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Arrêts maladie : fortes disparités entre les départements

Par Flavien Chantrel | Publié le 17/08/2012 - Mis à jour le 05/02/2015

Depuis quelques années, le nombre d'arrêts maladie en France ne cesse de croître. Mais selon les départements, il varie tant qu'il peut parfois passer du simple au double. D'après une étude de l'Irdes, l'intensité des contrôles et l'offre médicale des différents départements expliqueraient ces disparités...

L'Institut de Recherche et Documentation en Economie sur la Santé (Irdes) a rendu en juin 2012 ses conclusions sur les disparités départementales concernant le nombre d'arrêts maladie. En 2008, le montant des indemnités journalières versées par l'assurance maladie s'élevait déjà à 11,3 milliards d'euros, soit plus de 5% des dépenses de santé en France. Et depuis, leur nombre ne cesse de croître.
Cependant, l'augmentation est relativement inégale selon les départements. Ainsi, ils s'élèvent à 13% dans les Hautes-Alpes contre 29% dans les Ardennes. Pour connaître l'origine ces disparités, les chercheurs de l'Irdes ont croisé des informations récoltées auprès de l'Assurance maladie (Cnamts) et de l'Assurance Vieillesse (Cnav) jusqu'à présents non disponibles conjointement. 

La présence de médecins, élément clef
Il existe une forte corrélation entre densité de médecins généralistes et fréquence des arrêts maladie. "Un département avec une densité de médecins élevée peut se caractériser par une fréquence des arrêts maladie plus forte parce qu'il offre un accès plus  facile aux soins" explique l'Irdes, qui pointe du doigt la " concurrence entre médecins, ce qui peut augmenter les prescriptions ".
L'institut note également que les salariés bénéficiant du régime particulier d'assurance Alsace-Moselle (Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle), plus avantageux, ont également plus d'arrêts maladie (28%) que la moyenne nationale (23%).
 
Contrôles et pénibilité du travail...
D'autres facteurs rentrent également en ligne de compte.  Pour contrôler la fraude, les moyens mis en place sont inégaux selon les départements : seulement 10% de contrôles en Mayenne contre 17% dans la Nièvre.
La pénibilité du travail compte aussi parmi les facteurs. Les premiers entrants sur le marché du travail ont plus d'arrêts que les autres : 27,5% après 18 ans contre 17% après 27 ans. 
L'Irdes constate également que plus de pénibilité du travail engendre plus d'arrêts maladie. En effet, 28,2% des salariés de l'industrie ont eu un arrêt de travail contre 22,1% dans les services. Ce dernier secteur étant plus fortement représenté en Ile-de-France, cela expliquerait le faible taux d'arrêts du département.

Endiguer le phénomène
Trois variables expliquent donc la disparité départementale : le taux d'arrêts contrôlés, la densité de médecins généralistes et l'âge d'entrée sur le marché du travail. Face à ce phénomène, le contrôle et la réduction des risques pour la santé au travail, le contrôle des arrêts de travail et la densité des médecins généralistes peuvent représenter des pistes d'actions intéressantes pour un meilleur équilibre entre les départements et une réduction des coûts.

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