Techniciens et ingénieurs : "tous les secteurs sont demandeurs"

Dans le Baromètre Techniciens 2015 publié par Page Personnel, on apprend que 17% des techniciens considèrent leur recherche d’emploi comme "facile". Quels secteurs et quelles entreprises recrutent des techniciens actuellement ?

Actuellement, les postes de techniciens sont des postes pour lesquels nous sommes très largement sollicités. Bon nombre d’entreprises industrielles recrutent des techniciens, et ce dans de nombreuses disciplines.

Il n’y a pas véritablement un secteur d’activité en particulier qui recrute : tous les secteurs sont demandeurs. Pour autant, il est évident que les secteurs qui jouissent d’une actualité économique plus favorable sont encore plus en recherche : l’énergie, le ferroviaire, l’aéronautique offrent par exemple de réelles et nombreuses opportunités pour des techniciens.

De la même façon, les grands groupes autant que les PME/PMI sont à même d’intégrer de nouveaux collaborateurs à Bac+2/3. Les opportunités sont peut-être plus nombreuses au sein de grands groupes, mais celles au sein de PME/PMI permettent parfois d’évoluer plus rapidement en prenant des responsabilités certaines.

Il faut garder à l’esprit que, malgré un nombre de postes à pourvoir important, les entreprises ne sont pas prêtes à recruter n’importe qui pour « combler » un manque : ainsi, nous observons qu’au-delà des compétences techniques requises, les entreprises portent de plus en plus une attention toute particulière au savoir-être des techniciens afin d’optimiser leurs chances d’intégration et de réussite sur le long terme.

Le marché de l’emploi pour les ingénieurs est-il toujours aussi florissant ? Certains secteurs sont-ils particulièrement porteurs ?

Tout comme pour les techniciens, le monde de l’industrie reste relativement porteur. On retrouve un maximum d’opportunités dans les secteurs cités ci-dessus, et ce dans à peu près toutes les régions de France bénéficiant d’un tissu industriel fort.

Beaucoup d’ingénieurs privilégient avant tout les grands groupes qui offrent des conditions, des projets et des perspectives (a priori) intéressants, au détriment trop souvent des PME/PMI. Certes, ces dernières sont bien moins connues du grand public et avoir sur son CV une expérience au sein d’un industriel du CAC40 peut toujours paraître vendeur. Pour autant, intégrer une PME innovante, sur un marché de niche en développement par exemple, peut également constituer une très belle chance de se voir confier assez rapidement des responsabilités et d’avoir la possibilité d’évoluer, dès lors que l’on démontre des qualités, de l’envie et une capacité d’investissement indéniable.

Quels sont les profils les plus prisés en France et à l’international ?

La France restant un pays où le nom d’une école à forte notoriété rassure forcément un recruteur, les ingénieurs diplômés d’écoles de premier rang constituent toujours une cible privilégiée des entreprises dans la mesure où leur parcours initiatique sera probablement gage de réussite.

Cependant, nous ne pouvons pas dire que tous les ingénieurs sont aujourd’hui recherchés : certaines filières, certaines spécialités se révèlent plus pénuriques que d’autres. Par exemple, les métiers jouissant d’une image pas toujours très valorisée (à tort) tels que la maintenance ou la production (horaires décalés, environnement soi-disant contraignant…) proposent bon nombre de postes sur lesquels un candidat ayant un goût pour le terrain, un goût pour la technique et faisant preuve d’un minimum de leadership saura tirer son épingle.

De plus, certaines spécialités plutôt rares telles que l’électricité, et encore plus l’automatisme, permettent aujourd’hui de trouver plutôt facilement chaussure à son pied.

Bien évidemment, l’ingénieur "ingénieux" (le passionné de technique qui n’a pas tout de suite, en sortie d’école, envie d’être "chef de projet") reste une valeur sûre aux yeux des recruteurs qui recherchent régulièrement des amoureux de la conception et de l’étude de nouveaux produits.

Pour finir, les candidats désireux de s’investir directement sur un poste à l’étranger doivent faire montre de leur envie de départ (en la justifiant), mais aussi bien sûr par une maîtrise plus que correcte de la ou des langues pratiquées en local. Dans ce sens, avoir réalisé une partie de son parcours (formation et/ou stage) à l’étranger sera forcément une source de motivation supplémentaire pour qu’un recruteur jette un œil avisé et intéressé à la candidature.

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