Le marché du BTP doit se reconstruire
Par Flavien Chantrel | Publié le 19/03/2009 - Mis à jour le 05/02/2015Parmi les principaux pourvoyeurs d'emplois en France en 2007 et 2008, le bâtiment subit aujourd'hui le ralentissement économique. Malgré le plan de relance, le secteur devra donc s'adapter à la nouvelle demande d'éco-constructions et développer son offre de formation pour se maintenir.
En France, le bâtiment représente 1.300.000 actifs. Fin 2008, il a recruté 90.000 personnes et table sur une moyenne de 80.000 recrutements par an sur les dix années à venir. Le secteur couvre une large palette de professions et propose une offre de formation et de qualification qui l'est tout autant : plus de 70 diplômes du CAP au diplôme d'ingénieur, plus de 80 titres professionnels avec l'AFPA, des DUT, BTS, licence professionnelle et plus à partir du Bac... Cependant, sa croissance s'est stabilisée depuis déjà quelques années, pour subir un net ralentissement au premier trimestre 2009.
> Une baisse sensible
Ce sont les mises en chantier et les ventes de logements neufs privés qui connaissent le plus fort recul depuis quelques années. Mais jusqu'à la crise, le repli de l'activité avait eu un impact limité grâce au dynamisme du secteur des travaux publics dû aux importants chantiers en cours comme les infrastructures routières et ferroviaires, à la forte demande de logements sociaux et aux contrats décrochés à l'étranger (qui bénéficient cependant principalement aux grands groupes de construction). Mais les perspectives pour 2009 sont moins optimistes. Les carnets de commandes se vident peu à peu et selon le dernier Baromètre Manpower, les prévisions nettes d'emploi dans le secteur de la construction affichent une baisse de moins 2% pour le deuxième trimestre 2009.
> Les remparts à la crise
Malgré une conjoncture économique moins porteuse, la croissance des travaux d'entretien et d'amélioration des bâtiments permet tout de même de maintenir le secteur à flots selon le Ministère de l'Ecologie et l'Aménagement du territoire, notamment grâce aux mesures prévues par le Grenelle de l'Environnement. Le plan de relance fait également la part belle au BTP. Au programme : 1000 chantiers, qui pourront être mis à exécution dès 2009 selon Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).
De leur côté, les artisans se disent prêts à répondre aux nouvelles demandes du marché sur l'environnement et à "relever le défi de la performance énergétique" explique Patrick Leroux, secrétaire général de la CAPEB (Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) dans Le Télégramme du 10 mars 2009. Et ce notamment depuis le doublement du prêt à taux zéro et l'arrivée de l'éco-prêt pour financer les travaux de rénovation des bâtiments anciens. Reste à enrichir une offre de formation encore peu développée pour répondre à la demande et se plier aux nouvelles normes d'éco-construction.
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