Marché de l'emploi

La région Centre attire beaucoup de Franciliens

Par • Publié le 28 février 2013 à 18:12 • Modifié le 5 février 2015

Les cadres de premier niveau, techniciens et employés qualifiés apprécient la vie en Région Centre, mais 6 sur 10 sont prêts à la quitter, dont 73% pour une opportunité professionnelle. C'est ce qui ressort de la grande enquête de Page Personnel sur l'attractivité des régions.

Page Personnel a enquêté auprès des cadres de premier niveau, techniciens et employés qualifiés, pour établir le palmarès des régions les plus attractives. Cette enquête nationale révèle notamment une forte désaffection pour l'Île-de-France (65% des personnes interrogées se disent prêtes à la quitter) et une prise en considération importante du coût de la vie et de la qualité de vie dans les décisions de mobilité géographique et professionnelle.

Parmi toutes les régions étudiées, la région Centre se démarque en étant celle qui accueille le plus de personnes venant d'une autre région : seuls 47% des cadres de premier niveau, techniciens et employés qualifiés interrogés vivant dans la région en sont originaires (contre 64% au niveau national). Autre spécificité, parmi ceux qui n'en sont pas originaires, 40% viennent de l'Île-de-France et 20% du Nord.

"Les régions Centre et Île-de-France entretiennent depuis longtemps un lien particulier du fait de leur proximité géographique. 7000 personnes font chaque jour l'aller-retour entre Orléans et Paris. Ces migrations existent aussi entre Paris et des villes comme Tours, Vendôme ou Chartres", souligne Laurent Blanchard, Directeur Exécutif Senior chez Page Personnel. "Certains salariés font la navette pendant des années mais très souvent, c'est une première étape qui permet aux Franciliens d'accéder à un cadre de vie plus agréable avant de trouver un emploi local."

Des opportunités professionnelles variées

Les personnes qui se sont installées en région Centre y sont venues pour des raisons personnelles (34% des citations) mais aussi pour une opportunité professionnelle (31%). Paradoxalement, les personnes interrogées déplorent le faible dynamisme économique de la région alors que certains secteurs y sont particulièrement bien implantés et que nombre d'entreprises recrutent régulièrement sur des postes correspondant à leur expérience et niveau de qualification.

La région Centre est effet le premier pôle pharmaceutique français avec 70% de la production nationale. C'est aussi la 2ème région dans le domaine des cosmétiques et le 3ème pôle logistique français.

"Cette activité nourrit une demande soutenue des employeurs locaux pour une main d'oeuvre spécialisée qui vient souvent s'installer en région Centre dans le cadre d'une mutation professionnelle", précise Laurent Blanchard. "La région bénéficie aussi d'une forte présence des équipementiers automobiles avec des sites supérieurs à 1300 salariés comme Hutchinson à Montargis ou Delphi à Blois. Dans l'ensemble, on constate que c'est sur les métiers techniques que la proportion des candidats venant de l'extérieur de la région est la plus grande."

Le coût de la vie, un sérieux avantage...

Pour ceux qui en sont originaires, les points forts de la région sont la qualité de vie (45% des citations) et, à égalité, la situation géographique et le coût de la vie (42%). Le Centre permet à ses habitants d'accéder facilement aux emplois ainsi qu'à l'offre culturelle de la capitale, à seulement une heure de train d'Orléans, mais aussi de Tours et de Chartres. La vie y est nettement moins chère qu'en Île-de-France, notamment les loyers : un T3 de 70 m² se loue 600 € à Orléans contre 1500€ à Paris - un argument décisif pour les Franciliens quand la famille s'agrandit !

La qualité du cadre de vie est cependant un des aspects méconnus de la région Centre. En dehors de Tours, les grandes villes souffrent d'un déficit de notoriété alors qu'elles font preuve de dynamisme. Orléans, par exemple, a complètement transformé son centre-ville, le nouveau tramway a significativement amélioré la desserte de l'agglomération.

Malgré les atouts de la région et les efforts des collectivités, 56% des personnes interrogées seraient prêtes à quitter la région Centre (contre 51% au niveau national), notamment ceux qui n'en sont pas originaires (63%). Ils le feraient principalement pour une meilleure opportunité professionnelle (73%). Pour aller où ? De préférence et sans surprise dans le Sud-Ouest (66%), la région qui détient la palme de l'attractivité au niveau national.