixée en fonction du niveau d'études et du nombre d'expériences professionnelles. Ainsi, pour le chargé de veille documentaire expert, le salaire peut aller au-delà de 60 000 euros bruts par an.
La rémunération finale peut rapidement augmenter grâce à des primes de fin d'année ou des avantages financiers comme un 13eme mois, une épargne salaire, des heures supplémentaires non imposables, etc. De plus, le chargé de veille documentaire peut se voir attribuer d'autres missions, qui lui permettent d'augmenter son salaire.

Le chargé de veille documentaire exerce ses missions dans un bureau, mais peut aussi se déplacer pour participer à des salons professionnels, des conférences ou autres types d'événements professionnels qui concernent le spectre de sa veille documentaire. Il peut aussi accéder à des archives ou bibliothèques spécialisées. Son cadre hiérarchique est souvent représenté par la direction stratégique, direction de la cellule de veille, ou par un manager direct. Ses relations professionnelles supposent qu'il noue des liens avec ses collaborateurs des unités commerciales, stratégiques ou encore techniques de la société pour laquelle il est employé, afin d'être au plus près des activités de l’entreprise. Étoffer son réseau professionnel peut aussi lui permettre d'obtenir de précieuses pistes de recherche pour son employeur.

Le chargé de veille documentaire pourra envisager à terme d’évoluer vers un poste de chef de groupe, ou de chargé de projet, d’estimateur, de consultant, de chargé de recherche, de chef de produit, voire de consultant senior à long terme. Il pourrait aussi devenir manager ou directeur d'une cellule de veille s'il travaille pour une grande structure.

Il peut aussi être opportun de créer son propre cabinet de conseil spécialisé. Dans ce cas, l'ancien chargé de veille documentaire deviendra gestionnaire, et gérera au quotidien des tâches administratives, commerciales et de ressources humaines, en plus de son métier d'origine.

Le métier de chargé de veille documentaire s’exerce le plus souvent au sein de grandes entreprises, de collectivités territoriales, de services publics… Cette activité est variable en fonction du domaine d’intervention, le type de structure ou le type de support. Ainsi, les principaux employeurs du chargé de veille documentaire sont, outre l'État et ses différentes administrations ou services, les agences de publicité, les associations ou bibliothèques, les entreprises ou les organismes culturels, de même que les sociétés de service.