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Marché de l'emploi

4 idées reçues sur l’emploi et les Français

Par Guirec Gombert • Publié le • Modifié le

Sur le marché du travail, tout et son contraire a été dit. Décryptage.

Le départ à la retraite des baby-boomers va créer de l’emploi

Alors qu’en 2020, 8 millions de baby-boomers devraient prendre leur retraite, on est logiquement en droit de penser que leur départ permettra de fluidifier enfin le marché de l’emploi. Cette assertion entendue depuis des années semble - au vu du contexte -  tomber à l’eau. Plusieurs raisons expliquent cette situation. Déjà, «avec l’évolution du cadre législatif des départs en retraite, les actifs tendent à poursuivre leur travail à un âge de plus en plus avancé. Ceci contribue à étaler dans le temps les cessations d’activité et à amplifier la part des seniors dans l’emploi», selon l’Insee. Pourtant, à terme le nombre de départs à la retraite sera supérieur au nombre de personnes recherchant un emploi. Certains secteurs sont plus particulièrement concernés. Dans celui des services aux particuliers et aux collectivités, plus d’un million de départs définitifs auront lieu d’ici 2020. Alors qu’est-ce qui cloche ? D’une part, les métiers qui recruteront le plus à l’avenir sont concentrés dans des secteurs (santé, social, hôtellerie-restauration, etc.) qui peinent à attirer les candidats en raison des salaires et des faibles débouchés de carrière proposés. La transformation même des métiers ainsi que la productivité et la croissance sont d’autres facteurs qui jouent sur l'intégration des actifs. Actuellement, la croissance est quasi nulle alors que la productivité assez forte des entreprises peut jouer contre l'emploi. «Enfin, le vieillissement de la population, qui se traduit par une augmentation du ratio inactifs/actifs pourrait aussi induire une augmentation du taux de chômage s’il s’accompagne d’une augmentation du taux de prélèvement pour financer les transferts sociaux croissants», indique une autre étude du Centre d’analyse stratégique. Bref, les effets du papy-boom pourraient être nuls ou très faibles sur l’emploi

"Le problème avec le français, c’est qu’il n’existe pas de mot pour 'entrepreneur'."

Une affirmation bien évidemment fausse qui aurait été proférée par George W. Bush en 2002. Outre que ce mot est d’origine française, cette phrase est symptomatique d’une certaine vision de la France et des Français. Et qu’importe les réussites de certains self-made man hexagonaux, les Français seraient incapable de monter leur boîte, d’avoir l’envie d’entreprendre. Un sondage paru en avril semble indiquer le contraire. À la question : «si vous en aviez la possibilité, auriez-vous envie d'entreprendre, c'est-à-dire de créer votre propre entreprise?», 50% des 18-24 ans répondent par l’affirmative contre 34% de l'ensemble des Français, selon un baromètre Idinvest-Le Figaro. Entrepreneur2_opt

Parmi les jeunes intéressés, 26% disent avoir un projet concret. Autre chiffre encore plus éclairant : la hausse de 2% du nombre d’entreprises créés en 2014, soit 550.700 entreprises montées, dont il est vrai la moitié sous régime de l'auto-entrepreneuriat. En 2011, la France totalisait ainsi 3 144 065 microentreprises, 137 534 Petites et moyennes entreprises (PME), 4 959 entreprises de taille intermédiaire et 243 grandes entreprises. Ces dernières totalisaient alors 30% des salariés en France. «À l’opposé, les 3 millions de microentreprises (95 % des entreprises) emploient 3 millions de salariés, soit 20 % des effectifs», selon l’Insee. Aujourd'hui 90 % des Français sont salariés mais  contrairement à une idée reçue "La France est entrée, avec retard par rapport aux pays industriels les plus avancés, dans le schéma de salarisation accentuée des sociétés post-industrielles", note l'Insee .L’explosion de leur nombre s'explique essentiellement par la précarité et le chômage qui ont conduit ces nouveaux entrepreneurs à créer leur propre emploi. En 2007, 40% d'anciens chômeurs avaient ainsi créé leur activité. Sept ans plus tard, «seulement 5 % des entreprises sont employeuses au moment de leur création». Pas de quoi faire reculer le chômage.

Pour travailler il faut changer plusieurs fois de métier

«Les individus nés avant 1940 ont connu en moyenne 2,7 emplois à l’âge de 40 ans contre 4,1 au même âge pour ceux nés dans les années 1960», selon les chiffres de l’Insee. Dit ainsi, il ne fait aucun doute que les nouvelles générations sont bien plus mobiles que leurs parents, lesquels débutaient leur carrière là où très souvent ils la terminaient. Une autre étude publiée par la Dares en 2009 permet toutefois de nuancer le trait. Parmi la population étudiée, seulement «30% des personnes en emploi en 1998 avaient changé de métier en 2003», peut-on lire. La mobilité concerne en premier lieu les jeunes hommes de moins de 30 ans. Mobilitepro

Mais aussi là on l'on exerce. Ainsi certains secteurs se distinguent «par des parcours où le changement de métiers est très rare. Il s’agit des professions de la santé (…), des cadres de la banque et l’assurance, des agriculteurs, des patrons et cadres d’hôtels cafés et restaurants (ainsi que) des métiers exigeant des compétences très spécifiques peu transférables vers d’autres métiers». Des professions que l’on occupe toute sa vie… Ce sont plus particulièrement les jeunes au chômage qui seront amenés à changer d’emploi. «Ce changement de métier peut soit constituer un réajustement entre le métier désiré et la formation initiale, soit correspondre à une simple opportunité d’emploi pour sortir du chômage», selon l’Insee. Les sortants de moins de 25 ans ont ainsi une probabilité de changer d’emploi de 41,5%. Sans surprise, cette plus forte mobilité s’explique par le fait de débuter sa vie active, «une période plus favorable à une réorientation professionnelle, voire à une mobilité géographique».

Les Français travaillent peu

En France, la durée hebdomadaire du travail est fixée à 35 heures. Dans les faits, les salariés travaillent plus. En moyenne, ils restent 38 heures par semaine au bureau, contre 35,5 heures pour nos voisins allemands et 36,4 heures au Royaume-Uni. Alors d’où vient cette réputation de fainéants ? Peut-être de la mesure même du temps de travail. En 2014 l’Institut Montaigne publiait son étude : "Temps de travail : mettre fin aux blocages". Selon ses auteurs, la durée annuelle effective du temps de travail des Français s’établit à 1661 heures en 2013, la plus faible à égalité avec la Finlande.  Horloge_opt

Pour reprendre les exemples allemand et anglais, ils passent ainsi respectivement 186 et 239 heures de plus que les Français au travail. Rappelons déjà que les comparaisons entre pays ne sont pas évidentes : en 2013 une autre étude de la Dares expliquait que la durée hebdomadaire du travail en France était supérieure à celle de l'Union européenne à 15 pays… Un résultat qui s’explique par le nombre d’heures travaillées par les salariés à temps partiel (23,3) supérieur à la moyenne des 15 pays étudiés (20,1).  Ce résultat permet de s’intéresser alors au temps partiel, lequel est plus souvent subi que choisi : 82% des contrats à temps partiel concernent les femmes. Et en moyenne, près «d’1 salarié à temps partiel sur 3 déclare travailler à temps partiel faute d’avoir trouvé un temps complet», selon la Dares. Qui a dit que les Français ne voulaient pas travailler plus ?

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