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Le groupe Adecco veut intégrer 120 000 jeunes dans la vie active en 3 ans

Par Rozenn Perrichot | Publié le 31/10/2016

Ils sont nés après 1996 et forment la génération Z. A quelques mois, ou quelques années de leur entrée dans la vie active, comment ces derniers perçoivent-ils leur premier emploi ? Quels sont selon eux les clés de l’épanouissement au travail ? Que doit faire une entreprise pour recruter les talents de demain ? C’est à ces question qu’Adecco et DigiSchool ont tenté d’apporter des réponses grâce à leur étude intitulée « Le feeling Jeunes et emploi ». Sophie Ak Gazeau, Directrice Digital chez Adecco Groupe France, nous en dit plus sur cette enquête.

Ils sont nés après 1996 et forment la génération Z. A quelques mois, ou quelques années de leur entrée dans la vie active, comment ces derniers perçoivent-ils leur premier emploi ? Quels sont selon eux les clés de l’épanouissement au travail ? Que doit faire une entreprise pour recruter les talents de demain ? C’est à ces question qu’Adecco et DigiSchool ont tenté d’apporter des réponses grâce à leur étude intitulée « Le feeling Jeunes et emploi ». Sophie Ak Gazeau, Directrice Digital chez Adecco Groupe France, nous en dit plus sur cette enquête.

Des jeunes plutôt réalistes

Photo-Alive-DO-EstL'enquête, menée auprès de 2 200 lycéens et étudiants, révèle que les jeunes sont plutôt lucides quant à leur avenir et au monde de l'entreprise. Environ 70% d'entre eux ont une vision positive des diplômes. En effet, s’ils estiment que le titre n'est pas une condition suffisante pour accéder au monde du travail, ils ont conscience que ce dernier reste une condition nécessaire. "Pour les jeunes, le diplôme prend de sa valeur lorsqu'il est complété par une expérience en entreprise" analyse Sophie Ak Gazeau.

Les Z ne sont donc pas réfractaires au monde de l'entreprise, contrairement à certaines idées reçues. Malgré l'essor du statut freelance, une très grande majorité des sondés se voit volontiers exercer dans une entreprise. Par ailleurs, les jeunes ne semblent pas spécialement attirés par les grands groupes. « Ils nous parlent assez spontanément des PME » note la Directrice Digitale qui révèle que « pour 87 % d'entre eux, la structure idéale est une entreprise de moins de cent salariés ».

Le salaire, mais pas que

Loin d’être déconnectés des réalités, les jeunes ne font pas du salaire le premier critère dans leur recherche d’emploi. Pour être séduits par une entreprise, plus de la moitié (53%) déclare qu’il faut avant tout un bon cadre de travail (cadre, décoration, flexibilité des horaires, etc.). Un critère qui peut jouer sur le long terme puisque 8 jeunes sur 10 s’imaginent parfaitement rester 10 ans et plus au sein de la même entreprise, tant que celle-ci offre un cadre de travail sympathique et que leur poste évolue.

« Mais la rémunération reste un leitmotiv puisqu’ils sont tout de même 43% à estimer qu’on bon salaire penchera dans la balance au moment de choisir un poste » note Mme Ak Gazeau, au même titre que les perspectives à l’international.

Le manager doit porter des valeurs fortes

 Le rapport des jeunes au management bat également en brèche quelques clichés. Dans l'ensemble, ils sont assez ouverts et favorables à la diversité des pratiques managériales mais « ils mettent la barre assez haute et prônent des valeurs très fortes » révèle la Directrice Digital. Les 15-25 ans attendent notamment d’un manager qu’il fasse preuve d'exemplarité (55%) et soit digne de confiance (70%). Il devra également être pédagogue et faire monter ses collaborateurs en compétence. Un jeune sur deux estime aussi qu'un manager doit répondre aux questions, encadrer et lancer des défis pour challenger les salariés.

