Où trouver un job d'été

" En été, nous enregistrons un boom d'environ 100 000 offres sur notre base de données, explique Antonia Galvez, responsable des ressources humaines pour les intérimaires chez Adecco. Il s'agit de besoins ponctuels de main-d'oeuvre, comme dans l'hôtellerie par exemple. Les profils jeunes sont d'ailleurs très demandés ".

L'Insee confirme cette croissance estivale : une étude réalisée entre 2003 et 2006 révèle une augmentation moyenne de l'emploi au troisième trimestre de chaque année de 220.000 postes. Une manne pour les jeunes en recherche de jobs.

Pour encadrer des jeunes ou veiller sur des personnes âgées, servir des cafés à la plage ou ouvrir des huîtres dans un restaurant, les possibilités sont, a priori, nombreuses mais les contrats, eux, ne sont pas toujours si évidents à dégoter. Souvent, il faut se déplacer ! Or, après le travail au noir, le manque d'hébergement est le second fléau de l'emploi saisonnier. Il peut impliquer le recours à un marchand de sommeil. Aussi, est-il conseillé de se faire toujours préciser les conditions de logement avant d'accepter un poste.

> Ne pas confondre job d'été et stage

Les jobs d'été ne sont pas non plus des modèles en termes de respect des droits des salariés. Il s'agit d'emplois précaires pour des jeunes sans grande notion de la vie en entreprise, de ses lois et de ses règlements, bref, des proies idéales pour des employeurs peu scrupuleux. "En théorie, les textes sont clairs, explique maître Stéphanie Stein, à travail égal salaire égal. Mais pour qu'il y ait égalité de traitement sur une même tâche, il faut avoir le même type d'expérience." Explication : un étudiant aura du mal à obtenir le salaire d'un cadre dont il occupe le bureau. En revanche, pour le remplacement d'un serveur de café, la question peut se poser. Quant à la forme contractuelle, le travail saisonnier est, en général, le royaume du CDD. Ce qui suppose la signature d'un contrat dans les 48 heures de l'embauche et le versement, avec le dernier salaire, d'une prime de précarité et de congés payés (10% chacune).

Enfin, jobs d'été et stages ne se confondent pas. Ces derniers doivent se dérouler dans le cadre d'un cursus scolaire et sont régis par une convention tripartite : école-entreprise-stagiaire. Dans ce cadre, la rémunération minimale d'un stagiaire avoisine 400 euros, pour 152 heures mensuelles. Bien en dessous du Smic ! "Les stages sont professionnalisants, ils font comprendre aux étudiants nos métiers et l'environnement de l'entreprise, fait remarquer Eric Bertier, responsable des ressources humaines dans le cabinet de conseil et d'audit Price Waterhouse Coopers. Mais, en été, le personnel encadrant est souvent en vacances, quel serait donc le bénéfice pour l'étudiant ? Les postes qui doivent avoir une continuité sont pourvus sous la forme de CDD." Gare, donc, aux stages conclus pour remplacer un CDD.

Nombreux sont les écueils et la quête du job idéal peut être longue et fastidieuse. Cependant, les employeurs de certains secteurs ont de tels besoins de personnel qu'ils sont prêts à donner leur chance à des débutants, se laissant davantage convaincre par la motivation que par le CV. Sourire, conviction et confiance en soi sont donc de mise.

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