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Marché de l'emploi

Quels sont les territoires les plus attractifs en Bretagne ?

Par Gaëtan Briand • Publié le

En termes d'attractivité, la Bretagne se repose traditionnellement sur deux éléments : son littoral qui attire touristes et retraités, et les grandes agglomérations comme Rennes et Brest, qui attirent les actifs. Une récente étude de l'Insee portant sur le degré d'attractivité des territoires bretons apporte néanmoins quelques nuances.

De 2008 à 2013, la Bretagne a connu un léger ralentissement dans la création d'emplois productifs et une stagnation de l'arrivée des actifs qualifiés. La région a quand même réussi à maintenir son attractivité résidentielle (tourisme, installation de retraités).

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Rennes, une capitale dynamique

Selon l'Insee, de 2011 à 2013, Rennes a capté 38% des emplois productifs et enregistré et 42% des arrivées d'actifs très qualifiés. La capitale confirme ainsi sa prédominance sur le territoire. Toutefois, le constat doit être nuancé. En effet, sur le plan national, la métropole, qui devrait atteindre 500 000 habitants en 2030, n'était qu'au 67ème rang concernant le taux de création d'emplois productifs en 2013, avec 3 600 créations de poste de ce type. Rennes se classe cependant en 21ème position pour le taux d'arrivées d'actifs à compétences rares en 2013, et peut compter sur plusieurs pôles d'excellence (informatique, ingénierie, télécom). En 2014, la ville a d'ailleurs reçu le label "French Tech".

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Lannion en nette perte de vitesse, Brest se maintient

La ville de Lannion est réputée pour sa spécialisation dans le secteur des télécoms et de l'électronique. En 2008, Lannion était au 7ème rang pour l'arrivée d'actifs qualifiés. En 2013, la ville n'était plus qu'en 32ème position. La crise économique de 2007/2010 a entraîné une conjoncture économique défavorable pour la ville, impactant directement le secteur des télécoms. Or c'est ce secteur qui attirait de nombreux actifs qualifiés. En revanche, Brest, qui forme un pôle d'emploi pour l'enseignement supérieur et la recherche (notamment la recherche maritime avec l'Ifremer, et la recherche sur les énergies renouvelables) se maintient à la 49ème position et continue à attirer des actifs qualifiés.

Lorient, St Malo et Redon dans une dynamique positive.

Avec 1350 emplois productifs créés entre 2011 et 2013, Lorient se place au-dessus de la moyenne française pour sa catégorie. En termes d'attractivité, la ville gagne 47 places et occupe désormais le 30ème rang sur les 321 zones d'emploi que compte l'Insee. Elle profite des créations d'emplois générées par les entreprises déjà présentes (secteur du nettoyage et de la construction navale).

En 2011, St Malo et Redon étaient dans la seconde partie du classement des zones d'emploi. En deux ans, les deux villes ont fortement progressé jusqu'à entrer dans le top 50 des zones d'emploi en 2013. St Malo peut s'appuyer sur la présence de grands groupes (Roullier, Beaumanoir), sur son capital touristique, sur l'arrivée prochaine de la LGV et sur la French Tech Rennes-St Malo. A Redon, les créations d'emplois sont portées par les secteurs de l'électronique et de la fabrication de pièces en plastique.

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Argoad et Arvor

Traditionnellement, on oppose le centre de la Bretagne (Argoad) à son littoral (Arvor), réputé plus attractif. Dans les faits, il est vrai que le littoral breton attire de nombreux touristes ainsi que les retraités (tropisme littoral). St Malo est la première zone d'emploi touristique en Bretagne. Située à une petite trentaine de kilomètres de la côte, la cité médiévale de Dinan confirme son attractivité touristique, avec 2 000 emplois touristiques (6,9 % de l'emploi local) et une 45ème place au niveau national. Vannes et Lannion, en léger recul, conservent leur attractivité touristique, avec plus de 5% d'emplois touristiques. D'autre part, Vannes, Lannion, St Malo, et dans une plus grande mesure, le littoral breton, continuent d'attirer des retraités. Vannes surclasse même la zone de Cannes-Antibes et de Toulon.

La véritable surprise de l'étude vient des territoires de l'intérieur. En effet, "entre 2008 et 2013, l'effet conjugué des tensions sur les marchés immobiliers, littoral et urbain, a conduit à plus d'installation de retraités en Bretagne intérieure, sur les zones d'emploi de Carhaix-Plouguer ou de Pontivy", précise l'Insee. D'autre part, face à la croissance du bassin de Rennes et à la hausse des prix immobiliers, de nombreux actifs exerçant dans la région rennaise viennent s'installer à sa périphérie : Ploërmel, Dinan, Redon, Loudéac, etc.

> La carte de France de l'emploi

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