Les trajets domicile-travail de plus en plus longs

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C’est, en moyenne, la durée des déplacements domicile-travail des salariés en France. Un temps de trajet qui s’est allongé de 10 minutes depuis 1998 selon la Dares, le service de statistiques du ministère du Travail. En région parisienne, cette durée est de 68 minutes et ce malgré des distances à parcourir plus courtes.

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29%

Lorsqu’ils en ont le temps, 29% des salariés rentrent déjeuner chez eux. 32% déclarent également privilégier des repas à domicile, contre 41% en 1998. Sans surprise, plus le temps de trajet est court, plus les salariés rentrent chez eux. Ainsi, « 64 % des personnes dont le trajet d’un aller-retour est de moins de 15 minutes en font quotidiennement au moins deux contre 10 % de ceux ayant un trajet d’1 heure 30 minutes ou plus », souligne l’étude.

74%

Contre toute attente, depuis 1998 les salariés privilégient davantage la voiture aux transports en commun ou à la marche à pieds, lesquelles reculent respectivement de 4 et 10 points, à 11 et 7%. A l’inverse, 74% des actifs utilisent leur voiture personnelle pour se rendre au travail. A Paris, l’usage des transports doux (bus, marche, vélo) est bien supérieure à la moyenne.

46 minutes

Les trajets domicile-travail différent selon le sexe. Ainsi, les femmes mettent 46 minutes pour se rendre au travail, contre une moyenne de 52 minutes pour les hommes. Un écart de 6 minutes. Les femmes travaillent plus près de leur domicile que les hommes. Pour autant, 24% des femmes contre 13% des hommes effectuent régulièrement un détour lors de leur trajet domicile-travail pour déposer ou récupérer un enfant, faire les courses. « C’est le cas de 33 % des femmes avec au moins un enfant et de 16 % des hommes dans la même situation », souligne la Dares.

15%

Les déplacements domicile-travail sont une source de fatigue pour 15% des actifs. A la fin d’une journée de travail, 36% des salariés se déclarent « toujours fatigué » et 50% « l’être parfois ». Lors de la dernière étude, ils étaient plus nombreux à se déclarer parfois fatigués mais moins nombreux à l’être toujours. Le rythme des journées de travail explique cet état de fatigue comme l’intensité de la journée de travail et la fatigue liée à la pénibilité au travail, laquelle est passée de 34% lors de la dernière étude à 38%.