Les plus diplômés s'insèrent mieux dans l'emploi
Par Flavien Chantrel | Publié le 24/06/2011 - Mis à jour le 05/02/2015Le Céreq (Centre d'étude et de recherche sur les qualifications) a suivi pendant 10 ans l'évolution des jeunes sortis du système éducatif en 1998. Les conclusions montrent une stabilisation progressive de ces salariés, avec des disparités en fonction du niveau de diplôme.
Les jeunes diplômés ont des difficultés à rentrer sur le marché du travail d'après les chiffres du chômage. Mais qu'en est-il sur longue durée ? Pour répondre à cette question, le Céreq a suivi pendant 10 ans, une génération de jeunes sortis du système scolaire en 1998.
Stabilisation progressive
Premières constatations, au bout de 10 ans 89% des jeunes de la génération 98 sont en emploi. La majorité dispose d'un CDI et ils se trouvent chez le même employeur depuis 5 ans et demi en moyenne. Sur les 10 années écoulées, ces salariés ont travaillé en moyenne huit ans et demi. La moitié perçoit aujourd'hui un salaire supérieur à 1510€ nets mensuels. Cette situation s'explique par une stabilisation progressive dans l'emploi au fil des années.
Pour arriver à ce bilan, les parcours ont été parfois difficiles. Le niveau du premier emploi est ainsi souvent inférieur au niveau du diplôme. Par exemple, 13% des diplômés du supérieur ont commencé comme employé. Ils ont pour beaucoup bénéficié par la suite d'une promotion, en particulier dans les trois premières années (22%). Il faut donc savoir commencer bas pour ensuite gravir les échelons.
Les non-diplômés fragilisés
Ce résultat souffre cependant d'un manque de parité, les femmes étant moins souvent promues que les hommes. De même, il existe de fortes disparités en fonction du diplôme. En 2008, le taux de chômage des non-diplômés était sept fois plus élevé que celui des diplômés de l'enseignement supérieur. Ils sont également plus nombreux à travailler à temps partiel (34% contre 26%) et 1/5 à être en CDD.
Au bout de 10 ans, les 3/4 des jeunes de la génération 98 sont satisfaits de leur situation actuelle, contre 68% en 2001. Le contexte économique a cependant une influence car l'inquiétude a grandi avec la crise. Un quart des jeunes se disaient en effet inquiets en 2008 contre 1/6 en 2001, les plus préoccupés étant les jeunes sans diplômes, directement touchés par l'évolution du marché du travail.
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