Qu'attendent les recruteurs des jeunes diplômés ?

Comme chaque année depuis 2007, l'Ifop a réalisé une enquête sur les perceptions et attentes des recruteurs sur les formations en commerce et management pour le compte de l'Observatoire Passerelle Esc. Un bon moyen pour savoir concrètement ce que veulent les recruteurs.

Détailler les premières expériences
La première chose que regardent les recruteurs sur un CV de jeune diplômé ce sont évidemment les expériences professionnelles, à savoir principalement les stages qu'il convient de détailler tout particulièrement. Autre élément déterminant selon le sondage de l'Ifop : le niveau du diplôme et le contenu précis de la formation initiale dans son ensemble (y compris la période scolaire et/ou universitaire avant l'entrée dans une grande école).
Rien d'étonnant jusque-là. Côté qualités, l'exigence des recruteurs se porte sur l'aptitude à "s'adapter rapidement à l'environnement professionnel". Même quand on est jeune diplômé, il faut donc être opérationnel tout de suite, mais aussi, évidemment, "avoir des connaissances techniques en rapport avec l'activité" de l'entreprise, sans oublier une capacité à "prendre des initiatives et des décisions". Autant de qualités qu'on demande à tout nouvel embauché, quel que soit son niveau d'expérience.

Le BTS, formation privilégiée
En ce qui concerne les formations, les recruteurs interrogés plébiscitent le BTS jugée comme la meilleure formation avant d'entrer dans une école de commerce et de management, devant les classes préparatoires et les Master. Le côté professionnalisant du BTS constitue donc assurément un atout pour décrocher un premier poste.
Les recruteurs sont donc très exigeants vis-à-vis des jeunes diplômés, surtout en période de crise. L'étude Passerelle a d'ailleurs questionné les employeurs sur l'impact de la crise sur leurs recrutements. Pour un tiers seulement des personnes interrogées, la conjoncture difficile n'a rien changé à leurs objectifs d'embauches. Une conséquence qui s'est traduit principalement par un gel des embauches ou des recrutements moins nombreux que prévus plus qu'une réduction des effectifs. Il reste donc une place pour les jeunes diplômés, mais le marché est incontestablement plus tendu.
Les employeurs restent tout de même unanimes : pour 86% d'entre eux, l'arrivée de jeunes dans les équipes s'inscrit dans une politique plus globale de diversité et constitue une "richesse humaine supplémentaire". De belles intentions que les jeunes diplômés attendent de voir se concrétiser en proposition d'embauche.