Alerte à la fraude, soyez vigilants ! Des personnes malveillantes se font passer pour des recruteurs HelloWork sur Whatsapp. Nous vous rappelons que jamais, un recruteur ne vous demandera une participation financière. En savoir plus
Marché de l'emploi

900 000 emplois vacants dans le numérique d'ici 2020

Par Rozenn Perrichot • Publié le • Modifié le

La digitalisation de l’économie continue de transformer le paysage socio-économique de la France. Parmi les conséquences de cette évolution, un rapport du Gouvernement intitulé « Les besoins et l’offre de formation aux métiers du numérique », fait part d’une probable pénurie de main d’œuvre dans le secteur du numérique à l’horizon 2020.

Évaluer les futurs besoins de main-d’œuvre n’est pas chose facile lorsqu’il s’agit du secteur du numérique. A la différence des autres secteurs d’activité, ce secteur ne bénéficie pas d’une nomenclature claire comme le rappelle le rapport délivré au gouvernement. En l’absence de définitions partagées à propos des métiers du numérique, les études à ce sujet ne sont pas toutes convergentes. Toutefois, elles s’accordent sur un point : la croissance du secteur numérique et la mutation des métiers va déboucher sur une vacance de quelque 900 000 emplois dans les années à venir, selon la Commission européenne.

Jusqu’à 11% de postes non pourvus en 2020

Pour établir son rapport, le Gouvernement s’est appuyé sur l’étude « E-skills en Europe » de la Commission européenne. En 2012, cette dernière estimait à 888 000 les postes existants dans le champ numérique, dont 27 000 non pourvus, soit un taux de vacance de 3%. Partant de cette estimation, et en se basant sur une perspective de croissance supérieure à 2% par an, la Commission établit trois scénarios possibles d’ici 2020 :

  • 50 000 postes non pourvus sur un total de 1 029 000, si le secteur du numérique stagne (soit 5%)
  • 87 000 postes non pourvus sur un total de 1 076 000, si le secteur poursuit une évolution naturelle (soit 8%)
  • 127 700 postes non pourvus sur un total de 1 115 700, si le secteur connait une croissance innovante (soit 11%)

Néanmoins, les chiffres des enquêtes nationales ne concordent pas tout-à-fait avec les prévisions de l’Europe, notamment parce qu’elles ne prennent pas en compte les mêmes secteurs, la même nature des emplois et la même fourchette temporelle. Ainsi, toujours selon les trois scénarios possibles (stagnation, évolution naturelle, évolution innovante), les projections de la DARES, de France Stratégie ou encore du Syntec Numérique d’ici 2020 seraient plutôt de :

  • 170 000 postes à pourvoir sur un total de 649 000 emplois
  • 191 000 postes à pourvoir sur un total de 670 000 emplois
  • 212 000 postes à pourvoir sur un total de 691 000 emplois

Malgré des perspective différentes, toutes les enquêtes confirment une dynamique de croissance dans le secteur, avec un besoin fort de compétences nouvelles. Le FAFIEC (l’organisme paritaire collecteur agréé des métiers du numérique, de l'ingénierie, du conseil, des études et des métiers de l'événement) précise de son côté que la croissance se fera majoritairement « dans les secteurs connexes ou d’application plutôt qu’au sein de la branche numérique elle-même ».

De nombreux postes d’ingénieurs, peu de postes de techniciens

La création et la vacance de postes ne touchent pas toutes les fonctions de la même manière. Selon la Commission européenne, les vacances concerneraient particulièrement les postes de managers (30% en moyenne en Europe), un peu moins les ingénieurs et très peu, voire pas du tout les techniciens. Les conclusions des enquêtes nationales vont dans le même sens, avec « un taux de postes à pourvoir plus élevé pour le niveau ingénieur, plus bas pour le niveau technicien et inférieur de moitié pour le niveau opérateur et employé ».

Par ailleurs, les métiers informatiques restent peu ouverts aux femmes. D’après un rapport de France-Stratégie DARES, sur la période 2010-2012, les femmes n’ont occupé que 20 % des emplois de ce secteur. Parmi ces 20%, la majorité occupe des postes d’employés et d’opérateurs de l’informatique Elles sont peu présentes sur les postes plus qualifiés d’ingénieurs et de techniciens. L’enquête déplore que « si les tendances constatées étaient appelées à se poursuivre, les femmes pourraient être encore moins nombreuses dans le domaine de l’informatique à l’horizon 2022 ». En cause : la persistance de stéréotypes genrés et des formations académiques désertées par les filles.

Difficultés à l'embauche

Aujourd’hui déjà, les entreprises font part de besoins en recrutement non satisfaits. Ces difficultés à l’embauche se vérifie chez les ingénieurs informatiques et, dans une moindre mesure, chez les techniciens, selon l’observatoire du MEDEF. Les profils les plus recherchés à l’heure actuelle sont les développeurs et les spécialistes du digital (data scientist, data analyst, traffic manager, etc.

Face à une augmentation continue des besoins en entreprises, les candidats, eux, n’augmentent pas aussi vite. Et les chiffres de l’APEC (association pour l'emploi des cadres) le confirment avec un nombre moyen de candidatures par offre à 25 dans le secteur du numérique, contre 40 pour les autres secteurs. Mais à la différence d’autres secteurs en tension, la vacance de postes serait également due à des compétences techniques et des expériences insuffisantes. En effet, les offres concernent des métiers très diversifiés et hautement spécialisés avec un fort renouvellement en connaissance, ce qui réduit le nombre de candidatures ad hoc. Par ailleurs, les recruteurs recherchent souvent des profils ultra ciblés, en fonction de leurs besoins, et ne correspondant pas toujours à la réalité de la formation en école. Enfin, la majorité des employeurs sont des ESN (anciennement SSII) avec une politique RH qui peut avoir ses limites : des visions à court termes, orientées sur un développement commercial, avec une appétence pour des profils jeunes, expérimentés et donc moins coûteux que les seniors. Cette logique de recrutement « conditionne[e] le sentiment de pénurie et structur[e] fortement la carte d’identité de la candidate ou du candidat à l’embauche idéal : jeune, spécialisé.e et expérimenté.e » considère le Gouvernement. A noter, les PME sont les plus en difficulté dans leurs recrutements, les jeunes diplômés préférant les grands groupes pour débuter leur carrière.

Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

927 584

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L’entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Aide et contact
Nous suivre sur :