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Avis d’experts : faut-il parler de ses jobs alimentaires sur son CV ?

Par Priscilla Gout • Publié le • Modifié le

La question taraude la plupart des candidats : faut-il oui ou non parler de ses expériences professionnelles qui n'ont rien à voir avec l'emploi convoité ? Les citer permet sans aucun doute d'expliquer certains "trous" dans le CV, mais cela ne nuit-il pas à la cohérence globale de votre CV. Nos experts de la semaine tranchent sur cette question et vous proposent leurs conseils.

Avis d’experts : faut-il parler de ses jobs alimentaires sur son CV ?

« Les employeurs privilégient toujours un candidat volontaire et actif à un candidat ayant de longues périodes d’inactivités » - Gaëtan Querrec, Directeur du Cabinet Adeis RH.

GaëtanQuerrecAdeisRH

« Dans un premier temps, il me semble primordial de différencier les situations professionnelles. Lorsque que vous êtes un candidat junior ou jeune diplômé, parler et mettre en avant ses jobs alimentaires est important.

En règle générale et pour tous les candidats, en dehors de l’aspect purement financier, une personne ayant régulièrement effectué des missions, même en dehors de ses diplômes ou compétences, démontre une volonté de « travailler ». Cela permet également de mettre toutes les chances de son côté pour provoquer une éventuelle opportunité. De plus, je constate que les employeurs privilégient toujours un candidat H/F volontaire et actif à un candidat H/F  ayant de longues périodes d’inactivités. Chez Adeis RH,  nous estimons que chaque job apporte une expérience, un acquis professionnel. Cela démontre une capacité d’adaptation et de remise en cause. Il faut toutefois veiller à ne pas rester trop longtemps en dehors de son univers métier ou de compétences pour assurer une continuité de parcours car il peut être difficile de se repositionner sur son cœur de métier par la suite. »

« C’est un gage de détermination et de motivation » - Florent Letourneur, Responsable du Pôle Développement RH & Diversité à la Direction des Ressources Humaines de Groupama.

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« Comme on le dit "toute expérience est bonne à prendre" alors bien sûr qu’il est important d’évoquer ses jobs alimentaires sur le CV d’autant plus lorsque le candidat est un jeune diplômé et qu’il n’a pas d’expérience dans son domaine de compétences.  En tant que recruteur, cela nous démontre des qualités de motivation et de valeur de travail. Au fur et à mesure, ces postes disparaîtront du CV et seront remplacés par des expériences plus significatives.

Il y a aussi les personnes expérimentées qui sont en recherche depuis longtemps. Pour ces personnes, cela nous montre qu’ils gardent un rythme professionnel. C’est un gage de détermination et de motivation.

Quel que soit le profil ; jeune diplômé ou expérimenté,  l’importance c’est de savoir mettre en valeur par des mots ce que ça leur a apporté (esprit d’équipe, autonomie, leadership, rigueur…). Il est aussi important d’adapter son CV en fonction du poste sur lequel il postule. »

« Je conseille de différencier les expériences professionnelles "valorisables" et les "autres expériences" » - Cyril Capel, fondateur et dirigeant du Cabinet CCLD Recrutement.

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« Il y a plusieurs cas de figure selon son profil. Les jeunes diplômés doivent absolument mentionner leurs jobs étudiants ou leurs jobs d’été, en détaillant les compétences acquises ou mobilisées : responsabilité de rayon, gestion de stocks, des commandes…

Une personne expérimentée dans un secteur précis n’a pas besoin de mentionner les jobs alimentaires effectués dans sa jeunesse, cela n’est plus utile. Cependant, si elle a occupé des postes alimentaires pendant une période où elle n’a pas trouvé l’emploi souhaité, dans ce cas il faut absolument les mentionner. Cela montre qu’elle n’a pas attendu sans rien faire. Toutefois il faut mentionner cela d’une certaine manière : expliquer que l’on a voulu rester actif pendant la période de recherche d’emploi. En effet, il ne faudrait pas que le recruteur pense que cette situation était satisfaisante pour le candidat. D’où l’importance de préparer son entretien par la suite en évoquant pourquoi l’on n’était pas mobile à cette époque : il a attendu que le poste se présente dans sa région et en attendant, il n’est pas resté inactif. C’est une raison valable sur le recruteur. C’est pourquoi sur le CV, je conseillerai de différencier les expériences professionnelles "valorisables" et les "autres expériences" que l’on peut aussi classer dans une rubrique "recherche d’emploi".

Dans tous les cas, avoir exercé ce type d’emplois évoque certains traits de caractère positifs pour le recruteur : endurance, aptitude aux horaires décalés, dynamisme, implication, professionnalisme, persévérance…

Enfin, accepter un emploi moins valorisant démontre une certaine humilité, une simplicité, abnégation qui se marie plutôt bien à la notion « corporate » très présente aujourd’hui dans les entreprises. Cela montre que le futur collaborateur est prêt à d’éventuels "sacrifices" en fonction des besoins de l’entreprise et peut le différencier d’un autre candidat qui n’aura pas eu à effectuer de jobs alimentaires ! »

« Pour les profils expérimentés, il n’est pas souhaitable de mentionner ces expériences » - Bruni Fadda, Directeur Associé de Robert Half France.

Bruno-Fadda---Robert-Half-1

« Le CV peut être considéré comme une carte de visite qui vous permet de valoriser vos compétences et vos expériences en fonction du poste visé. D’une façon générale "les jobs alimentaires" ne devraient pas y figurer, exception faite pour les emplois ou missions qui auraient un rapport avec vos compétences d’origine. Souvent, "les jobs alimentaires" précèdent le commencement de carrière. Dans le cas de profils débutants, il vaut donc mieux développer plus longuement une première expérience, qui correspond à ses ambitions et résumer les expériences de type "alimentaires" - qui n’apportent rien au métier - en une ligne.

Pour les profils expérimentés, qui pour diverses raisons auraient eu à pratiquer un métier de transition, en dehors du travail associatif, il n’est pas souhaitable de mentionner ces expériences, car elles n’ajoutent rien aux aptitudes et pourraient diluer l’intérêt du CV ; quelques mots pendant l’entretien suffiront. »

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