manager-idéal

Une génération prête aux concessions

Autre révélation de l’étude : au moment de décrocher un emploi, les jeunes sont prêts à faire des sacrifices. Seulement 13% des sondés déclarent ne vouloir faire aucune concession. En cas de difficulté à trouver un emploi, près d’un jeune sur deux (46%) serait ainsi prêt à accepter un poste qui l’éloignerait de sa famille et/ou de ses amis. Même constat chez 49% des interrogés qui pourraient envisager de travailler dans un secteur qui recrute au détriment de leurs idéaux de métiers, si besoin. Cette génération n'est cependant pas prête à toutes les concessions. Seul un tiers des jeunes renoncerait à un CDI pour accepter un CDD, et seul un quart d'entre eux envisagerait de gagner peu en contrepartie d’un emploi.

6 profils de jeunes

L'étude d'Adecco distingue 6 profils de jeunes différents :

  • Le confiant : fort de son diplôme, il pense être bien préparé au marché du travail, notamment grâce au temps déjà passé en entreprise (stage et alternance).
  • Le fidèle : il aspire à une certaine stabilité professionnelle, quitte à rester dix ans dans la même entreprise si son poste évolue. Le cadre de travail et la qualité du management sont très importants pour lui.
  • Le pragmatique : réaliste, il ressent quelques inquiétudes concernant son arrivée sur le monde du travail : peur du chômage, crainte de travailler pour un bas salaire ou de ne pas s'épanouir professionnellement, etc. Le pragmatique est peut-être le profil le plus à même de faire des concessions géographiques et sectorielles pour trouver un emploi.
  • L'épanoui au travail : pour lui, travail rime avec épanouissement. Il rêve de travailler dans une entreprise à taille humaine où il pourrait aisément apprendre des salariés plus expérimentés. Un climat détendu, la diversité des missions et une bonne part d'autonomie sont les conditions clés de son épanouissement.
  • Le motivé sportif : le travail est un challenge quotidien. Il veut être considéré comme fiable et volontaire, et insiste sur le savoir être plutôt que sur le savoir-faire.
  • Le futur entrepreneur : il fait partie des 65% des jeunes interrogés qui rêvent de fonder leurs propres entreprises et considère cela comme un aboutissement.

Pour le groupe Adecco, il faut favoriser l'alternance et l'expérience en entreprise

Partant du constat que l'absence d'expérience est souvent reprochée aux jeunes chercheurs d'emploi, le groupe Adecco a mis en place l'opération "Way to Work". "Il s'agit, entre autres, d'inciter les entreprises partenaires à recevoir des candidats, sans pointer du doigt leur absence d’expérience. Car, ne l’oublions pas, c’est le principe même du premier emploi ! ", indique Sophie Ak Gazeau.

alternance

Mais l’engagement du groupe Adecco ne s’arrête pas là. En créant la Grande Ecole de l'Alternance, le Groupe a pour ambition de former 10 000 alternants en 3 ans. « Les entreprises doivent s’ouvrir à cette notion essentielle d’apprentissage permanent, qui commence dès l’alternance chez les plus jeunes, sur le temps d’études » indique la Directrice Digital. Destinée aux jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi, mais aussi aux personnes en reconversion professionnelle, en situation de handicap ou travailleurs expérimentés, la grande Ecole propose des formations adaptées, au sein de 17 filières métiers préalablement identifiées comme porteuses d'emploi. Afin de mettre en relation alternants et entreprises, le groupe Adecco peut compter sur un maillage de nombreux partenaires répartis sur l’ensemble du territoire français, parmi lesquels des écoles de renom (EM Lyon, Montpellier Business School, etc.) mais aussi de grandes entreprises (Microsoft, Eurotunnel, L’Oréal, Veolia, etc.). « Aujourd’hui, la Grande Ecole de l’Alternance représente le premier réseau de formation en alternance de France au service de l’emploi » précise Sophie Ak Gazeau.

> Retrouvez l’intégralité de l’enquête « Le feeling Jeunes et emploi »

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