La quête du premier emploi

Pas d'expérience, pas d'emploi. Pas d'emploi, pas d'expérience. Pour sortir de cette spirale infernale et décrocher leur premier emploi, le sésame vers une belle carrière, les jeunes diplômés sont souvent mal armés. Les stages sont le meilleur moyen de mettre en pratique une formation dans le monde de l'entreprise. Ce sont de véritables expériences professionnelles à mettre en valeur sur son CV. Selon les secteurs, les stages peuvent déboucher sur de vraies opportunités de travail, à condition de faire ses preuves. Mais il est plus facile de décrocher un bon stage lorsqu'on suit un cursus très prisé comme une école de commerce. Depuis quelques années heureusement, les Universités incitent les étudiants à faire des stages à partir du niveau Bac+3. Une manière de rapprocher les études généralistes des entreprises.

L'intérim, porte ouverte sur l'emploi

Pour se forger une première expérience d'autres moyens existent. Les jobs étudiants, même s'ils sont souvent éloignés des métiers auxquels aspirent les jeunes diplômés, permettent également de rentrer dans le concret du monde du travail. Ces expériences saisonnières ont un double intérêt : financer une partie des études et acquérir des compétences et un savoir-être professionnel que l'on peut capitaliser.

Car un jeune diplômé sans expérience doit mettre en avant sa personnalité et révéler son potentiel, y compris à lui-même. Toutes les expériences sportives, associatives, culturelles sont bonnes à prendre. Mais face à un marché du travail parfois difficile, il ne faut pas attendre qu'un emploi tombe tout cru au sortir de l'école. L'intérim est donc aussi une bonne voie pour commencer une carrière. En multipliant les missions de travail temporaire, les jeunes diplômés élargissent leurs champs de compétences. Pour quelqu'un qui n'est pas vraiment fixé sur un métier, cela peut-être l'occasion d'explorer différentes pistes.

L'heure est au pragmatisme

Entre les étudiants qui sont approchés avant la fin de leurs études par les recruteurs et ceux qui ont une vision déformée du monde du travail, les possibilités offertes aux jeunes diplômés sont très différentes. Aujourd'hui, les jeunes diplômés l'ont bien compris. Le choix des offres d'emplois est souvent dicté par l'intérêt du poste, du secteur d'activité, la localisation géographique ou la rémunération. C'est l'un des enseignements du baromètre des jeunes diplômés réalisé fin 2006 par TMPNEO, Ispos et Alter Ego : les jeunes diplômés s'attachent moins à la réputation, la notoriété de l'entreprise ou au type de contrat. L'heure est donc au pragmatisme. Et même si les jeunes diplômés sont plutôt confiants pour leur insertion professionnelle future, ils restent lucides sur certains freins à l'embauche. Les femmes diplômées redoutent ainsi la discrimination dont elles pourraient être victimes.

Il reste tout de même un décalage entre les aspirations des jeunes diplômés. L'attractivité de certains secteurs (aux yeux des étudiants) tranche avec le nombre d'opportunités réelles. Ainsi le baromètre Jeunes diplômés nous apprend que "la communication et les Ressources humaines sont deux filières dans lesquelles la proportion d'étudiants intéressés est 2 fois plus élevée que le nombre de candidats recrutés".

Et dans le classement des entreprises les plus attractives pour les jeunes ingénieurs, on retrouve aux trois premières places des groupes aéronautiques et automobiles pas forcément très porteurs en ce moment. Pour décrocher ce fameux premier emploi, les jeunes diplômés ont donc également intérêt à s'informer sur les entreprises et anticiper les fluctuations du marché.