Quoi ? Rechercher
Essayez avec : Chef de projet
Où ?
Ces entreprises recrutent
Marché de l'emploi

Vrai-faux : demain la fin du salariat ?

Par Guirec Gombert | Publié le 26/02/2016 - Mis à jour le 02/03/2016

L’« Ubérisation » de l’économie, le chômage de masse, l’envie de flexibilité et d’entreprendre des Français sont-ils autant de signe d’un futur marché du travail sans salarié ?  4 chiffres pour comprendre les changements à l’œuvre.

10,3 %

C’était, en 2014, le pourcentage d’actifs non-salariés, soit 2,698 millions de Français. En 2001, ce taux n’était que de 8,8%. On peut imaginer que ce taux progresse encore dans les années à venir alors qu’en Europe il dépasse les 14% de la population active. Pour autant, le nombre d’actifs créant leur entreprise augmente aussi en parallèle du chômage. En 2014, sur les 550 000 créateurs d’entreprises recensés, un tiers étaient demandeurs d’emploi et la moitié de ces sociétés étaient montées sous le régime de l’auto-entrepreneuriat.

90%

Logiquement, ce taux représente la part des salariés parmi la population active. Très exactement selon l’Insee, 88,5 % des actifs occupés étaient salariés en 2014. Un chiffre qui ne semble pas vraiment annoncer la fin du salariat. Où travaillent les salariés ? En 2011, les 243 plus grandes entreprises (au moins 5 000 salariés) regroupaient 30% des salariés en France, quand les microentreprises (95% des sociétés) employaient 20% des effectifs. « Les 5 000 ETI et les 138 000 PME hors microentreprises emploient quant à elles respectivement 22 % et 28 % des salariés », précise l’Insee. Autre éclairage

2,3

C’est en million, le nombre de « slasheurs », comprendre ces travailleurs qui exercent plusieurs activités pour compléter leur revenu principal. Il y a 10 ans, ils n’étaient qu’un million à passer d’une mission à l’autre. Certains le font en créant une société en autoentreprise afin de compléter leur revenu salarié. Ils gagnent alors en moyenne 4 000 euros par an. Un autre profil d’autoentrepreneurs existe aussi sur la plateforme Internet « Mechanicl Turk » lancée par Amazon. L’idée : mettre en relation entreprise et travailleurs pour de mini tâches elles-mêmes très faiblement rémunérées…

550 700

C’est le nombre d’entreprises qui ont été créées en France en 2014, soit 2% de plus qu’en 2013. Parmi elles, la grande majorité n’emploie pas de salarié à leur création. L’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles est de 38 ans. Alors les Français sont-ils des entrepreneurs dans l’âme. Si chaque année 18 000 chômeurs créés leur entreprise et donc leur emploi, l’envie de monter son entreprise semble de plus en plus forte. 34% des Français déclarent ainsi vouloir se mettre à leur compte. Pour eux, le statut d’indépendant est synonyme de créativité et d’épanouissement notamment.

Alors demain tous indépendants ? C’est possible mais rien ne dit que ce mouvement soit définitif. Pour l’heure, le CDI reste la norme (87% de l’emploi salarié) mais les contrats temporaires sont de plus en plus courts. Les CDD de moins d’un mois progressent fortement depuis 2003, les durées des missions d’intérim, elles, raccourcissent et près d’un salarié sur cinq est à temps partiel. En entreprise, la notion de carrière est aussi remise à mal alors que les salariés seront amenés à changer plusieurs fois d’entreprise au cours de leur vie professionnelle.

Quant aux salariés qui souhaitent monter leur entreprise, ils peuvent se faire aider via les dispositifs de portage salariale quand ce n’est pas directement l’entreprise pour laquelle ils travaillent qui décident d’incuber leur projet. Bref, les lignes changent ou semblent changer… Car jusqu’au début des années 1930 la forme d’emploi la plus commune était en fait déjà le travail indépendant. Dans un numéro de la revue Sociétal, le consultant Denis Pennel se demande si le salariat ne serait pas finalement « l'apanage d'une société industrielle de production de masse, de plein-emploi, dans un monde peu concurrentiel ? »

> Vrai-faux : ce qui vous permet d'obtenir une promotion

Vrai-faux : connaissez-vous bien le dispositif de la rupture conventionnelle ?

Vrai-faux : C’est en France qu’on travaille le moins ?

Vrai-faux : Les robots vont-ils détruire nos emplois ?

Vrai-faux : Hommes-Femmes, l’égalité est en marche ?

Vrai-faux : Les contrats courts, nouvelle norme du travail ?

Vrai-faux : 400 000 offres d’emploi ne trouvent pas preneur en France ?

Tout savoir sur l'emploi en France : Conseils, vie pro, entreprises qui recrutent
En cliquant sur "Je m'abonne", vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Plus d'actualités sur marché de l'emploi